Le site de savigny Égalité
   
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Interventions de Jean Estivill

 

Non aux nouveaux rythmes scolaires (Le Parisien 20-11/2013)

Déclaration de Jean Estivill au Conseil Municipal(30-9/2013)

Lettre de Jean-Pierre Allard, Président de Savigny Égalité (25-07/2013)

Lettre ouverte aux groupes municipaux (29 juin 2013)

Communiqué commun du cercle du Parti de gauche
de Savigny sur Orge et de Savigny Égalité (06-07/2013 - BM)

2014 : Battre la droite, c'est possible ! (05/2013 - BM)

Pour une politique locale au service des citoyens : Non aux budgets
soumis à l'austérité Merkel-Hollande (03/2013 - BM)

5 mandats, deux maires, 30 ans d’une même politique
de la ville par la droite : bilan (01/2013 - BM
)

Vote du Budget (10/12/2012 - CM)

Hausse des impôts locaux, réduction des subventions
et du financement des équipements publiques: l'Europe
et l'intercommunalité forcée sont à l'œuvre. (11/2012 -BM)

La reconnaissance du crime d’État du 17 octobre 1961
au défi de l’électoralisme et de l’idéologie ?
(article paru dans ReSPUBLICA n°696 le 23/10/2012)

145 000 euros d’indemnités pour quatre adjoints qui n’assument
pas leur fonction... c’est non... çà suffit...!
(07/2012 - CM)

Répartition des 4 taxes (03/2012 - CM)
(article paru dans ReSPUBLICA n°682 le 17/02/2012)

Opération Hollande : attention, danger !
(article paru dans ReSPUBLICA n°682 le 17/02/2012)

Orientation budgetaite et vote des immigrés
aux élections locales (12/2011 - CM)

Le Sénat est à gauche : voire ! (10/2011 - BM)

Encadrer les loyers, c'est vital et c'est possible !
(article paru dans ReSPUBLICA le 22/09/2011)

L'intercommunalité forcée: un marché de dupes, un mauvais
coup contre la démocratie et le citoyen (09/2011 - BM)

L'intercommunalité forcée..! : Déclaration de Jean Estivill (06/2011 - CM)

Le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon (06/2011 - BM)

Orientation budgétaire (02/2011 - CM)

Non, mille fois non ! (03/2011)

La bonne nouvelle (01/2011 - BM)

Tout au privé ! (12/2010 - CM)

La Gauche par l'exemple (10/2010 - BM)

Barroso et Strauss-Kahn à la manœuvre (02/2010 - CM)

A Savigny, vous avez dit "Idéologie" ? (02/2010 - BM)

Casser la République une et indivisible, privatiser les services
publics : l'Europe libérale est à l'oeuvre (12/2009 - BM)

Entretien avec Lucienne Georges sur l'engagement (07/2009 - BM)

Orientation budgétaire 2009 (05/2009 - CM)

Une subvention au cinéma : pour faire quoi ? (09/2008 - BM)

Allocution de Lucienne Georges doyenne du conseil municipal
au nom de Savigny Égalite (09/2008 - CM)

La Gauche Républicaine contre le budget 2008 (06/2008 - BM)

Intervention de Jean Estivill au conseil municipal (06/2008 - CM)

Mais pourquoi la vague rose s'est-elle arrêtée à Savigny (04/2008 - BM)

Les directives de la commision européenne (04/2006 - BM)

Le tramway pour Savigny : possible et nécessaire (11/2005 - BM)

A Savigny on n’a pas le droit d’apprendre à nager (06/2005 - BM)

Constitution Européenne :
les Saviniens ont le droit d’être informés. Savigny-Égalité propose
l'organisation d’un grand débat public (04/2005 - BM)

Pourquoi il faut refuser la constitution européenne (11/2004 - BM)

Fixation des tarifs relatifs au traitement
des ordures ménagères (03/2004 - CM)

Imposition locale, services publics, salaires, protection sociale,
la souveraineté nationale remise en cause, c’est Bruxelles et le MEDEF
qui commandent (03/2004 - CM)

Eau : gestion déléguée à une société ou régie ! (01/2004 - CM)

La laïcité au cœur de la République (01/2004 - CM)

Et si enfin on prenait au sérieux les problèmes de sécurité des
piétons, de circulation, de stationnement (01/2004 - BM)

Discussion budgétaire (2004)

Déclaration au CM concernant la MJC et les intermittents (10/2003 - CM)

L’Europe de Maastricht et la régionalisation :
nos communes sont en danger (06/2003 - BM)

A propos de l’inauguration de la place des victimes du nazisme et de
la déportation (05/2003 - CM)

Augmentation des loyers des professeurs des écoles (01/2003 - CM)

Discussion budgétaire (2003)

Statut du cadre d’emploi des agents territoriaux spécialistes
des écoles maternelles (ATSEM) (10/2002 - CM)

Augmentation de l’imposition locale suite à
la loi sur la construction d’HLM (03/2002 - CM)

A propos des taxes d’habitation et du foncier bâti (03/2002 - CM)

Discussion budgétaire (2002)

L’augmentation des congés maladies des employés communaux
et l’assurance prévoyance du personnel (10/2002 - CM)

L’aménagement et la réduction du temps de
travail en mairie (10/2001 - CM)

Le couvre feu à Grand Vaux et au Prés Saint Martin,
les Rossays, Grande Rue (09/2001 - CM)

 

 

 

 

 

 

     
 

Septembre 2001

Non au “couvre feu” à Grand Vaux et aux Prés Saint-Martin, les Rossays, Grande Rue...
Suite à l’arrêté du 06 août 2001, “Couvre-feu” pris par le maire, le président de Savigny Egalité, Jean Estivill, conseiller municipal de la Gauche Républicaine, a demandé qu’un débat et un vote aient lieu au conseil municipal sur cette position.

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal de septembre 2001 au nom de la Gauche Républicaine.
Pourquoi nous nous prononçons contre cet arrêté ?
Premièrement parce qu’il ne résout rien : 17 villes l’ont pris. Le résultat est connu y compris pour les villes de l’Essonne : 0 à 1 enfant reconduit chez lui. Tous les policiers le savent. Des enfants de moins de 13 ans, tout seuls, la nuit, dehors, ça n’existe pas, ou alors effectivement hélas à l’intérieur de bandes, et donc accompagnés, par des jeunes de 18 ans et votre arrêté ne les concerne pas.
On peut certes trouver exceptionnellement des enfants le soir, dehors sans adulte mais la loi heureusement prévoit déjà que la police les raccompagne à la maison, et ce d’ailleurs, quel que soit le lieu de leur domicile.
Ce type d’arrêté ne sert donc à rien : cette mesure ne protège pas l’enfant, elle ne nous préserve pas de la délinquance.
Je ne m’intéresserai pas au but que vise un tel arrêté. Je ne veux pas faire de procès d’intention. J’évoquerai ses effets. On pourrait objecter : s’il ne fait pas de bien, il ne fait pas de mal. Hélas non ! je crois qu’il est nuisible. Il s’inscrit dans un courant, une tendance née avec les arrêtés contre les S.D.F., les arrêtés anti-mendicité et qui tendent à substituer un certain pouvoir des élus locaux à celui qui devrait émaner du seul pouvoir législatif.
La République dans sa grande sagesse, a prévu effectivement que le Maire dans certaines circonstances exceptionnelles prenne des mesures exceptionnelles, ponctuelles, de courte durée. C’est très bien (il ne s’agit pas pour nous de retirer des pouvoirs au Maire, au Conseil municipal, la loi récente sur la communauté de communes s’en charge malheureusement). Mais actuellement, on assiste à un détournement de l’esprit de cette disposition, par le nombre de villes qui y ont recours, par son côté systématique. On banalise ce qui devrait être je l’ai dit, exceptionnel, on rend durable et permanent ce qui devrait être provisoire en faisant d’ailleurs de certains quartiers des boucs émissaires en les instrumentalisant pour l’occasion : j’en veux pour preuve que certains maires de l’Essonne après avoir commencé par étendre cette mesure à toute leur ville, et s’étant vus désavoués par le Préfet puis par les tribunaux, n’ont pas hésité (pour maintenir leur décision) à désigner des quartiers, après coup...
Et j’en viens et j’en terminerai là, à l’aspect discriminatoire et donc forcément mal vécu par les habitants, les familles de ces quartiers et qui sont ni plus ni moins nos concitoyens. Ils ont le droit à l’égalité devant la loi.
En quoi parce qu’ils habitent une rue plutôt qu’une autre, seraient-ils à priori jugés moins dignes, moins responsables?
Qu’il faille tenir compte d’une délinquance qui s’accroît et qui est le fait d’adolescents de plus en plus jeunes, c’est une évidence. Mais cela exige un débat de fond, un débat national et pour le moins des décisions qui doivent être prises au niveau parlementaire (Sénat et Assemblée Nationale) pas dans le cadre de la commune. Car il y va d’une liberté fondamentale, celle d’aller et venir et d’un principe intangible : l’égalité devant la loi.

Suite à cette déclaration, le maire à mis au vote sa position sous forme d’une motion.
• Pour la motion Marsaudon : la Majorité municipale, le Front National
• Contre : la Gauche Républicaine
• Abstention : la Gauche plurielle.

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Novembre 2001

L’aménagement et la réduction du temps de travail
Conformément aux dispositions du décret 20001-623 du 12 juillet 2001 relatif à l’aménagement et à la réduction du temps de travail dans la fonction publique territoriale, il est nécessaire de fixer par voie de délibération la durée annuelle de travail des agents de la ville à 1 600 heures, correspondant à la fois à un plafond et un plancher imposé par la loi.

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal du jeudi 29 novembre 2001 au nom de la Gauche Républicaine
Je redoute en l’absence de documents plus élaborés et de consultation des syndicats, un risque de remise en cause de situations existantes plus avantageuses pour les salariés voire même d’aggravation, tant il est vrai que l’annualisation liée aux 35 heures permet dans beaucoup d’entreprises des abus de toute sorte. On l’a vu récemment à Athis Mons où l’application des 1 600 heures se traduisait pour certaines catégories de personnels par un passage de 35 à 37 heures 50, s’il n’y avait eu la mobilisation de ces salariés.
Par conséquent le détail de la situation réelle des employés est nécessaire. En l’absence de garanties que cela ne se traduise pas pour certains d’entre eux par un recul de leurs acquis, je m’abstiendrai dans ce vote.

Vote sur l’aménagement du temps de travail
• Pour : la Majorité municipale, le Front National la Gauche plurielle.
• Abstention : la Gauche Républicaine

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Novembre 2001

L’augmentation des congés maladies des employés communaux et l’assurance prévoyance du personnel.

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal du jeudi 29 novembre 2001 au nom de la Gauche Républicaine.
Monsieur le Maire, il m’est difficile de me prononcer sur ce contrat d’assurance compte tenu des éléments présentés ici.
En effet, si je constate bien que le taux de cotisation, passant de 1,60 % à 1,80% de la masse salariale va entraîner une hausse de plus 12 % de la cotisation annuelle, aucun élément ne nous est fourni sur les conséquences de l’application d’une franchise de 10 jours continus par arrêt maladie ordinaire.
Or, vu le constat présenté : sur, d’une part les congés de longue ma-ladie de longue durée en hausse de 45 % entre 1999 et 2000, et sur, d’autre part les accidents du travail en hausse de plus de 500 % (583%) qui passent de 6 à 41. Je m’interroge sur le nombre exact de jours de maladie ordinaire qui ont peut-être une intensité à la hausse moins importante mais suivent sans aucun doute, la même trajectoire, ce qui compte tenu de l’avenant proposé va accroître encore les charges de la commune.
Ceci dit, si l’aspect financier mérite d’être relevé, il en est un autre qui à mes yeux, a bien plus d’importance et qu’il nous faut évoquer ici. Il s’agit de l’aspect humain de cette situation.
Les chiffres qui nous sont présentés sont effrayants. Une collectivité territoriale dont le personnel connaît une telle augmentation du taux d’absentéisme du fait de la maladie, doit s’interroger sur les causes réelles, profondes et soudaines de celle-ci.
Je sais que la fonction publique évolue rapidement ces dernières années et souvent au gré des expériences de “management” testées ici ou là dans des entreprises japonaises ou américaines. De grandes entreprise publiques (S.N.C.F., France Télécom, La Poste...) servent ainsi de laboratoire (“management” par le stress, réprimandes publiques, humiliation en comité restreint, “placardisation”...).
En général, elles se dotent d’indicateurs de suivi du climat social et l’un de ces indicateurs concerne justement le nombre de jours d’absences pour maladie, le nombre d’accidents de travail, le nombre de suicides; etc.
Généralement lorsque ce type d’indicateurs se met au rouge, l’équipe dirigeante commandite auprès d’un organisme extérieur un “audit” auprès du personnel, toutes catégories confondues.
Le plus souvent les résultats sont identiques. Ils font apparaître qu’un certain nombre de cadres sont allés trop loin, par excès de zèle ou inconsciemment, dans la mise en pratique de leur formation au “management moderne”.
Je ne sais de quoi il en retourne ici à Savigny, mais de tels chiffres méritent que nous prenions des dispositions pour d’une part connaître les raisons d’un tel accroissement des arrêts et accidents de travail, et d’autre part pour que vous, Monsieur le Maire, au vu du bilan qui vous sera fourni, preniez les mesures correctives qui s’imposent.

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Novembre 2001

Vote du Budget

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal du mardi 29 janvier 2002 au nom de la Gauche Républicaine
Monsieur le Maire,
Je ne voterai pas le budget.
Ce budget est une photographie de votre politique communale telle que vous en avez défini les grandes lignes, ici-même lors du dernier Conseil municipal le 29 novembre 2001.
Je vous donne acte qu'il est conforme à votre programme. Ce n'est pas celui de Savigny Egalité.
La Gauche Républicaine se prononce contre cette orientation politique communale. La pression fiscale actuelle légitimerait en effet des réalisations et des projets plus ambitieux pour répondre aux besoins de la population et à la nécessité de tourner notre ville vers l'avenir. Vous dites que vous avez dû assainir la situation trouvée par votre majorité. Mais si cela continue au train où vont les choses, Savigny finira par mourir, guérie. Car c'était en 1983, nous sommes en 2002 dans une mandature qui doit nous conduire à 2007. Il est temps de réagir. Et de ce point de vue je regrette par exemple, que vous considériez l'autofinancement comme une pa-nacée absolument nécessaire, en refusant le recours à l'emprunt dans une période pourtant favorable, afin de procéder aux investissements indispensables à la modernisation de notre ville, pour des équipements dont le financement de ce fait ne reposerait pas exclusivement sur nos concitoyens actuels mais sur tous ceux qui dans l'avenir en bénéficieraient.
Il y aurait des mesures à prendre dans le cadre, bien évidemment d'une autre politique. Des mesures qui se traduiraient par des économies. La remunicipalisation des services essentiels. Certes, seule la Gauche Républicaine l'a proposée dans son programme. Mais regardons autour de nous, dans le domaine de l'eau et de la restauration par exemple, l'idée fait son chemin. De plus en plus nombreux sont les maires à s'interroger à ce sujet :
• Recours à l'emprunt.
• Politique de régie directe pour réaliser des économies.
• Investissements dans des équipements très subventionnés.

Ce sont des pistes pour moderniser notre ville mais aussi pour dégager des ressources afin d'activer deux chantiers - lourds je vous le concède - mais pour lesquels l'effort de ces 18 dernières années n'a pas été suffisant.
• La voirie.
• L'assainissement.

En ce qui concerne la modernisation, je n'aborderai que quatre points :
• Les observateurs futurs de l'histoire locale en se penchant sur celle de Savigny, se demanderont stupéfaits, ce qui a bien pu se passer dans cette ville de près de 40 000 habitants - qui sans être riche n'est pas pauvre - pour que ses édiles toutes tendances confondues (droite et gauche plurielle) à l'exception de la Gauche Républicaine, aient eu si peur de prendre - parce que considérée par eux comme risquée - la décision de construire une piscine...

• De même seront-ils étonnés que les mêmes édiles auront laissé échapper l'opportunité dans le cadre du projet de P.D.U. (Plan de Déplacement Urbain) de la Région, de demander la liaison Villejuif- N7- future gare d'Épinay sur le barreau sud, par une ligne de tramway, passant par Savigny. Alors que le tracé définitif était en négociation (il n'est toujours pas arrêté). Je constate dans votre Déclaration programmatique du 29 novembre qu'il n'est pas dans vos intentions de vous battre sur ce dossier (tout comme la Gauche Plurielle). La velléité des “Verts” aux cantonales d'aller dans ce sens ayant fait long feu, le temps d'un tract. Messieurs Mandon de Ris et Amard de Viry qui la demandent pour leur ville peuvent vous remercier.

• Savigny Egalité se prononce depuis plus de 12 ans pour un système de mini-bus permettant de compléter les services RATP-STS, pour :
o Désenclaver certains quartiers comme les Prés Saint-Martin.
o Ëtre mis à la portée des jeunes en particulier, qui se rendent à leurs activités sportives et culturelles.
o Compléter les transports actuels. Les lignes qui passent par Paris, proche banlieue, soumises aux aléas du trafic hors Savigny, sont loin d'offrir un service régulier dans notre cité.

• Nous avions un projet de mise en place d'un réseau de circulation douce et sécurisée pour les piétons et les cyclistes. Lui non plus ne verra pas le jour.

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Mars 2002

Les taxes d'habitation et du foncier bâti

Monsieur Estivill
Dit qu’il s’apprête à voter cette répartition et souhaite expliquer son vote.
Précise que si la taxe d’habitation est supérieure à celle sur le foncier bâti, l’intervention faite par Monsieur Maurice part en réalité d’une méconnaissance de la population savinienne.
Expose que la quasi totalité des propriétaires à Savigny occupe leur appartement ou leur pavillon.
Que sur le plateau, la plupart des pavillons ouvriers ont été restaurés et précise que ceux qui les ont restaurés ne sont souvent pas plus riches que leurs parents.
Que leurs occupants ont un titre de propriété mais que la plupart du temps les pavillons appartiennent aux banques. Qu’en effet, en ces périodes de dégraissage et de plans sociaux, les gens vivent dans la précarité.
Qu’il y a peu de sociétés à placement locatif à Savigny comme il y en avait il y a encore une vingtaine d’années par exemple rue des Rossays ou à Grand Vals.
Qu’il y a peu de propriétés avec de grands parcs à Savigny.
Que lorsque les propriétaires louent, c’est le fruit d’une épargne qui a abouti à l’achat d’un studio mis en location.
Qu’accabler ces personnes là, ce n’est pas dans la tradition de la gauche républicaine et socialiste à laquelle il adhère.
Qu’en aucun cas, il n’ira dans le sens de la proposition défendue par la liste de Madame Roze des Ordons, laquelle obligerait les épargnants à augmenter leurs loyers?
Que les personnes qui habitent la Cité Bellevue, les roches ou la rue des Rossays ne sont pas particulièrement aisées.
Qu’en conséquence, il vote la répartition telle qu’elle est.
Mais fait savoir que la pression fiscale à Savigny n’est pas aussi légère qu’il le souhaiterait.

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Mars 2002

Augmentation de l’imposition locale, suite à la loi sur la construction d’HLM.
Selon la nouvelle loi sur le logement social, Savigny doit construire 994 appartements HLM (l’équivalent de Grand Vaux). Notre ville devra payer 1 000 F par an et par appartement non réalisé, soit près de 1 million de francs de pénalité.

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal de 22 mars 2002 au nom de la Gauche Républicaine.
Je voudrais tout d’abord dire quelques mots sur la loi du gouvernement Jospin. Cette loi pose mal le problème du logement. Les jeunes, en particulier, ne trouvent pas à se loger moins à cause de l’absence d’offres qu’en raison du coût excessif des loyers. C’était déjà vrai il y a plus de 20 ans et c’est l’analyse que faisait ici même la gauche alors majoritaire conduite par Raymond Brosseau.
Aujourd’hui, la question se pose dans les mêmes termes mais avec plus d’acuité. La précarité qui s’est installée et développée ces dernières années, les salaires aléatoires du fait non seulement du chômage mais aussi de l’intérim, la multiplication des CDD, du niveau en baisse des salaires, sont des données nouvelles dont on ne peut faire l’impasse. Rappelons que 1,7 millions de personnes travaillent et pourtant leur foyer vit au-dessous du seuil de pauvreté.
Comment un salarié “moyen” peut-il supporter un loyer de 2 800 F pour un F2 à Grand Vaux ? Que lui reste-t-il pour vivre ? Et d’ailleurs, est-ce qu’on le lui attribue ? Est-il normal qu’un couple avec 4 enfants, et qui aspire légitimement à un F4 (2 enfants par chambre !) doivent débourser 3900 F à Grand Vaux ? Est-ce cela le logement social ?
On veut étendre le parc des HLM... C’est une nécessité. Mais à condition que les habitations n’aient pas de modéré que le nom. A condition que cela obéisse à une autre logique que celle qui sous-tend cette loi et qui peut se résumer à cette formule. Vous ne voulez pas d’HLM dans votre ville ? Vous êtes une commune riche. Pas de problème, Payez ! On est loin de la mixité sociale, une telle démarche ne peut au contraire que renforcer la discrimination entre communes riches et communes pauvres et aggraver la ghéttoïsation des cités HLM en les concentrant dans les communes les plus démunies.
Je me refuse quant à moi à accepter que nos concitoyens soient pénalisés, condamnés à payer pour cette conception non sociale mais bel et bien ultra libérale.
Je ne voterai pas l’augmentation de l’imposition inhérente à cette mesure.
J’ai voté la répartition des taxes en soulignant le poids excessif de la fiscalité.Celle-ci atteint un seuil qui ne peut plus être dépassé. Les orientations programmatiques contre lesquelles je me suis prononcé lors du vote du budget ne justifient pas la pression fiscale actuelle, a fortiori son augmentation.

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Octobre 2002

Statut du cadre d’emploi des Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles (règlement intérieur des ATSEM)

Déclaration de Jean Estivill au Conseil municipal du jeudi 10 octobre 2002 au nom de la Gauche Républicaine.
Il nous est demandé de nous prononcer sur un texte qui règle les conditions de travail de salariés de la commune, les ATSEM. Nous avons déjà eu à voter le 23 novembre dernier, une mesure qui elle aussi, concernait les employés municipaux. Il s’agissait de l’application des 1600 heures annuelles (loi Aubry).
J’avais exprimé à ce moment là mes craintes que cela se traduise par une aggravation de leurs conditions de travail et j’avais refusé de la voter (malgré la démonstration de mon collègue du Parti Socialiste J. Maurice, qui par la vertu d’une simple division : 1600 heures faisant 35 heures par semaine, s’étonnait qu’on puisse en quelque sorte y voir un problème...).
Pourtant il y en avait bien un, puisque cette loi Aubry des 35 heures marquait un recul par rapport aux acquis consentis au personnel par la municipalité il y a plus de 20 ans. Et c’est fort justement que cette délibération n’a pas été retenue (car jugée non valable par les pouvoirs publics).
J’avais demandé à l’époque quelle était la position des syndicats. Nous aurions été bien inspirés de les consulter. Cela aurait évité le faux pas qui a permis à l’un d’entre eux d’écrire très pertinemment “les 35 heures : A Savigny, le plancher (1600 h) s’écroule !”.
Il est donc de bonne politique de consulter les syndicats. Au delà de la défense naturelle des salariés, ils sont par leur histoire, leur représentativité, leur connaissance du droit du travail, porteurs d’une longue expérience qui permet un éclairage précieux dans ce type de dossier. Ils sont un élément indispensable de notre démocratie, même si bien entendu, in fine, il appartient aux élus de trancher.
Concernant les ATSEM, la commission paritaire a voté. C’est bien. Mais quel a été le point de vue syndical. Il nous a manqué pour les 35 heures, il nous le faudrait pour le “règlement intérieur” des ATSEM, faute de quoi on se prononcerait sans une approche complète de la question. Devant le risque éventuel d’une détérioration de leurs conditions de travail, j’aurai dans ce cas la prudence de m’abstenir.

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Mai 2003

Budget : Savigny Égalité refuse l’orientation politique municipale

Monsieur Estivill
Souhaite expliquer son refus de voter le budget primitif de fonctionnement et d’investissement. Rappelle qu’il a déjà eu l’occasion de s’exprimer sur le recours excessif à l’autofinancement et dit qu’il y en a encore un exemple cette année (10,2 % du fonctionnement), précisant que cela constitue autant de services en moins rendus à la population.
Remarque, en revanche, un accroissement des dépenses de fonctionnement de 2,1 %, alors que l’investissement n’a augmenté que de 0,99 %.
Dit que le faible recours à l’emprunt, dans une période pourtant favorable, prend tout son sens négatif, la municipalité ne procédant pas à la modernisation de la Ville.
Regrette que la majorité et la gauche plurielle se refusent toujours à la construction d’une piscine, précisant que la gauche plurielle avait qualifié ce projet de démagogique compte tenu de son coût de fonctionnement, autrement dit, d’une hausse des impôts prévisible. Indique que cet argument ne tient pas avec une autre logique budgétaire et donc politique.
Dit que, du fait de cette orientation, les dépenses de fonctionnement augmentent plus que celles d’investissement, sans que les prestations dues aux saviniens ne suivent. Que, pour reprendre les propos de Monsieur le Maire, l’investissement est en attente.
Souligne que l’on peut considérer comme dérisoire de ne consacrer que 2,2 %, soit 190 000 euros, aux nouveaux équipements et que cela n’est pas pour autant que l’effort se porte sur la voirie ou la réfection du réseau des eaux pluviales. Que cela ne l’étonne pas dans la mesure où près de 40 % du budget est consacré au remboursement de la dette en capital.
Relève que Monsieur le Maire, “homme de droite conséquent”, ne va pas “remunicipaliser” la restauration, cela n'entrant pas dans sa philosophie, ni, au demeurant dans celle de la gauche plurielle qui, lors de la campagne municipale, ne l’a pas soutenu sur ce point.
Précise qu’une telle “remunicipalisation” se fait pourtant dans certaines communes proches et que cela dégage des ressources appréciables.
Rappelle que Monsieur le Maire a présenté le budget soumis au vote comme celui d’une politique prudente, mais affirme que c’est, au contraire l’expression d’une démarche frileuse et lourde de conséquences pour l’avenir.
Dit qu’il existe, en effet, des modernisations qui ne coûteraient rien à la Ville et dont elle se prive. Que l’attitude vis à vis du tramway régional en est un bon exemple dans la mesure où l’on assiste à un affrontement entre la droite et les socialistes dans diverses publications dans la presse.
S’indigne du fait que les élus socialistes saviniens veulent un tramway pour la Ville de Juvisy.
Les remercie pour les juvisiens, précisant que les saviniens apprécieront. Dit que l’on va donc creuser un tunnel pour relier la gare de Juvisy, ce qui est extrêmement coûteux.
Souligne que, depuis deux ans et demis, “Savigny Égalité” a démontré l’utilité d’un tramway pour la Ville de Savigny, le tracé “Villejuif, Nationale 7, Boulevard Aristide Briand, future gare d’Épinay-sur-Orge” permettant aux saviniens d’avoir une désserte supplémentaire sur Evry et Massy, ainsi qu’une amélioration de leurs conditions de trajet sur Paris. Que cela apporterait une régulation de la circulation sur le Boulevard Aristide Briand, où le trafic devient insupportable et qu’au-delà, cela permettait la mise en place un véritable plan de circulation, élaboré à partir de cette nouvelle infrastructure.
Regrette que la majorité et la gauche plurielle aient, ensemble, approuvé le PDU, sans même évoquer cette éventualité.
Rappelle que, depuis 1989, la Gauche Républicaine demande la création d’un réseau de minibus, nécessaire pour désenclaver les Prés-Saint-martin et rattacher le Plateau, territoire de la région Nord-Essonne le plus mal pourvu en transports en commun.
Conclut que les impôts ne sont pas plus lourds que dans les villes voisines, mais qu’il faudrait qu’ils se traduisent par des services en conséquence.

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Janvier 2003

Logements des professeurs des écoles

Monsieur Estivill
Dit qu’il est contre le principe et les modalités d’augmentation du loyer des logements attribués par la Ville aux professeurs des écoles.
Concède que le changement de statut des instituteurs s’est traduit par une augmentation de salaire, mais souligne que l’âge de la retraite est passé de 55 à 60 ans et qu’il est plus difficile d’enseigner aujourd’hui qu’autrefois.
Se demande au nom de quelle équité peut-on augmenter le loyer des professeurs des écoles, établissant une comparaison avec l’occupation de logements HLM par des “bourgeois et autres bobos”. Trouve que l’on est très sévère avec “ceux qui apprennent à lire et à écrire aux enfants et leur transmettent les valeurs républicaines et beaucoup moins avec ceux dont les seules valeurs sont celles cotées en bourse et dont les fortunes colossales n’empêchent personne de dormir”.
Reconnaît que les professeurs des écoles bénéficient à Savigny d’un loyer modéré, mais souligne qu’au lieu que cela soit un honneur pour la Ville, cela représente une injustice qu’il faut réparer.
Souligne l’importance de l’augmentation de 62 % du tarif des loyers des logements attribués aux professeurs des écoles et demande à ce que cette mesure, si elle est prise, soit au moins étalée dans le temps.

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Mai 2003

Inauguration de la place des victimes du nazisme et de la déportation

Monsieur Estivill
Se réjouit du fait que l’on parle beaucoup, actuellement, du devoir de mémoire dans la mesure où il ne s’agit nullement d’une posture à la mode, mais véritablement d’une ardente obligation.
Souligne les efforts réalisés dans ce sens par la Commune de Savigny sur Orge. Expose qu’en effet, chaque année depuis dix ans, la municipalité, les professeurs d’histoire et les associations d’anciens combattants organisent un voyage pour les collégiens saviniens sur les lieux de sacrifice, de souffrance et d’héroïsme qui ont marqué les deux conflits mondiaux. Rappelle que 1 500 collégiens saviniens peuvent affirmer qu’ils ont été acteurs de cette élaboration vivante du devoir de mémoire à Verdun, à Notre Dame de Lorette, sur les champs de batailles des Vosges, au Vieil Armand, au Colet du Linge, sur ceux de la Somme, à Arras, sur les plages du débarquement, au Mémorial de Caen, sur la ligne Maginot, au Vercors à Tulle, à Oradour-sur-Glane, au camp de concentration et d’extermination du Struthof.
Affirme qu’il sait, pour en côtoyer bon nombre de près, que cette expérience les marque et dit qu’il a cité les deux derniers lieux car ils symbolisent au plus haut point le martyre des victimes de la barbarie nazie dans notre pays.
Affirme que la municipalité a apporté une nouvelle pierre à ce devoir en donnant à la principale place de la Commune, placée devant l’Hôtel de Ville, le nom de “Place des victimes du nazisme et de la déportation”.
Tient à remercier, en tant que fils de déporté, Président d’une association d’anciens combattants, élus et citoyens, ceux qui ont pris cette initiative, ainsi que tous ceux qui s’y sont associés.
Dit que nous sommes en République, “le entre est encore fécond” et insiste sur le fait que le devoir de mémoire est aussi un devoir de vigilance. Souligne que les cérémonies de la journée de la déportation du 27 avril dernier, choisie pour l’inauguration du nom de la Place, ont été marquées par l’absence des élus de la gauche plurielle.
Estime que Monsieur Leost, en tant que Président du groupe de la gauche plurielle, devrait donner une explication à cette absence à l’ensemble des concitoyens.

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Juin 2003

L'Europe de Maastricht et la régionalisation : nos communes sont en danger !

L’Europe de Maastricht au service de la mondialisation est à l’œuvre. La pioche des démolisseurs, obligés du MEDEF qui rêve de «tiers-mondiser» la France (chantage à la délocalisation) s’attaque aux services publics, au système de retraite, à l'enseignement public, à la protection sociale (hôpitaux, sécurité sociale…). Pour arracher tous nos grands acquis sociaux, il leur faut maintenant briser ce qui est leur cadre et leur garantie : l’unité nationale. La loi ne sera plus la même pour tous. Leur arme : la régionalisation. Les collectivités territoriales pourront déroger aux lois et décrets de la République. C’est la fin de l'unité et de l'indivisibilité de la République.
Déjà la loi sur la communauté de communes et d’agglomérations votée sous Jospin faisait partie de ce processus destiné à casser ce socle de notre démocratie républicaine que sont nos 36.000 communes en substituant des regroupements forcés à la libre coopération entre les communes dans le cadre de syndicats intercommunaux.
(voir l’augmentation d’impôt subie par les habitants de Paray due au déficit de la communauté «les portes de l’Essonne» et l’impuissance de leurs élus dans ce système).

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Octobre 2003

Déclaration au Conseil Municipal du 13 octobre 2003 concernant la M.J.C. et les intermittents.

Je ne voterai pas la subvention supplémentaire pour la MJC, par principe, parce qu’en mettant à la porte du jour au lendemain une association (Le Quartet Buccal) qu’elle hébergeait depuis 10 ans au seul motif que cette dernière a exposé, lors d'une manifestation communale festive, le sort réservé aux intermittents du spectacle, la M.J.C. a payé son fonctionnement au prix de son indépendance.
Les intermittents sont au nombre de 100.000. Ils sont au cœur de la création et de la production culturelle. Ils vivent dans leur très grande majorité du fait de leur statut, dans une situation précaire qu’aggravent les exigences, une fois de plus, du MEDEF.
Certes, la fête des associations est une manifestation apolitique, mais elle n’est pas pour autant une récréation de patronage. Les français sont des citoyens responsables qui peuvent quand on s’adresse à eux, faire la part des choses. L’expression de l’information donnée par cette association est dans notre tradition républicaine.
Il y a deux ans, vous rappeliez en Conseil Municipal, que la commune subventionnait pratiquement totalement la M.J.C. mais que vous étiez jaloux de son indépendance. Vous vous êtes départi de cette position en demandant à la M.J.C. de donner congé à cette association sous peine de lui retirer son financement. Quant au Conseil d'Administration de la Maison des Jeunes et de la Culture, il a donné la forte impression d’être aux ordres : ce n’est bon ni pour les jeunes, ni pour la culture. Sa décision est en tout cas contraire à la tradition des M.J.C. et à ce qu'on attendait d’elles à leur création.

Pour la subvention : La Majorité Municipale, le M.N.R.(Megret), la Gauche Plurielle.
Contre la subvention : La Gauche Républicaine

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Janvier 2004

BUDGET 2004
Les orientations programmatiques de la majorité actuelle,
pour Savigny Égalité, c'est non !

Intervention de Jean Estivill au nom de la Gauche Républicaine au conseil municipal du 27 janvier 2004. (extraits)
Monsieur le Maire,
L'année dernière vous nous disiez que l'investissement était en attente. Il n'augmentait en effet que de 2%. Aujourd'hui vous nous affirmez qu'il est considérable, résultat des subventions obtenues pour les réalisations qui vont débuter cette année. On doit donc apprécier votre budget à l'aune de votre mandature de 6 ans et se poser la question : ces équipements - nécessaires, souhaités et votés par la Gauche Républicaine - sont-ils suffisants pour ne pas laisser Savigny sur le bord du chemin de la modernisation ? Je réponds non !
Sans doute êtes-vous conforté par la position de la Gauche Plurielle qui vous donne raison lorsque vous refusez notre demande de construire une piscine et qui écrit que c'est démagogique. De même que la perspective de faire passer le tramway entièrement financé par la Région à Savigny, vous laisse indifférent tout comme les élus socialistes qui le réclament pour Juvisy. Pourtant notre dossier serait autrement plus solide que celui de Viry ou de Juvisy (l'itinéraire avancé est une absurdité). A Athis Mons, un comité vient de se constituer pour demander qu'il soit " dérouté " vers le centre ville…
En restant en dehors de ce projet, on insulte l'avenir. Mais après tout, peut-être qu'avec la Gauche Plurielle vous confondez -pour reprendre une comparaison connue - «le bonheur avec l'immobilisme».
Je n'ai pas entendu dans vos orientations pour 2004 quoi que ce soit concernant un plan de circulation. Ce dernier est de plus en plus nécessaire, tant au point de vue de la sécurité des piétons, que du stationnement. J'avais cru comprendre que vous alliez en lancer l'étude. Qu'en est-il ?
Un point concernant la culture. Le cinéma Excelsior serait en vente. Lors du dernier Conseil Municipal, on a examiné cette éventualité.
Ne laissez pas passer cette opportunité de faire retourner les saviniens vers les salles obscures. Car si le cinéma se porte mal à Savigny, ce n'est pas le 7e art qui est en cause.
Bien entendu il ne faut pas se contenter d'association de soutien sans lendemain, ou de subventions versées à fonds perdus (150 000 Francs par an !…).
Partout où une volonté forte s'est manifestée d'initiative privée soutenue par la municipalité ou directement municipale, la population a montré son attachement à cet art populaire. Il y aurait un beau chantier pour qui aurait un peu d'ambition culturelle pour notre ville.

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Janvier 2004

Et si enfin à Savigny, on prenait au sérieux les problèmes de sécurité des piétons, de circulation, de stationnement...

Savigny a 110 kilomètres de rue. C’est certes beaucoup, mais cela devrait inciter la municipalité à faire un effort particulier pour la voirie. La Gauche Républicaine n’a jamais voté son budget, bien insuffisant, pour permettre sa modernisation et procéder à la réfection des trottoirs dont certains sont devenus virtuels, en tout cas impraticables pour les poussettes et dangereux pour les personnes âgées.
Le stationnement est devenu une source de tracas permanent. Une des réponses des socialistes lors de l’enquête du Plan de Déplacement Urbain (P.D.U.) : le stationnement payant qui taxe les saviniens et menace le petit commerce est une aberration qui ne sera — espérons-le — jamais retenue.
La solution passe par la demande que Savigny Egalité a maintes fois formulée, d’un plan de circulation. Sa conception et sa mise en œuvre sont sans doute délicates mais c’est la seule voie que le courage et le bon sens commandent.
L’actuelle majorité, ni les socialistes n’ont voulu se battre pour le tramway financé par la Région qui aurait pu relier Villejuif à la future gare d’Épinay sur l’axe Évry / Massy / Paris en empruntant le Boulevard Aristide Briand.
Serions-nous donc condamnés à Savigny à l’immobilisme ?
Savigny Egalité se prononce depuis toujours pour un système de minibus, permettant de compléter les services RATP-STS pour :
• Désenclaver certains quartiers comme les Prés Saint Martin
• Être mis à la portée des jeunes en particulier qui se rendent à leurs activités sportives et culturelles

De même, n’est-il pas temps d’envisager comme le propose le programme de Savigny Egalité, la mise en place d’un réseau de circulation douce et sécurisé pour les piétons et les cyclistes.

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Janvier 2004

La laïcité au cœur de de la République

Circulaire de Jules Ferry
du 17 novembre 1883 aux instituteurs
(extrait).
«Le législateur a eu pour premier objet de séparer l'école de l'église, d'assurer la liberté de conscience et des maîtres et des élèves, de distinguer enfin deux domaines longtemps confondus, celui des croyances, qui sont personnelles, libres et variables, et celui des connaissances qui sont communes et indispensables à tous».

Déclaration de Jean Estivill au nom de la Gauche Républicaine au conseil municipal du 27 janvier 2004 à propos des subventions et de la laïcité.
L'école du Sacré Cœur reçoit depuis de nombreuses années une subvention communale. En 2002, elle se montait pour 53 enfants à 11 430 Euros (74 975 Francs). Aujourd'hui conformément à la loi, nous devons lui accorder une subvention nouvelle qui se traduit par une charge pour la commune de 392 Euros (2 570 Francs) par enfant savinien scolarisé dans cette institution confessionnelle qui est déjà largement financée par nos impôts puisqu'elle est sous contrat avec l'Etat.

Pour justifier une telle dépense :
• On nous dira : ces élèves sont ceux qui ont échoué à l'Ecole Publique.
• On nous dira : « c'est le prix à payer pour la liberté ».

Nous avons déjà entendu ces arguments.
En ce qui concerne le premier, nous connaissons suffisamment bien nos écoles saviniennes pour ne pas nous risquer à dire que l'école confessionnelle du Sacré Cœur, c'est l'école de la réussite, et nos écoles primaires laïques et publiques celles de l'échec.
Ce n'est certainement pas non plus le prix à payer pour la liberté mais bel et bien celui pour renforcer la particularisme : conception navrante de l'organisation sociale dans un contexte qui ne peut laisser indifférent un républicain. Nos sociétés sont menacées par le communautarisme. Tout y concours. Au plan international, aussi bien le christianisme sectaire d'un Bush que le fondamentalisme islamique.
A deux pas de chez nous, l'exemple effrayant de la Yougoslavie martyrisée devrait pourtant nous inspirer. Il est vrai que le modèle républicain laïque de la France est destiné à nous préserver de ce fléau communautariste. Encore faudrait-il ne pas brouiller le concept de laïcité. Nous n'en prenons pas le chemin.
Il a fallu des décennies dans certaines régions pour faire admettre que le crucifix n'avait pas sa place dans une salle de classe de l'école publique. Maintenant, après que le ministre de l'éducation nationale Lionel Jospin s'est défaussé sur le Conseil d'Etat en particulier avec l'article 10 de sa loi de 1989, certains nous expliquent que le voile doit avoir droit de cité à l'école publique, au nom de la tolérance, de la liberté individuelle, de la laïcité. Belle imposture et quelle dérive !
Non, ce n'est pas la laïcité. Donner des droits à des communautés particulières, c'est dessaisir les individus de ces communautés de leur droit de disposer d'eux-mêmes. En droit, faut-il le rappeler, il n'existe pas de droit à la différence : L'égalité est la règle. Mais qu'en sera-t-il demain ?
Avec la régionalisation-décentralisation, avec un financement éclaté de l'école, les forces partisanes, religieuses ou idéologiques, les féodalités locales ne manqueront pas d'accroître les difficultés à maintenir ce garant de l'égalité, de l'émancipation et de l'intégration qu'est la laïcité.
D'ailleurs, l'Union Européenne qui exige la régionalisation, l'Europe de Maastricht n'accepte pas notre modèle républicain. La position de la Pologne à l'occasion de l'élaboration de la constitution européenne est bien éclairante à cet égard.
Être conséquent dans le domaine de l'école, c'est reconnaître que lorsque les fonds publiques ne vont pas exclusivement à l'école publique, on ouvre la voie à toutes sortes de manœuvres pour disloquer ce socle fondamental de la République qu'est la laïcité.
Vous comprendrez qu'aujourd'hui je regrette qu'au plan communal, on participe au renforcement de ce processus.

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Mars 2004

Eau : Gestion déléguée ou régie
Le contrat de concession de gestion du service public établi en janvier 1985 arrive à échéance. Le Maire a demandé au Conseil Municipal de renouveler la procédure de délégation.

Déclaration de Jean Estivill au nom de La Gauche Républicaine au Conseil Municipal du 30 mars 2004 : «Les dernières enquêtes de la Direction Générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes portant sur l’année 1999 établissent que les prix en gestion déléguée sont toujours supérieurs de 14% à ceux pratiqués en régie. La délégation, c’est une eau plus chère, c’est aussi une maîtrise moindre par les élus qui sont pieds et poings liés pendant 20 ans par un contrat avec une société en position de monopole.
Je ne m’étendrai pas sur les effets d’un tel monopole, ni sur la logique qui sous-tend l’activité de ce type de société. Retenons le peu de cas qu’elles font parfois de leur obligation d’entretien qui se heurte à leur souci de rentabilité à court terme. Il s’agit pour elles de dégager des bénéfices immédiats sans se soucier de l’avenir et de la pérennité des installations. A terme c’est inévitablement la commune qui en supporte les conséquences. De telles considérations participent-elles d’une idéologie ? Peut-être ! mais comme celles qui président au choix de la délégation à priori. C’est le cas aujourd’hui en n’envisageant à aucun moment de manière sérieuse et constructive, la régie directe.
La Municipalité que vous présidez a eu 20 ans pour se donner les moyens de la gestion directe. A défaut elle aurait pu au moins procéder à une analyse qui nous permettrait de faire un véritable choix. La gestion directe à Savigny qui rendrait le service de l’eau moins onéreux et mieux maîtrisé par les élus donc par la population, n’ayant pas fait l’objet de cette enquête de faisabilité, je ne donnerai pas ma voix pour le livrer pendant 20 ans à des intérêts privés qui sont rarement les mêmes que ceux de la collectivité».

Approbation du principe de la délégation du service public d'eau potable :
Pour la délégation : La Majorité Municipale, le M.N.R.(Megret), la Gauche Plurielle.
Contre la délégation : La Gauche Républicaine

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Avril 2004

Imposition locale, services publics, salaires, protection sociale... La souveraineté nationale remise en cause... C’est Bruxelles et le MEDEF qui commandent !

Toute augmentation des impôts et du prix des services rendus aux familles qu’on voudrait faire passer pour modérée, parce que n’excédant pas l’inflation, devient dans le contexte économique et social actuel un facteur d’appauvrissement inacceptable.
A Savigny, cette année, les taux ne varient pas, mais quand les saviniens recevront leur feuille d’imposition, ils constateront que leurs impôts ont bel et bien augmenté. Et cela ira en s’aggravant car c’est dans la logique de l’Union Européenne et de la décentralisation.
Les collectivités locales comme l’Etat subissent les critères de Maastricht. Elles sont soumises aux exigences budgétaires de Bruxelles. Pour financer les transferts de compétences, on aura de plus en plus recours aux impôts locaux. Au principe républicain qui veut que chacun contribue en fonction de ses moyens, on substitue la taxation uniforme sans prise en compte des ressources des ménages.
A cela s’ajoute la politique salariale développée depuis plusieurs années. L’exemple des fonctionnaires est éclatant. Ces derniers ne sont pas une identité abstraite : instituteurs, infirmiers, agents de police, employés de collectivité... leurs salaires sont modestes, guère plus élevés que le SMIC : ils n’ont progressé cette année que de 0,5%. Depuis janvier 2000, ils ont connu une perte de pouvoir d’achat de 6% (dans le secteur privé la situation est pire).
La Gauche Républicaine ne peut cautionner une telle politique décidée à Bruxelles et imposée par le MEDEF, qui se traduit aussi par la destruction de nos services publics, de notre système de retraites, de santé, de sécurité sociale et — effet de la décentralisation — par l’augmentation de l’imposition et du prix des services municipaux.

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Mai 2004

Fixation des tarifs relatifs au traitement des ordures ménagères pour l’année 2004

Séance du conseil municipal du 27 mai 2004
La ville de Savigny sur Orge a transféré sa compétence en matière de traitement des ordures ménagères au syndicat intercommunal pour la revalorisation et l’élimination des ordures ménagères (SIREDOM) dont le territoire d’intervention s’étend sur 112 communes. le Maire expose que le SIREDOM a par une délibération de ce comité syndical en date du 15 janvier 2004, approuvé les tarifs pour l’année 2004.
Extraits des délibérations du conseil municipal
Jean Estivill se félicite de la précocité avec laquelle le tri sélectif a été installé dans la ville et ajoute que la formule du SIREDOM, qui n’a rien à voir avec l’intercommunalité forcée des communautés de communes et d’agglomérations lui convient tout à fait.
Affirme qu’il faut tout de même être vigilant ainsi que la municipalité a pu le constater avec la SEMARDEL. Il fait d’ailleurs observer que certains chiffres sont bien supérieurs à l’augmentation de 1% mentionnée par le rapporteur M. Mérigot, mais marque une hausse allant de 6% à 9%. Dit que son impression est que, comme les «Shaddock», plus on trie, plus on paie. Souligne que l’augmentation dans certains secteurs est réellement importante et souhaite avoir une explication qui déterminera son vote.

Vote sur les tarifs
Pour : La Majorité Municipale, le M.N.R.(Megret), la Gauche Plurielle.
Contre : La Gauche Républicaine

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Novembre 2004

Le 27 novembre, Savigny Égalité organisait un débat public avec Marc Dolez, Député et premier secrétaire de la fédération du Nord du P.S. sur le thème :
Pourquoi il faut refuser la Constitution Européenne.

Nous l’avons déjà écrit, l’Europe telle qu’elle se construit commande la destruction de la République une et indivisible et la remise en cause par la régionalisation de l’Égalité des citoyens. Les services publics doivent disparaître remplacés par des «services d'intérêt économique général» soumis aux règles de la concurrence. La politique économique et budgétaire des états doit être placée sous tutelle de la commission européenne.
Il s’agit de faire disparaître les législations nationales. C’est la fin de la souveraineté nationale instituée par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen sur laquelle se sont fondées nos constitutions à partir de 1791. Article après article on découvre dans cette constitution que tout ce qui a été édifié par la République ou acquis par les luttes progressistes et sociales doit être balayé : protection sociale, code du travail, égalité homme-femme, droit à l’éducation, liberté de réunion et d’association, laïcité,…
Le regroupement forcé des communes, la décentralisation sous couvert de modernisation, le transfert de ‘'imposition aux collectivités locales, rompant avec la progressivité de l’impôt, tout cela s’inscrit dans une logique globale imposée par Bruxelles. Une telle perspective de changement de société mérite que les citoyens en débattent. Encore faudrait-il qu’ils soient informés. C’est là le rôle des partis, mais le font-ils ?
Il existe pourtant des hommes de conviction et de dossier.
Marc Dolez est de ceux-là, qui déclarait le 3 octobre à Douai : «Pour nous, puisque nous sommes socialistes et européens, nous refusons un texte qui tourne le dos aux valeurs qui sont les nôtres, à l’idéal que nous portons. Nous refusons un texte qui consacre le libéralisme, qui consacre la dictature du marché et la domination du capital…».

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Avril 2005

Lettre aux Présidents de groupe des élus municipaux

Constitution Européenne

Les Saviniens ont le droit d’être informés !
Savigny Égalité propose l’organisation d’un grand débat public.

La constitution européenne est une menace pour notre République et pour les acquis sociaux et progressistes que les Français se sont donnés, ceux en particuliers issus du programme du Conseil National de la Résistance. Le CNR créé par Jean Moulin, voulu par le général De Gaulle était composé de chrétiens sociaux, de communistes, de gaullistes et de socialistes. En 1944 à Paris, le général De Gaulle recevant une délégation du CNPF ancêtre du MEDEF eut ces mots : «Messieurs, je n’ai vu aucun d’entre vous à Londres!». C’est en effet sur fond de défection voire de collaboration du patronat, que les partis démocratiques impulsèrent la reconstruction de la France, et élaborèrent une législation qui est l’honneur de notre pays. Aujourd’hui Bruxelles et l’héritier du CNPF le «Baron Sellière», veulent donner les derniers coups de pioche pour détruire cette œuvre déjà bien entamée. La constitution européenne signe la fin de la souveraineté nationale que nous devons à la grande Révolution française, le dessaisissement des citoyens de leur pouvoir démocratique, l’impossibilité de futures avancées sociales, la condamnation des services publics, du code du travail, de la sécurité sociale et de la mutualité.
Le cadre imposé est celui du triomphe du modèle anglo-saxon, aux antipodes de notre conception séculaire du pacte républicain. il ouvre directement la voie au communautarisme et à la dépendance vis-à-vis des USA. Un changement total de société nous est imposé ! (...) Peut-on accepter que la constitution européenne soit adoptée par défaut grâce à l’abstention, parce que l’on cache à la nation l’enjeu réel du scrutin ? Les états majors politiques disent qu’«il faut réconcilier les Français avec la politique» Chiche ! Pour ma part je croix assurer mon rôle d’élu en assumant clairement mes convictions et en vous proposant de confronter nos divergences. Cela pourrait se faire en organisant un grand débat public où nous pourrions tout à la fois développer nos positions, et ouvrir un large dialogue avec les Saviniens lassés des faces à faces parfois complaisants, souvent stériles, toujours dominés par la langue de bois de la télévision. Dans l’attente de votre décision, et je l’espère d’une proposition concrète d’organisation de ce débat public, veuillez agréer, Monsieur le Maire, chers collègues, l’expression de mes salutations cordiales et républicaines.

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Juin 2005

A Savigny, on n’a pas le droit d’apprendre à nager.

C’est sous ce titre que Geoffroy Tomasovitch rendait compte dans le Parisien du 27 août 1992 de la campagne de Savigny Égalité pour la construction d’une piscine.
Dans le même article le secrétaire général de Mairie d’alors (pourquoi un fonctionnaire territorial et non pas un élu ?) expliquait : «Ce projet n’est ni indispensable ni prioritaire, toutes les villes voisines ont des bassins. Et puis on manque de terrain à bâtir». On notera le mauvais argument du terrain à bâtir quand on sait maintenant tout ce qui s’est édifié depuis 13 ans.
Le programme de Savigny Égalité prévoyait en 1989 la construction d’une piscine dans notre ville. Reprise en 1995 et 2001, cette proposition avait en effet été l'objet d’une campagne en 1992 qui recueillit des milliers de signatures.
L’étude que nous avions effectuée, balayait toutes les objections concernant son coût et ses charges de fonctionnement. Tous ceux qui se sont penchés sérieusement sur ce dossier le savent, cela n’entraîne aucune augmentation d’impôt.
Il s’agit d’un projet réaliste qui correspond à un besoin réel (apprentissage de la natation, rééducation, sport, loisirs,…).
Les élus de la majorité ont toujours affirmé que ce n’était pas une priorité. Les élus socialistes se sont toujours prononcés contre une piscine. On a même pu lire sous la plume de leur élue, chef de file à l’époque de la gauche plurielle que c’était démagogique. Nous ne retiendrons pas l’inélégance du propos mais il reflète bien l’état d’esprit de ces derniers et leur ignorance affligeante des intérêts et de la volonté de la majorité des saviniens.
Il nous faut créer un mouvement d’opinion suffisamment fort pour que la nécessité d’une telle réalisation ne soit plus contestée.
En Conseil Municipal, j’ai demandé qu’une étude soit lancée. Si l’actuelle majorité se retranche derrière son programme, on ne doit pas pour autant insulter l’avenir en écartant la question.

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Novembre 2005

Le tramway pour Savigny

Nous écrivions dans le bulletin de Savigny Égalité de juin : “il fait bon vivre à Savigny - sans doute - mais pour combien de temps ?” on peut rajouter : si on refuse de comprendre que gouverner c’est prévoir.
il y a 5 ans nous alertions les édiles saviniens : Le tramway pour Savigny c’est nécessaire et c’est possible. A l’écho favorable de la population à notre campagne, répondit l’indifférence totale des élus de l’époque. L’enquête sur le PDU (Plan de Déplacement Urbain) aurait du être l’opportunité d’exiger que la ligne de tramway qui, partant de Villejuif, doit dans un premier temps, relier Athis-Mons, se prolonge à Savigny le long du boulevard Aristide Briand. Nous affirmions : ce peut être le début d’un règlement rationnel des problèmes de transport avec la volonté d’atteindre des objectifs de services publics, d’écologie et de sécurité. C’est aussi la possibilité de stopper la transformation inexorable du grand axe savinien A6/N7 (bld Aristide Briand) en mini autoroute. Un tramway jusqu’à la future gare d’Epinay (actuel Centre Commercial) sur la nouvelle ligne SNCF d’evry-Massy, offrirait une voie supplémentaire d’accès à Paris pour les saviniens.
partout où le tramway a été choisi, la population en a été satisfaite. C’est le mode de transport en commun qui s’impose progressivement dans toutes les villes tournées vers l’avenir. De plus, il redynamise le petit commerce et augmente la valeur du patrimoine immobilier. Pour nous c’est une réalisation régionale sans incidence sur les impôts locaux. Or rien n’est arrêté à partir d’Athis-Mons, un projet vers la gare de Juvisy a levé un bouclier de protestation bien légitime. Le candidat UMP aux Cantonales de Juvisy déclarait lui-même en 2004 : “la gare RER amène déjà 60 000 voyageurs en transit chaque jour, avec le tramway on monte à 80 000 voire 90 000 personnes sans compter les problèmes techniques. Il ne doit pas venir jusqu’ici”. Le prolonger le long de la N7 comme le réclament Viry et Ris Orangis... est-ce là l’intérêt du nord de l’Essonne, est-ce cela que nous voulons ?
il est encore temps de se saisir de ce dossier. nos arguments seraient autrement plus convaincants pour la Région. La prétention de Savigny à bénéficier du tramway est bien plus fondée que celle des villes voisines. Va-t-on rester encore longtemps l’arme au pied ?

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Avril 2006

Les directives de la commision européenne
Article de la Gauche Républicaine publié à 16 000 exemplaires
dans le cadre de l’« expression libre » du bulletin municipal

Hausse des impôts locaux, destruction du code du travail, démantèlement des services publics, de la SNCF. On ne peut prétendre s'opposer à cette politique et défendre l'Europe libérale actuelle. Qu'on en juge avec les services publics

France Telecom (ex PTT) devient un établissement public autonome assujetti aux règles commerciales. C'est la transposition par Rocard en 1990 de la directive européenne (DE) 90/388/CEE du 28.06.90. En 1996 avec Juppé France Telecom est transformée en société anonyme. Jospin introduit en bourse 21% du capital. Ils ont suivi les directives européennes (DE) 95/62/CE du 13/12/95 et 96/19/CE du 16.03.96. Raffarin décide fin 2003 que le téléphone de base devenu service universel par l'U.E. soit ouvert à la concurrence. Il obéit aux DE 98/10/CE du 26.02.98 et 2002/77/CE respectivement approuvées par Jospin et lui-même.

La Poste (ex PTT) : La DE 97/67/CE du 15.12.97 et 2002/35/CE du 10.06.02, la 1ère approuvée, la 2nde préparée par Jospin se traduit par la loi d'orientation du 25.12.99 Art.19. Le 1er janvier 2005 le monopole du service public de La Poste est supprimé et ouvert au privé pour les courriers de plus de 100g, puis de 50g sous Raffarin qui crée aussi la banque postale.

Electricité de France (EDF) : La DE 96/92/CE du 19.12.96 acceptée par Juppé entraîne la loi du 10.06.00 sous Jospin. EDF est séparée en deux : EPIC, EDF et RTE, accès des tiers aux réseaux, ouverture à la concurrence effective pour 36% le 10.02.03. Avec la loi du 09.08.04 EDF devient une société anonyme privée sous Raffarin.

Gaz de France (GDF) : La DE 98/30/CE du 28.06.98 approuvée par Jospin est suivie de la loi Raffarin du 03.01.03. d'ouverture à la concurrence privée pour les grandes entreprises en France. Avec la DE 2003/55/CE du 26.06.03. et la loi du 09.08.04 sous Raffarin GDF est séparée en deux : GDF et GRT transformées en sociétés anonymes.

Jean ESTIVILL

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Avril 2008

Mais pourquoi la vague rose s'est-elle arrêtée
à Savigny ou la défaite auto-prorammée
de l'opposition par les socialistes saviniens !

La poussée de la gauche au plan national aux dernières élections n'est pas contestée. Les cantonales en sont le meilleur indicateur : 51% contre 44%. Aux municipales la multiplication de toutes sortes d'alliances, la résistance locale de maires bien implantés interfèrent dans ce diagnostique. Une donnée est pertinemment relevée - elle nous concerne à Savigny - par le sénateur socialiste, ancien ministre et fondateur de « Pour la République Sociale », Jean-Luc Mélenchon : « Le MoDem n'apporte rien à la gauche face à la droite » et de conclure dans son journal « A GAUCHE » : « le MoDem transparaît donc dans ces élections municipales sous sa vraie réalité politique, un parti de droite avec lequel la gauche n'a rien à gagner ». Là est l'une des clefs de la défaite de l'opposition à Savigny. Plus que l'implantation du maire sortant qui n'a réuni qu'un peu plus du quart des inscrits, c'est bel et bien l'absence d'un programme alternatif à sa politique de la liste MoDem/PS qui explique le résultat. Le refus des électeurs de gauche de se reporter sur le candidat socialiste compromis dans cette aventure au 2nd tour des cantonales, est édifiant. SAVIGNY ÉGALITÉ et le PC ont respectivement réalisé 1080 et 374 voix, le MoDem 749 or le PS n'a progressé que de 600 suffrages : un désastre !
Dès début janvier nous avons rompu toutes négociations avec le PS dont l'orientation politique ne différait pas de celle de Jean Marsaudon : refus de condamner le couvre-feu, de construire une piscine, d'envisager la remunicipalisation, de revendiquer pour notre ville le tramway régional, de lier aux directives européennes la disparition des services publics (La Poste, Hôpitaux), la liquidation du code du travail…Pour l'emporter il faut créer une dynamique et cette dernière ne peut naître que de l'espoir de voir les choses changer, et non pas de seulement vouloir être Khalife à la place du Khalife. En votant aux municipales pour SAVIGNY ÉGALITÉ, près de 1400 saviniens ont fait confiance à cette démarche. C'est fort de ce résultat et à partir de cette analyse que nous jetterons les bases de la reconquête en dehors des combinaisons politiciennes sans principe.

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Juin 2008

Intervention de Jean Estivill au conseil municipal de juin 2008

Nous avions lors des dernières élections qui nous ont portés au conseil municipal et qui ont dégagé une majorité de droite, à gauche de sérieuses divergences.
Si sérieuses, si profondes que dès janvier 2008 avec mes amis après deux rencontres de 2 heures de discussion, nous avons fait savoir à M. Fabre que nous perdions notre temps, que nos fondamentaux n'étaient pas les mêmes :
- Refus de condamner le couvre feu décidé depuis 2001.
- Refus de s'engager dans la remise en question de la délégation de l'eau pour envisager la re municipalisation.
- Refus de construire une piscine à Savigny (il n'y aurait plus d'endroit disponible), de revendiquer le tramway régional pour notre ville.
- Article ultra-sécuritaire de sa future colistière Mme Chadia Semdani, qui nous fait croire à un article d'un opposant de droite contre la gestion d'un maire de gauche.
- Volonté de nous condamner de manière volontaire à l'intercommunalité, alors que nous avions maintes fois ici même et dans notre programme dénoncé cette machine de guerre de l'Europe libérale et de la décentralisation-régionalisation contre nos 36 000 communes et nos départements (disparition desquels voulue dans le rapport Attali) hérités de la grande révolution, et qui permettent une véritable démocratie de proximité avec plus de 300 000 élus véritablement responsables.
- Aucune présentation d'un programme alternatif à celui de la municipalité sortante. M. Fabre en était en janvier encore à interroger quelques saviniens un stylo à la main, accompagné d'un photographe. Bref le nec plus ultra de la démocratie.
Une photo d'une de ses colistières donnant l'impression qu'elle prenait une commande, confirmait le manque de crédibilité concernant la connaissance que son groupe avait de notre ville. Que dire de la présence de M. Fabre à une cérémonie décidée par Jacques Chirac, contestée par la majorité des anciens combattants dont la sensibilité est plutôt de gauche, sans que l'ombre d'une explication de cette présence hautement symbolique nous soit donnée, et pour cause M. Fabre ne savait pas de quoi il s'agissait.
Cela faisait beaucoup. Bref, nous avons rompu. Le mois suivant c'était le parti communiste qui suivait notre exemple. Je dois dire qu'en ce qui concerne Savigny Égalité nous l'avons fait sans qu'à aucun moment la composition partidaire ou nominative ait été évoquée : La question du programme et de la stratégie était primordiale.
M. Fabre s'est allié avec le MoDem. Depuis longtemps la messe était dite. M. Fabre fait partie de ceux qui ostensiblement ont abandonné les rives de la gauche pour celles du centre. Nous avons eu une preuve plus que concrète et éclatante quand lors de l'élection du Maire ma candidature n'a recueilli que les voix de la gauche républicaine. M. Fabre ne présentait personne mais son groupe s'abstenait.
Nous avons analysé dans un texte publié dans le bulletin municipal et qu'on a pu très rapidement consulter sur notre site, les causes de la défaite de l'opposition : La stratégie de M. Fabre, l'absence de programme alternatif à celui de Jean Marsaudon - on partage ou non cette opinion - elle n'a rien d'infamant, nous a conduit parce que nous sommes conséquents à refuser à des émissaires du parti socialiste de soutenir Jean-Marc Defrémont, qui n'est pas en cause, tous comme ses deux camarades que j'estime, et de le répéter à Michel Berson, président du Conseil général, qui dès le lundi me téléphonait pour me faire la même demande. Je le regrette pour Jean-Marc Defrémont, mais il avait fait un choix, celui de la tête de liste municipale M. Fabre, d'un programme et d'une stratégie qui creusait un fossé entre nous.
Voilà donc des faits et un point de vue. Rien à voir avec les méthodes détestables et inacceptables de M. Fabre. Ces méthodes je veux les dénoncer ici de manière je dirais solennelle.
Absent du dernier conseil municipal, je lis le compte rendu de l'échange entre ma colistière de la gauche républicaine Lucienne Georges et M. Fabre. Au reproche qu'elle lui fait à propos de l'article publié dans Le Parisien, il répond : " Ce n'est pas moi qui ai écrit l'article. " Ce n'était pas l'article qui était en incriminé, c'était les propos de M. Fabre. Que pouvait signifier sa réponse, si ce n'est que les propos qu'on lui prêtait, n'étaient pas les siens. La journaliste du Parisien, Mlle Colcombet appréciera le courage de M. Fabre qui en quelque sorte s'est défaussé sur elle. Ce pouvait n'être qu'un incident et paraître clos. En fait ces propos étaient bien les siens, mais pire alors que devant Lucienne Georges, M. Fabre esquive, son article dans le bulletin municipal est déjà écrit. Que peut-on lire dans ce bulletin tiré à 16 000 exemplaires : " Sa colistière, émue aux larmes lorsqu'elle a félicité le maire pour sa réélection, se fait photographier sur les photos officielles des élus UMP. "
M. Fabre est tellement content de son torchon odieux, qu'il croit être une analyse politique, qu'il le met sur son blog. Oui, M. Fabre a un blog personnel !
Non trop, c'est trop ! Personne ne saurait confondre une analyse politique et ses propos faits d'insinuations, de dérisions, de doutes sur les convictions, et surtout avec un tel acharnement sur la même personne, avec une mauvaise foi dont je donnerai un exemple : La présence de Lucienne Georges sur une photo qu'il présente comme une preuve de connivence entre Lucienne Georges et la majorité de droite alors qu'il sait parce qu'on lui a dit, ici même qu'il s'agit d'une photo du conseil municipal, à telle enseigne que Jean-marc Defrémont lui-même l'a déclaré : Il y aurait figuré, " s'il avait été prévenu " a-t-il dit, ce qui ne change pas le problème, mais qui confirme ainsi, que ce que M. Fabre présente comme infamant n'est en réalité qu'une démarche naturelle. Je ne suis pas sur cette photo, je le regrette car je m'enorgueillis de siéger au conseil municipal pour défendre mes idées à coté quelle évidence d'une majorité qui n'a pas les mêmes.
J'en ai assez dit sur la mauvaise foi de M. Fabre. Sa mauvaise foi est patente, mais son insinuation est ignoble, quand toujours s'acharnant sur Lucienne Georges, il ironise je cite sur " les sanglots dans la voix " de celle-ci quand parce que doyenne de notre assemblée, elle installe le 1er magistrat de la ville.
De quel droit M. Fabre met-il en cause les convictions et l'engagement de Lucienne Georges ? Les anciens résistants ont plus de 85 ans, combien ont disparu, en particulier le " Tigre ", l'époux de Lucienne Georges, ainsi surnommé par ses camardes de combat FTP de Corrèze. Nul doute qu'il lui aurait demandé plus de respect, lui M. Fabre qui accueille complaisamment le propos d'un de ses jeunes colistiers sur son blog, comment n'y serait-il pas encouragé d'ailleurs. Ce jeune homme n'hésitant pas à écrire que " Lucienne Georges, grande résistante, devrait résister au désir de faire parler d'elle. "
Quel bon mot ! Que cela est digne ! Non, l'age n'excuse pas tout. Guy Môquet avait 17 ans et Lucienne Georges 16 lorsqu'elle décida de risquer la prison, la torture, et la déportation. Oui si les anciens résistants avaient 20 ans de moins, ils auraient exigé le respect pour l'une d'entre eux, au nom de ce que M. Fabre lui doit, entre autre la possibilité de siéger dans un conseil municipal républicain.
M. Fabre se montre incapable de comprendre l'émotion de notre doyenne le jour de l'investiture qui concrétisait sa lutte de toujours pour garantir la pérennité de nos institutions communales et républicaines. M. Fabre n'a à nous faire entendre que son scepticisme fanfaron pour les convictions et l'honnêteté de Lucienne Georges. Non trop c'est trop ! La connaissance de M. Fabre d'une période que manifestement il ignore ne le dédouane pas, ne l'autorise pas à mettre en cause l'honneur de notre collègue de la gauche républicaine. Il doit ici aujourd'hui même dans cette assemblée lui faire des excuses. Nous les attendons.

M. Fabre ne s'excusant pas

L'absence d'excuse de M. Fabre me conforte dans l'idée qu'il n'est qu'un petit trou du cul.

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Août 2008

La Gauche Républicaine a voté contre le budget 2008
Article de la Gauche Républicaine publié à 16 000 exemplaires
dans le cadre de l’« expression libre » du bulletin municipal

La Gauche Républicaine n'a pas pas voté le budget 2008 qui correspond à la politique que la municipalité va mettre en oeuvre.Le maire est fidèle à ses prises de position : nous le sommes aux nôtres.Durant la campagne électorale, son affiche officielle proclamait : «continuons»... celle de SAVIGNY ÉGALITÉ : «engageons une politique dynamique pour notre ville». Si on veut moderniser Savigny et par conséquent l'équiper, en limitant les coûts, il faut le faire quand les taux d'intéret sont bas. Ils ne le resteront pas. Le recours systématique à l'autofinancement qui a les apparence de la sagesse et de la prudence est en réalité une erreur. Il entrave le dynamisme et fait obstacle à la modernisation dont nous avons besoin. Je l'ai souvent dénoncé. Cela m'a valu l'interpellation du maire en 2005 : «M. Estivill vous êtes têtu !» Effectivement... et je persiste et signe ! D'autant plus qu'il est juste d’étaler le poids des dépenses sur plusieurs générations de saviniens qui vont bénéficier des investissements. Le maire a coutume de dire ; «les emprunts d'aujourd'hui sont les impôts de demain». Ce n'est qu'une formule Elle ne doit pas nous dispenser d'une réflexion sur le contexte économique et politique qui s'impose aux collectivités locales. Concernant les impôts, ce qui menace les communes, c'est la politique décidée à Bruxelles. Elles devront les augmenter ou renoncer à bien des équipements et des services justifiés. Les directives d'une europe que personnellement comme 55% des français j'ai refusée en mai 2005 et qu'on nous impose en bafouant la souveraineté nationale, sont à l'origine de ce processus. L'obligation faite aux départements dans le cadre de la décentralisation-régionalisation de prendre en charge de nouvelles dépenses, nous privant progressivement des subventions qu'ils ne seront plus en mesure de nous octroyer (piscine,cinéma...). Il existe d'autre part des chantiers que l'actuelle majorité peut entreprendre sans trahir le mandat de ses électeurs et qui ne nécessite qu'un faible investissement financier voire aucun : tramway régional (toujours à l'étude) plan de circulation, défense du commerce de proximité, mobilier urbain (toilettes, bancs, défébrillateurs)...
L'opposition sera constructive, puisse la municipalité de son côté savoir tenir compte de son programme.

Jean ESTIVILL

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Septembre 2008

Allocution de Lucienne Georges doyenne du conseil municipal au nom de Savigny Égalite le 29/09/2008

J'ai assisté à la veille du décès de Jean Marsaudon au coté de sa directrice de cabinet Geneviève Marsaudon, du directeur général des services Jean-Arnaud Goddet, de Jean Estivill et de Jean-Claude Dave au plus bel hommage qui pouvait lui être rendu. C'était mardi 16 septembre au tribunal administratif de Versailles où nous étions convoqués suite à la demande d'annulation des élections municipales.
Il était assigné pour des motifs qui faisaient de lui un voleur de suffrages, un truqueur d'élections. Lui que j'ai combattu politiquement, mais dont j'ai toujours admiré la droiture. J'étais atterrée à l'énoncé des griefs, inventés de toutes pièces. Et là j'ai assisté à la plus magistrale leçon de justice et de morale qui pouvait être infligée à ceux qui avaient eu l'indignité, parce que le suffrage universel les avait désavoués de salir Jean Marsaudon, et cela fut fait par la bouche même du commissaire du gouvernement.
Mon âge hélas me confère le triste privilège d'avoir assisté à un certain nombre de procès, je n'avais jamais entendu un tel réquisitoire, aussi implacable, balayant un à un tous - je dis bien tous - les arguments infâmes, que les plaignants n'avaient pas hésité à utiliser. Justice était rendue en quelques minutes à la droiture de Jean Marsaudon.
Désormais plus personne n'essaiera de le battre. Pour ma part bien sur je continuerai, à défendre mes idées qui n'étaient pas les siennes, mais comme lui dans le respect de chacun, et ce avec mes amis. Mais que chacun soit assuré que nous nous trouverons toujours aux cotés des honnêtes gens, en travers du chemin de tous ceux qui seraient tentés de récidiver, en essayant comme ils l'ont fait dans le passé sans y parvenir, de salir la mémoire de Jean Marsaudon.
Nos pensées vont à Geneviève Marsaudon, son épouse à qui était infligée cette dernière épreuve, et qui a eu la consolation d'annoncer à Jean Marsaudon les conclusions sans appel du commissaire du gouvernement.

Lucienne GEORGES

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Septembre 2008

Une subvention au cinéma : pour faire quoi ?
Article de la Gauche Républicaine publié à 16 000 exemplaires
dans le cadre de l’« expression libre » du bulletin municipal


La commune va aider à la rénovation du cinéma à la hauteur de 620 000 €. Cela ne signifie pas qu’il y ait rupture avec la pratique qui consistait ces dernières années à lui verser une subvention annuelle de 23 000 € sans aucune convention garantissant la variété, la qualité ou la programmation. Nous ne sommes pas pour une politique culturelle « sous tutelle », mais nous souhaitons néanmoins être assurés de la qualité, de la diversité de l’offre, des initiatives propres à créer une dynamique d’intérêt et de fréquentation. Cela nécessite au minimum un cahier des charges, à défaut de s’appuyer comme le fait depuis des années la commune avec la MJC sur un service reconnu et apprécié. Ainsi il est octroyé à cette dernière une subvention relativement importante (le budget primitif 2008 prévoit 190 000 €) justifiée par un certain nombre d’éléments qui sont autant de garanties. La MJC a une histoire locale, un fonctionnement démocratique avec un conseil d’administration élu, elle participe au réseau des MJC qui garantit des échanges fructueux et une déontologie bien établie. Chaque année sa programmation est envoyée aux saviniens, et son budget est présenté au conseil municipal.
Elle participe pleinement à la vie culturelle de la cité, ce qui justifie l’aide financière qu’elle en reçoit. Pour le cinéma, rien de tel. Certes il s’engage à une réduction de 50% sur les billets pour les scolaires et les associations, mais mesurée en ces termes il faudrait 10 000 entrées par an pour amortir la dépense communale. Nous sommes loin d’une véritable compensation. C’est pourtant le seul engagement exigé par la Mairie. Le porte-parole d’« Imagine Savigny» s’est félicité de cette initiative du Maire. Cette convergence ne nous étonne pas. Pour notre part, nous nous sommes abstenus car la subvention communale conditionnait la subvention du conseil général. Mais notre vote exprime la grande réserve que nous faisons quant à la portée d’une telle mesure pour la mise en place d’une véritable culture cinématographique dans notre ville.

 

A propos des méthodes qu’utilise le porte parole d’« Imagine Savigny», nous vous invitons à lire notre déclaration au conseil municipal de juin 2008 en consultant l’onglet 2001-2008 de notre site

Jean ESTIVILL

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Mai 2009

Orientation budgétaire 2009
Intervention au conseil municipal (extrait)

La gauche républicaine a un programme depuis très longtemps. Elle tient en particulier a trois grands dossiers relatifs à la piscine, au petit commerce, ainsi qu'au problème soulevé depuis plusieurs années et non repris concernant la possibilité de faire passer à Savigny-sur-Orge, le tramway dont tout le monde dit qu'il est destiné à la ville de Juvisy-sur-Orge. Personne n'en parle sauf les membres du groupe " Savigny-Égalité " le sujet n'intéressant aucun élu, et dans ces conditions pas davantage les journalistes. La ville passe pourtant ici à coté d'une modernisation extrêmement importante, qui ne lui coûterait pas un centime puisque s'agissant d'un programme régional. Le journal " Le Parisien " le confirme : le barreau sud ne sera jamais réalisé, contrairement au tram-train Massy-Évry. En passant sur le boulevard Aristide Briand, le tramway désenclaverait Petit-Vaux, à partir duquel des transports se dirigeraient vers Évry, Massy, et Paris. Il permettrait également à tous les habitants du Plateau et du haut du Coteau de rejoindre ces trois communes. Nous connaissons par ailleurs les répercussions et retombées du tramway s'agissant notamment du petit commerce, le boulevard Aristide Briand étant en train de se désertifier. Nous ne souhaitons pas être les défenseurs des petits commerçants mais du petit commerce, étant également désireux de défendre les habitants. La transformation des modes de distribution engendre la disparition du petit commerce mais il existe tout de même des moyens de freiner et atténuer ces évolutions, non pas pour la défense des intérêts des petits commerçants lesquels disposent de syndicats pour le faire, mais pour les habitants. La disparition du petit commerce engendre des problèmes de sécurité et de déshumanisation de nos quartiers, des problèmes pour les personnes âgées aussi. Où les habitants de la rue Daniel Niort peuvent-ils acheter leur bifteck ? En quelques années seulement le boucher, le charcutier, le poissonnier, et l'épicier ont disparu de la rue Salengro. Il faut donc réagir car à défaut de quoi il n'y aura plus de commerce dans l'ensemble de nos quartiers. Dans ce cadre l'état peut fournir des moyens. " Savigny-Égalité " sollicite la constitution d'une commission, dont les membres iraient à la rencontre des commerçants afin de connaître leurs difficultés, même si certaines d'entre elles ne relèvent pas de l'action communale.

Jean ESTIVILL

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Juillet 2009

Entretien avec Lucienne Georges sur l'engagement

Lucienne Georges, vous êtes conseillère municipale
de l'opposition de la gauche républicaine, vous avez été
élue sur la liste " Savigny Égalité ", vous êtes la doyenne
du conseil municipale, vous êtes donc une citoyenne engagée.

Je me suis toujours sentie concernée par la chose publique. Sous l'occupation l'engagement avait un sens, il l'a toujours. Je suis entrée dans la résistance à 17 ans. J'ai prolongé mon activité dans le monde associatif en Corrèze et ici à Savigny, plus particulièrement dans le monde ancien combattant en organisant avec mes amis et la mairie " le devoir de mémoire " à l'attention surtout des collégiens. C'est tout naturellement qu'en 2001 et 2008 j'ai accepté la proposition de Jean Estivill de figurer sur la liste Savigny Égalité. Lui et ses amis avaient le programme qui correspondait le plus à mes idéaux et leur activité depuis plus de vingt ans à Savigny était une garantie de sincérité.

Vous avez adhéré au Parti de Gauche,
qu'est-ce qui a motivé cette démarche ?

Les mêmes raisons m'ont portée à adhérer au Parti de Gauche fondé par Jean-Luc Mélenchon et à lutter pour le Front de Gauche. J'y trouve une volonté véritable d'unité et d'ouverture pour construire enfin en France une gauche antilibérale majoritaire (ce qu'elle est potentiellement comme l'a démontré sa place dans le NON lors du référendum de 2005). Il est urgent face à la crise, et vital de refonder la gauche. Le 7 juin sera une première étape.

Vous pensez qu'il faut refonder la gauche ?
L'Europe actuelle est conçue et se développe contre tous nos acquis sociaux. Mais qui la veut cette Europe, et qui la relaie ? La droite mais aussi et totalement le parti socialiste. Sait-on que les socialistes ont voté 95% des lois avec la droite européenne. D'un coté les larmes de crocodile sur la crise qui accable et menace les ouvriers et les classes moyennes, sur la destruction de nos services publics, sur les licenciements et délocalisations, et de l'autre le soutien à une Europe qui commande, qui exige cette politique. Ça suffit, il faut rompre avec cette hypocrisie. Nous avons besoin pour imposer une alternative qui mette fin à la politique que nous subissons une gauche authentique. Au Parti de Gauche, c'est à cette tâche que je travaille

Propos recueillis par Didier Cadrecha

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Décembre 2009

Casser la République une et indivisible, privatiser les
services publics : l'Europe libérale est à l'oeuvre

Les membres de Savigny Égalité, dont certains dans le Front de Gauche ont participé à l’organisation à Savigny de la «votation pour la défense de La Poste», ont fait preuve de conséquence puisqu’ils avaient refusé en 2005 avec 55% de nos concitoyens l’Europe actuelle dont les directives exigent la fin des monopoles publics et conduisent à leur privatisation.
On pourra lire sur le site de Savigny Égalité, la déclaration de Jean ESTIVILL de novembre 2004 : L’UE (union européenne) est un traité économique, mais pas une Europe des peuples. Elle se construit contre la démocratie et dans un objectif précis : ouvrir au privé de nouveaux marchés au détriment des services publics : La Poste, SNCF, santé, école, etc... La loi sur la réforme territoriale de Sarkozy-Fillon répond à cette mission : la mise en place de l’Europe des régions à géométrie variable et, dessinées en fonction des appétits des grands groupes financiers et industriels internationaux. Elle est contraire à la philosophie de la grande Révolution qui avait eu à coeur de découper le territoire en départements en respectant les communes au service de la population. Ils veulent se débarrasser des 500 000 élus locaux comme ils ont méprisé notre souveraineté, en nous imposant le traité de Lisbonne malgré le référendum de 2005. Les grandes métropoles échapperont à notre contrôle et pourront offrir à Bouygues et Cie les chantiers juteux qu’ils attendent de cette réforme (Ex : la construction de sept ou dix tours inutiles dans Paris), les chantiers des émirats ne leur suffisant plus. Autre cadeau pour les possédants : la suppression de la taxe professionnelle et la volonté déjà mise en oeuvre de réduire la progressivité de l’impôt sur le revenu, vont faire exploser l’imposition locale qui repose, elle sur les ménages.
Les élections régionales sont l’occasion de voter pour le Parti de Gauche contre la destruction de la République et de ses acquis par l’Europe, ses soutiens et ses relais.

Lucienne GEORGES
Doyenne du conseil municipal

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Février 2010

A Savigny, vous avez dit "Idéologie" ?

Nous avons un idéal, celui de Jaurès dont tout le monde se réclame pour détourner le sens de son action et de sa pensée, celui d'une république sociale dont la finalité est le socialisme.
C’est celui qui s’impose dans nos choix au conseil municipal. Arracher aux banques et aux grandes sociétés privées la maîtrise de décisions qui reviennent légitimement au peuple, cela commence également par le refus que nos collectivités locales offrent au Privé la gestion des services qu’elles peuvent parfaitement assurer.
En 2004 la gauche républicaine fut la seule à s’opposer à la délégation de l’eau. Aujourd’hui, les collectivités qui étudient la ré-appropriation municipale sont légions, lassées d’être les vaches à lait de deux ou trois grands groupes qui se «goinfrent» avec les méthodes que l’on connaît : sous investissement, personnels précaires, recherche du profit maximum.
Il en est de même de la restauration ou du ramassage des ordures ménagères. Ce que nous voulons, c’est une gestion directe par des employés territoriaux avec statut, garantie d’emploi et formation, autant d'éléments qui concourent à son efficacité, sous le contrôle permanent des élus.
Fillon s’en est vanté : «nous avons gagné la bataille idéologique». Traduisons : privatisons, livrons au marché et aux financiers les services publics.
A Savigny on nous annonce une maison de retraite : très bien; une crèche,
très bien; jumelées, excellent ! confiées au Privé : Non, mille fois non.
Jean Marsaudon avait maintenu la gestion municipale du Foyer Logement, c’est une réussite, c’est ce que nous voulons. Au fait, le Foyer Lucien Midol qui échappe ainsi à la loi du profit, doit-il son nom au hasard ? Lucien Midol ne fut-il pas le secrétaire de la Fédération des cheminots, combattant passionné du socialisme ?
Vous avez dit idéologie ? Oui, on a dit idéologie.

Jean ESTIVILL

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Février 2010

Barroso et Strauss-Kahn à la manœuvre
Extrait de la déclaration de Jean Estivill lors de la
déclaration de l’orientation budgétaire en février 2010

?[…Madame le Maire a dit que nous étions en sortie de crise. Je pense au contraire qu’une nouvelle crise financière est devant nous, mais j’apprécie que l’on soit d’accord sur un point : On ne peut dissocier complètement la politique nationale et même mondiale des orientations que l’on choisit pour une commune. Ainsi notre ville sera atteinte par la territorialité, par la disparition des services publics, par le transfert des charges vers les collectivités et donc les ménages, et nous nous apprêtons à une explosion des impôts locaux conjugués à une baisse des services rendus à la population. Je m’interroge sur le fait qu’on puisse être partisan de cette arme de destruction massive du modèle social français qu’est l’Europe et qu’on s’indigne ensuite des difficultés qui s’accumulent au niveau local ou dans le domaine des prestations sociales. M. Guéant, secrétaire général de l’Élysée disait récemment : « Nous voulons préserver notre système de protection sociale ». On peut en douter quand on lit dans Challenges en 2007 sous la plume de Denis Kessler, ancien vice-président du MEDEF : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil National de la Résistance. Il est grand temps de réformer. La liste des réformes, c’est simple, prenons tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952 sans exception. Il s’agit aujourd’hui de défaire méthodiquement le programme du CNR ». Je rappellerai que Denis Kessler a écrit un livre avec M. Strauss-Kahn en 1982 qui s’intitule « L’épargne et la retraite », je pense qu’il faut y jeter un coup d’oeil pour savoir ce qui nous attend dans les années à venir….] Depuis cette déclaration le FMI de M. Strauss-Kahn et l’UE de M. Barroso ont exigé des mesures d’austérité (retraites, salaires) insupportables pour les peuples mais encourageantes pour les spéculateurs et propres à étouffer l’économie des nations en même temps que Bruxelles demande un nouveau recul de notre souveraineté en lui soumettant notre budget. Madame Chabot annonce pour le 20 mai le sommaire de « à vous de juger » : les retraites avec M. Strauss Kahn : Bienvenue au patron du FMI dans le débat sur nos retraites !

Jean ESTIVILL

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Octobre 2010

La Gauche par l'exemple
Article publié à 16 000 exemplaires dans le cadre
de l’«expression libre» du bulletin municipal

Pourquoi lors de l’enquête publique sur les transports et la circulation, la chef de file des élus socialistes a demandé le stationnement payant, qui est une ségrégation par l’argent ?
Pourquoi la même déclare que la campagne de Savigny Egalité pour une piscine dans notre ville est démagogique ?
Pourquoi les socialistes s’abstiennent lors de l’établissement du couvre feu dans certains quartiers, alors que selon la police elle-même, c’est inefficace et inutile ?
Pourquoi votent-ils la délégation du service de l’eau à une entreprise privée pour 15 ans, Jean Estivill étant le seul à la condamner ?
Quatre questions qui demandent une réponse : alignement sur la philosophie libérale, désarmement idéologique ou, impuissance politique ? Cette interrogation à partir de ce constat local vaut pour la politique nationale : refus d’exiger que la retraite soit maintenue à 60 ans sans augmentation de la durée de cotisation ni diminution de la pension, refus de défendre réellement la sécurité sociale en dénonçant les 195 milliards d’exonérations de cotisations offertes au patronat ; adhésion jamais remise en cause au traité de Lisbonne de Sarkozy qui soumet nos députés aux diktats de Bruxelles...la liste est longue !
Le livre de Jean-Luc Mélenchon arrive à point : « Qu’ils s’en aillent tous ! » Son titre reprend la réaction admirable, salutaire des peuples d'Amérique Latine de s’émanciper et de recouvrer leur souveraineté après que le FMI de monsieur Strauss Kahn, au service de la finance internationale les a laissés exsangues. Nous savons faire autrement ! Le PARTI DE GAUCHE au sein du FRONT DE GAUCHE propose « une radicalité concrète », celle de Jaurès, qui se traduit dans ses propositions programmatiques. Au plan local, quel meilleur exemple de volonté politique dans une perspective alternative que celle de Gabriel Amard, et des élus des « Lacs de l’Essonne », qui ont décidé alors qu’autour la droite et les dirigeants socialistes s’en remettent au privé, de créer « une Régie publique de l’eau ». La gauche se justifie-t-elle sans convictions, sans courage, et sans programme de rupture ? Question simple mais essentielle à laquelle répond Gabriel Amard, concrètement dans son livre: « L’eau n’a pas de prix », préfacé par Danielle Mitterrand. On y trouve la preuve qu’on peut rendre à la population la pleine maîtrise de ce qui lui appartient et que la droite et les socio-libéraux offrent complaisamment aux actionnaires des grands groupes industriels et financiers.
Dans les collectivités locales c’est LA GAUCHE PAR L’EXEMPLE, c’est la nôtre !          

Lucienne Georges
Gauche Républicaine / Savigny Égalité

 

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Décembre 2010

Tout au privé !
Déclaration de Jean Estivill, Président des élus du Parti de Gauche,
au nom de Savigny Égalité et des élus de la Gauche Républicaine
au conseil minicipal de Savigny sur Orge le 13 décembre 2010

Madame le maire, lorsque vous nous avez demandé l'autorisation de lancer une procédure pour le choix du délégataire, l'idée ne nous a même pas effleurés que vous aviez fait l'impasse totale sur la REGIE DIRECTE, que vous ne comptiez pas l'étudier et donc nous présenter une alternative ; en clair nous permettre de faire un véritable choix. Peut-être parce que c'est ainsi que nous considérons la mission de l'édile: faire des choix éclairés, car reposant entre autre sur l'analyse d'options différentes. Nous avons fait preuve de naïveté!
Nous sommes obligés de le constater: ordures ménagères, eau, restauration scolaire… tout au privé! Au nom de quoi? Somme-nous devant une attitude dogmatique, idéologique figée? On est en droit de se poser la question. Les collectivités locales et notre commune en particulier ne sauraient pas, ne sauraient plus organiser elles-mêmes, maîtriser la gestion de ces services publics?
En 2004, seule SAVIGNY EGALITE s'est opposée au renouvellement de la délégation du SERVICE DE L'EAU. Nous avions eu 20 ans pour étudier sa remunicipalisation. Etait-ce par idéologie, par dogmatisme, par paresse, ou scepticisme: « On ne sait pas faire », qu'on s'y refusait? Je n'ai pas tranché, je ne suis pas là pour sonder les cœurs et les reins lors des votes de chacun. Mais ce qui est patent, c'est qu'aujourd'hui pour la RESTAURATION COLLECTIVE comme hier pour le service de l'eau ceux qui refusent la régie directe parce qu'ils pensent que les communes ont perdu cette culture du « savoir faire » peuvent être rassurés par la décision concernant le service de l'eau, des « Lacs de l'Essonne » et de son président Gabriel Amard de faire passer en régie publique Viry-Châtillon dès janvier 2011. Revenir à la régie directe, c'est nécessaire et c'est possible. Je ne m'étendrai pas sur le service de l'eau, la décision a été prise, mais que chacun regarde ses factures: en 8 ans le prix unitaire servi au délégataire a augmenté de 50 %, celui de l'abonnement de 67 %. Je ne m'étendrai pas non plus sur l'entretien de notre réseau et sur l'investissement, mais tout le problème est là, quand vous confiez nos services au PRIVE. Vous savez que le délégataire, son souci, c'est faire de l'argent, cela s'appelle le profit, et cela passe par au moins deux choses: investir le moins possible, embaucher le moins possible, avec des contrats précaires, souvent de l'intérim, car ce qu'il lui faut avant tout servir c'est l'intérêt de ses actionnaires. Les collectivités locales dans le contexte actuel, en agissant ainsi nourrissent la crise, en tout cas ne font rien pour lui résister. On nous a répété pendant des années cette fable: « la concurrence fait baisser les coûts ». Mais enfin! Ces fabricants de repas en l'occurrence ne se mangent pas entre eux!
Regardons ces offres de contrats: Concernant le « total des charges de service » au chapitre « redevance de mise à disposition des équipements ». La première société compte 3 fois plus que sa concurrente. Même constatation à la rubrique « redevance de contrôle »: 2 fois plus à « amortissement des travaux neufs » et ce ne sont pas de petites sommes, ici par exemple, 300 000 Euros. Par contre à la dotation au renouvellement patrimonial, c'est la seconde qui compte 3 fois plus. Mais miracle! Quand tout cela s'additionne l'une arrive à 1 691 114 Euros, l'autre à 1 668 449. Finalement le niveau de charge est le même, à 1,3 % près. On a envie de s'exclamer: comme c'est beau, quelle belle mécanique, un combat de titans, mais quel happy end! Sodexo va battre Avenance sur le fil. J'ai été tenu en haleine tout au long de la lecture de leur prose.
Madame le maire , nous ne choisirons ni l'une, ni l'autre, regrettant, nous l'avons déjà dit, parce que vous avez eu deux ans pour l'envisager, qu'une seconde option ne soit présentée au CONSEIL MUNICIPAL, celle du courage et de l'avenir; De l'avenir, car comme pour le service de l'eau en régie, dont on pouvait douter voire se gausser (à tort) il y a 6 ans (Paris vient de faire aussi ce choix) celui de la restauration de nos enfants par la régie directe fait de plus en plus d'émules. C'est l'honneur des élus et des communes qui prennent ces décisions à un moment où leurs pouvoirs, voire leur existence sont menacés.    

Jean Estivill
Gauche Républicaine / Savigny Égalité

 

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Janvier 2011

La bonne nouvelle
Article publié à 16 000 exemplaires dans le cadre
de l’«expression libre» du bulletin municipal

M. Dassault et M. Valls ne sont pas du même parti : certes. Dans le même camp? Voire. Aussi éloignés l'un de l'autre que leurs amis, le patron du FMI, M. Strauss Kahn, de celui qui lui a mis le pied à l'étrier, Nicolas Sarkozy. Monsieur Dassault joue carte sur table, il est de droite, il ne s'en est jamais caché. Valls lui est un fourbe. Passons.

Cette carte, c'est celle du FMI qui après avoir ruiné les pays d'Amérique du sud, s'applique au Maghreb et au Proche Orient, aux pays d'Europe centrale et désormais à l'Irlande, la Grèce, l'Espagne avec la complicité active de son bras séculier l'union Européenne que les français ont rejetée mais que le traité de Lisbonne mis en place par Sarkozy avec la complicité des socialistes a imposée. C’est celle qui nie à tous les peuples leur souveraineté, (nos parlementaires devront avant de voter le budget soumettre leur copie à la commission de Bruxelles: un détail!!!). Il s'agit de s'assurer que rien n'échappe à la marchandisation et que nos services publiques de ce fait soient taillés en pièces, mêmes ceux qui par leur nature devraient être sauvés de la « tiers mondisation » de notre société par la privatisation : l'école, la santé,…

De la santé, M. Dassault et M Valls s'en occupent avec l'aval de l'ancien ministre socialiste Evin, responsable de l’Agence régionale de santé d’Ile-de- France. Qu'on en juge. Dans l'Essonne on supprime des services, on ferme des hôpitaux. On rationalise, on rend plus sûres les interventions disent-ils! Foutaises! On fait de l'argent! M. Valls et M. Dassault sont momentanément à couteaux tirés : qui présidera l'hôpital de Corbeil? Cet hôpital qu'ils ont voulu. On comprend pourquoi : construit par la société EIFFAGE, l'hôpital devra lui verser un loyer et débourser 1,2 milliards. En construisant l'hôpital le service publique aurait économisé 550 M€ (cour des comptes).

Alors oui, ce cri des peuples d'Amérique du sud, que reprend JEAN LUC MELENCHON dans son livre « Qu'ils s'en aillent tous, vite la révolution citoyenne » et que mettent en pratique maintenant les pays du Maghreb n’a jamais été autant d'actualité. Et çà, c'est la sacrée bonne nouvelle : avec le mouvement social et les urnes, le PEUPLE est de retour !

    

Jean Estivill
Gauche Républicaine / Savigny Égalité

 

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Mars 2011

Non, mille fois non !
Qui n’a pas compris que le Front National sert de
«diable de confort»? Comme la fable antidémocratique du «vote utile» ne marche plus, on avance par tous les moyens le danger Lepeniste et pour le contrer, qu’il faudrait voter UMP ou PS !
Mais c’est jouer avec le feu : la république et la démocratie ne peuvent être à la merci d’un tel mouvement dont on connaît les origines, les méthodes et la fonction.

En 1983 avec Jean-Luc Melenchon et Gabriel Amard, nous manifestions dans l'Essonne, à Saint-Vrain, contre le meeting du Front National au cri de « hors de Saint-Vrain fils de Pétain ». Nous avions compris qu'après sa défaite en 1945 la « bête immonde » était de retour. Nous connaissions ces partis d'extrême droite, leurs méthodes, leur fonction, depuis toujours en Europe et dans le monde. Le fondateur du Front National J.M. Le Pen ne venait-il pas de donner un signe clair en éditant les disques des chants nazis. Oui nous connaissions ces partis de la haine, en France avant guerre la haine des juifs, des polonais, puis des italiens, des espagnols, des portugais fuyant la misère ou leurs amis politiques, tour à tour Mussolini, Hitler, Salazar, Franco, et puis après la haine des maghrébins, des ressortissant plus récemment d'Afrique noire.

Aujourd'hui Madame Le Pen qui fait baptiser ses enfants dans une église illégalement occupée par ses sinistres amis catholiques intégristes a trouvé une nouvelle cible, les musulmans. Toujours la même méthode pour la même fonction. La haine de son voisin de palier coupable de tous les maux qui accablent notre société, pour dégager la responsabilité du capitalisme financier et du système social qui lui permet de prospérer. Ils veulent nous détourner de cette évidence : ce dernier est en train de « tiersmondiser » notre pays, en le privant de tous ses services publics, en privatisant tout ce qui peut faire de l'argent : éducation, santé, sécurité, équipement, transports, énergie, Quand a-t-on vu le Front National formuler une condamnation des contre réformes contre les acquis sociaux comme celle sur la retraite, soutenir une seule grève de salariés, une seule lutte de petits commerçants, dénoncer la multiplication des CDD, ou avancer une proposition menaçant l’oligarchie en particulier celle du CAC 40 ? Rideau de fumée dérisoire que celui de l'extrême droite, mais aussi quel danger. La république sut résister à la famille politique de madame Le Pen en 1934, mais quelle revanche dès que la France fut occupée par les allemands, Pétain put enfin abolir la République et toutes ses libertés.

Madame Le Pen veut jeter à l'eau les pauvres diables qui fuient les massacres dans leurs pays, comme sa famille politique le demandait pour les 400 000 réfugiés républicains espagnols décrétés « voyous rouges » en1939. Pétain en livra des milliers à la barbarie des camps de déportation nazie, mais des milliers purent participer à la résistance. Madame Le Pen croit-elle que les français sont des analphabètes, sans mémoire, des républicains qu'on peut berner en jouant les laïques fraichement convertis comme elle tente de nous le faire croire dans son incroyable numéro politicien. Il est vrai qu'il reste encore à reprendre aux français la sécurité sociale dans son intégralité et le système hospitalier, l'école, ce qui reste du droit du travail et ce qui avait rendu fou de rage sa famille politique que le Front Populaire avait arraché, les congés payés. Et puis avec les acquis sociaux les droits démocratiques obtenus de haute lutte comme l’IVG…..

Et bien Madame Le Pen avec le Front de gauche, c'est un nouveau Front Populaire qui se met en marche. Il va vous en falloir faire des contorsions.

Jean Estivill
Conseiller Municipal,
Président des élus du Parti de Gauche de Savigny,
Président de l’Essonne de l’UFAL
(Union des Associations des Familles Laïques)

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Février 2011

Orientation budgétaire
Intervention de Jean Estivill, président des élus du Parti de Gauche au nom de Savigny Égalité et de la Gauche Républicaine au conseil municipal du 24 février 2011.

Madame le Maire, j'admire vos efforts pour nous faire admettre vos orientations pour 2011. La situation précaire de notre commune telle que l'audit nous en a rendu compte, d'ailleurs vous en conviendrez, partiellement me fait dire que je préfère être à ma place qu'à la votre et à celle de votre majorité, élue en 2008 et en grande partie reconduite pour certains de ses membres depuis, à de nombreuses reprises. Non pas parce qu’il est plus facile d'être dans l'opposition et se livrer à la critique mais parce que nous ne sommes nous, en rien responsables de cette situation. En atteste :
• Ce que nous avons toujours dit.
• Ce que nous avons toujours refusé.
• Ce que nous avons toujours proposé.

Je ne prends pas la parole pour dire madame le maire, que moi et ma collègue de Savigny Egalité Lucienne Georges serions de meilleurs gestionnaires que vous. Prenez une feuille et suivez nos instructions. Nous ne sommes pas là pour donner des leçons. Pour vous dire voilà comment il faut gérer une ville car je vous laisse, à vous, madame le maire, à vous monsieur Eric Mehlhorn, conseiller général, à vous monsieur Bernard Mérigot élu majoritaire depuis plus d'un quart de siècle la responsabilité de votre politique, car c'est bien de politique et de choix politiques qu'il s'agit: ceux que vous avez faits et qui ne sont pas les nôtres.

Madame le maire je ne vous demande pas par conséquent de mea culpa, ni à vous M. Mehlhorn et M. Mérigot de "manger votre chapeau"..., car entre nous vous n'êtes pas des "perdreaux de l'année" (je sais c'est un pléonasme les perdreaux sont toujours de l'année -précision pour s'il y a des chasseurs que cela ferait rire dans la salle ou le conseil). La question qui doit être posée, qui doit vous être posée, c'est: comment on en est arrivé là ou plutôt comment vous en êtes arrivés là. Car il vous faudra bien assumer votre programme, votre politique. Il ne faudra pas agiter, comme certains essaient de la faire et vous voyez ce que je veux dire, un petit chiffon rouge devant nos yeux, en tout cas ceux de Savigny Egalité. Mon ascendance espagnole et ma connaissance de la tauromachie m'ont appris sa fonction. Donc pas de "petit chiffon rouge devant nos yeux": nous sommes en train de payer l'orientation programmatique de votre majorité pour notre ville.

Monsieur Mérigot vous avez présenté souvent le compte administratif de la ville, très souvent, vous l'avez bien sur voté, tout comme le budget dont il venait confirmer l'exécution, qui lui-même est pour reprendre une expression consacrée, la parfaite photographie de l'orientation de la majorité, de votre majorité. Nous, jamais Jamais vous n'avez eu l'approbation de Savigny Egalité .Pour la bonne et simple raison que nous sommes en parfait désaccord avec vous.

Nous ne somme pas contrairement au Front National et à sa démagogie contre l'impôt. La contribution a été instituée par la Révolution Française. Encore faut-il qu'elle soit juste et qu'elle serve l'intérêt général. Juste elle l'est de moins en moins, et nous l'avons souvent dit ici et écrit. La politique française actuelle qui correspond aux orientations européennes de "décentralisation-régionalisation" se traduit par un transfert des charges vers les collectivités locales et donc les ménages, allant jusqu'à préconiser la diminution, voire la suppression de l'impôt sur le revenu et sa progressivité.

Les impôts locaux vont augmenter, c'est un phénomène donc général. Mais qu'en est-il pour notre ville, car si l'Europe vous dédouane en partie, la politique de votre majorité vous accable! Le niveau de l'imposition à Savigny est l'équivalent de celui de villes de même importance, dites-vous. Il faut bien vous l'accorder. Mais voilà pour faire quoi? A quoi sert-il si en plus d'être injuste parce que local, il ne sert à rien ou presque. Madame le maire, M. le conseiller général Mehlhorn, M. Mérigot (Il paraît que l'image en trois D permet avec la profondeur, d’avoir une meilleure image) se pose la question de la politique qui a été la vôtre jusqu'à présent. Vous êtes vous posé la question de savoir pourquoi tant de logements, tant de pavillons sont à vendre à Savigny. Pourquoi les prix stagnent alors que nous sommes bordés par la N 7, l’autoroute A6, bénéficions du RER C, avons un grand lycée,… Non que je me réjouisse de la spéculation généralisée sur le logement, mais n'est-ce pas un excellent indicateur. Notre ville est sous équipée et c'est le résultat de choix. D'autres choix que les vôtres s'imposaient, ils s'imposent toujours. Ils sont de nature politique. Je prendrai trois exemples dont le premier illustre bien qu'il s'agit d'idéologie.

N'est-ce pas le cas quand on choisit de mettre de la vidéo surveillance, quand on le fait dans le cadre d'une loi attentatoire à nos libertés: "la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPSSI). Si notre collègue socialiste Jean Marc Defrémont nous a dit "qu'il n'était pas contre par principe". (il a voté contre). Nous, nous somme totalement contre le principe de ce qui relève de "Big Brother d'Orwell". Vous savez aussi bien que moi que derrière tout cela, il y a aussi et comme toujours dans le système que votre majorité soutient une histoire de gros sous. Marché considérable que celui de la vidéo surveillance, mais aussi multiplication des sociétés de sécurité employant des vigiles aux statuts incertains pendant qu'on diminue de façon drastique le nombre des fonctionnaires, éducation, santé, mais aussi en l'occurrence policiers. Est-ce un hasard si vous ne reprenez pas ma proposition, ici faite, de se battre pour ensemble faire établir un poste de police nationale, la nuit devant la gare au lieu de caméras qui surveillent les citoyens et font rire les délinquants.. Notre commissariat est excentré, ce serait une bonne complémentarité. Il fut une époque où une action était menée pour obtenir un commissariat digne de notre ville. Mais il est vrai que lorsqu'on se soumet à "la révision générale des politiques publiques (RGPP)" on est limité pour défendre le service public dans sa propre commune. On peut lire ce matin même dans le Parisien : "le budget des policiers a baissé de 28 % en 3 ans, les policiers essonniens sont en colère, les effectifs ne cessent de fondre". Le secrétaire départemental du syndicat Alliance déclare: "Il faudrait un renfort de 200 hommes pour fonctionner normalement dans les commissariats" Nous sommes prêts à joindre nos efforts aux vôtres si vous vous engagez dans cette voie, car nous l'avons toujours dit, nous nous voulons une opposition constructive.

Une opposition constructive mais aussi déterminée et ce sera mon deuxième point. Déterminée et fidèle a ses principes, c’est pour cela que nous avons refusé "l'amendement Léost", notre collègue socialiste, pour reconduire même provisoirement une société privée de restauration collective que nous avons toujours dénoncée, et que nous nous sommes toujours prononcés- oui nous sommes les seuls - pour la régie directe de tous les services publics communaux. Aujourd'hui Mme le Maire, M. Mehlhorn, M. Mérigot, la commune se voit dans l'obligation de mener une action judiciaire contre cette société. Combien d'argent a-t-on perdu dans cette privatisation? Vous ne pouvez l'ignorer c'est considérable. Oui cette privatisation que vous avez mise en place et soutenue nous revient cher. Donc pas de «chiffon rouge", de la cohérence : Il vous faut assumer! Déterminés, nous le sommes et têtus. C'est Jean Marsaudon qui m'interpella ici même, amicalement : "Monsieur Estivill vous êtes têtu! Nous nous connaissions bien.

Et j'en viens naturellement à mon troisième point: savez vous combien aurait coûté une piscine quand nous l'avons demandée et en particulier en 1992 ? (Entre nous, nous allons entrer dans le livre des records: une ville de 40000 habitants sans cet équipement) ce qui me valut aussi d'ailleurs si cela peut légèrement vous dédouaner ce jugement "très élégant" de la leader du parti socialiste de l’époque, j'étais un démagogue. Mais aussi lors de notre campagne de 1992 un excellent papier d'un journaliste plus que confirmé du Parisien G. Thomasovitch qui titrait "On n'a pas le droit d'apprendre à nager à Savigny"; (article sur le site de Savigny Egalité). Mais revenons à mon propos initial sur le coût. L'étude qu'avait réalisée Savigny Egalite compte tenu des diverses subventions auxquelles nous pouvions prétendre établissait son coût à 10 millions de francs. Il y a longtemps que cet investissement aurait été rentabilisé, et bien que nous ne croyions pas que dans ce domaine la rentabilité soit l'élément déterminant de décision. Mais peut être est-ce une constante de l'appréciation de la droite de ce qui est utile et de ce qui ne l'est pas, car souvenez vous ou pour les plus jeunes consultez les archives, quand le Maire communiste Raymond Brosseau a fait construire la bibliothèque, la droite s'est insurgée, c'était "un édifice pharaonique", c'était de la mégalomanie, le manque de réalisme bien connu de la gauche. Comme c'est cocasse! Aujourd'hui notre ordre du jour prévoit un vote pour savoir ce que nous devons faire des livres voués au pilon chaque année faute de...place.

J'ai souvent dit et écrit que cette majorité avait une politique frileuse et que ne rien faire coute cher!

Et j'en terminerai avec un quatrième exemple, un sujet qui prend, hélas des allures comiques. Toujours pas de cinéma à Savigny, après la décision prise il y a trois ans de verser 30 000 euros annuels après les 150 mille francs des années antérieures, sans contre partie ou presque. Ce cinéma finira bien par voir le jour. Seulement voilà, et après? Vous avez pris connaissance de l'article du Parisien d'il y a trois jours sur les difficultés des petites salles. Mme le Maire, M. Mehlhorn, M. Mérigot sans une politique culturelle cinématographique quel sera, comment dit-on dans le milieu que vous affectionné: "le retour sur investissement»? Comment évitera-on que ce soit une coquille vide?

On dit que gouverner c'est prévoir. C’est aussi faire des choix. Depuis longtemps les vôtres ne sont pas les nôtres. Il fallait le rappeler.



Jean Estivill
Conseiller Municipal,
Président des élus du Parti de Gauche de Savigny

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Juin 2011

Le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon
Article de la Gauche Républicaine publié à 16 000 exemplaires dans le cadre de l’« expression libre » du bulletin municipal de juin 2011

La campagne des présidentielles pour le Front de Gauche va être dure, entendons qu'on ne lui fera aucun cadeau et que tous les coups seront permis. L'oligarchie (le CAC 40 et les médiacrates) a de plus en plus peur. Comment pourrait-il en être autrement si tous les repus d'une société sans pitié pour le plus grand nombre perdent avec les révolutions arabes, les manifestations en Espagne sans précédent dans leurs revendications et leur organisation, les grèves générales reconduites régulièrement en Grèce, leurs certitudes. Leur société, celle qui les gave peut du jour au lendemain être remise en cause .Quel rapport avec le Front de Gauche? Examinons ce qui se passe depuis la mise hors jeu de Strauss Kahn, à la tête du FMI, la machine à broyer les peuples.

La belle opération DSK, un personnage à la stature internationale, certes archi- millionnaire mais ayant sa carte du parti socialiste en poche, participant - au « sauvetage » entendons en réalité au « naufrage » de l'Irlande, de la Grèce, du Portugal, de l’Espagne...et rempart contre le front national qu'on gonfle à longueur de colonnes et d'images télé, tombe à l'eau. Alors bas les masques. Pour Sarkozy et Merkel, Christine Lagarde ancien pivot du plus grand cabinet d'affaires américain, sous la menace d'être plombée par l'affaire Tapie remplacerait à merveille DSK. Mais n'est-ce pas, pour reprendre une terminologie à la mode chez ces politiciens, le même job. Alors le « job » de DSK c'était bien celui que dénonce le Front de Gauche. L’oligarchie perd son meilleur cheval, obligée d'avouer plus qu'implicitement le rôle véritable du FMI. Bien sur l’oligarchie a un plan B, puisqu’elle ne peut plus faire confiance à Sarkozy, Depuis quelques mois on a trouvé un profil différent de celui de DSK pour une même politique ; Hollande. Le problème c'est que le parti socialiste avec l'affaire DSK en a pris un coup dans l'aile, surtout avec des primaires aux résultats imprévisibles, cherchez la feuille de cigarette qui sépare la politique des postulants. Mais les places vont être chères et certains coups ont fait mal. L'oligarchie a du souci à se faire. En Espagne on ne veut plus d'elle, de ses représentants, de ses institutions, de ses deux partis dominants, l’Alliance populaire à droite et le PSOE (parti socialiste) à gauche. Le Figaro lui même est obligé de faire le rapprochement avec l'Argentine ruinée par Le FMI et le Strauss Kahn de l'époque, et qui en 2001 a eu un sursaut du même type qui se concentra dans l’'expression reprise par tout un peuple "que se vayan todos", "qu’ils s’en aillent tous "Le peuple espagnol cherche sa voie à la gauche de la gauche, avec le même mot d’ordre que reprend Jean-Luc Mélenchon avec la révolution citoyenne Et vous voudriez qu'on ménage le Front de Gauche ?

(extrait de l'article de respublica numero 656,
evariste et «le p'tit castelvirois» de mai)



Jean Estivill
Conseiller Municipal,
Président des élus du Parti de Gauche de Savigny

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Juin 2011

L'intercommunalité forcée..!
Déclaration de Jean Estivill au conseil municipal du 28 juin 2011 concernant l'intercommunalité forcée.

Madame le Maire,

La question qui se pose à nous a bien évidemment un rapport direct avec la réforme des collectivités territoriales. Nous connaissons le rapport Balladur-Mauroy proposant de faire des régions (regroupées) et des intercommunalités, les points d’appui décisifs pour répondre à ce qu’ils appellent « les défis économiques inédits ».
Dans ce but il importe de disloquer « le mode d’organisation du territoire uniforme et morcelé ». En effet nous pouvons y lire « les communes et les départements sont solidement ancrés dans le paysage administratif français ». Il s’agit donc bien de faire disparaître départements et communes tels que la Révolution française les avait institués dans un souci d’égalité des citoyens en particulier dans leur accès aux services publics.
Le rapport propose de procéder de façon pragmatique. Ici, création de métropoles, nouvelles structures intercommunales. Là, transformation des intercommunalités en communes de plein exercice. Ailleurs, fusion des régions, fusion des départements. Ainsi avec la réforme des collectivités territoriales la commune ne serait plus pour l’essentiel qu’une sorte d’arrondissement de l’intercommunalité.
Mais la création de métropoles reste la mesure la plus importante. Elle consiste à créer une intercommunalité qui se substitue aux communes puis aux départements pour l’essentiel de leurs compétences. Les communes ne garderaient que l’état civil, le nom des rues, la construction et l’entretien des écoles et des crèches, les centres communaux d’action sociale. L’objectif visé est donc la suppression de la « compétence générale » des départements et des régions. La réforme territoriale a pour objet de faire éclater la République, de contraindre les communes à abandonner leurs compétences aux communautés d’agglomération et aux métropoles pour supprimer à terme régions et départements. Elle est cadrée par les exigences de l’actuelle union européenne de privatisation des services publiques territoriaux au nom de la « libre concurrence » dogme fondamental de cette Europe et par la réduction drastique des dotations de l’Etat, au nom du respect de son pacte de stabilité.
Je ne m’étendrai pas plus sur tous les effets désastreux qui sont l’aboutissement des lois d’intercommunalité forcée. Cette intercommunalité forcée nous la subissons maintenant à Savigny. Je suis toujours effaré de voir de parfaits honnêtes républicains qui devraient être attachés à notre République une et indivisible, sauter comme des cabris - pour reprendre l’image du général De Gaulle à propos de l’Europe - en réclamant « de l’intercommunalité…de l’intercommunalité ! » sans réaliser qu’il s’agit d’une première étape de la réforme des collectivités territoriales. Je l’ai entendu ici de membres de l’opposition, comble - excusez-moi de l’expression - d’innocence : « Cela permettra de mettre en concurrence les entreprises ». Alors qu’il s’agit au contraire de forger des collectivités territoriales à géométrie variable pour satisfaire les appétits des Vivendi, Bouygues et autres. Des collectivités où la population sera dessaisie de sa souveraineté qui se manifeste régulièrement notamment par l’élection et le contrôle de 350 000 conseillers municipaux, élus de proximité s’il en est.

Intercommunalité forcée donc !

Aujourd’hui, vous devez Mme le Maire, vous y soumettre. Lorsque la première loi est passée des républicains conséquents ont voté contre, puis s’y sont soumis en disant : « on y sera contraint ». Eh bien moi si on me dit : « Sautez du 19ème étage parce que demain ce sera du 20ème » je ne choisis pas. D’ailleurs il est maintenant établi que les préfets font et défont à l’envie.
Aujourd’hui donc pour montrer qu’il nous reste un espace de démocratie, on vous dit : « On va vous pendre, mais on vous octroie la liberté de choisir la couleur de la corde ». Nous vous laisserons, Madame le Maire, la choisir. Bien sur je me félicite qu’enfin Savigny va avoir une piscine que nous sommes les seuls à réclamer depuis des années, elle sera à ….Athis-Mons ! C’est sans doute ce qu’on appelle un équipement de proximité ! Les Saviniens apprécieront l’un des effets de l’intercommunalité.

Jean Estivill
Président du groupe du Parti de Gauche
au conseil municipal

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Septembre 2011

L'intercommunalité forcée : un marché de dupes,
un mauvais coup contre la démocratie et le citoyen

Article publié à 16 000 exemplaires dans le cadre
de l’« expression libre » du bulletin municipal

Contrairement à la Droite et au Parti Socialiste, SAVIGNY-ÉGALITÉ a toujours dénoncé l’intercommunalité, qui n’a rien à voir avec les syndicats que les communes ont toujours mis en place librement et que le pouvoir veut faire disparaître à terme. Aujourd’hui à Savigny, elle apparaît sous son vrai jour : un maillon de la «territorialité» qu’un nombre croissant d’élus rejettent. Et pour cause !

L’intercommunalité c’est plus d’impôts locaux, ceux qui touchent les ménages, et moins de subventions. C’est la destruction imposée par l’Europe actuelle, des services publics, la fin de l’égalité des citoyens telle que l’a voulue la Révolution, en créant les départements et en fixant les communes avec actuellement leurs 350 000 citoyens élus. Il s’agit de créer des régions à géométrie variable, enjambant même les frontières en fonction des appétits du capitalisme industriel et financier, et en liaison direct avec Bruxelles, bras armé du FMI de Strauss-Kahn-Lagarde et soutenu par Sarkozy-Hollande-Aubry.

Il est vital que la souveraineté populaire reprenne son droit telle qu’elle a été affirmée en 1789. Il faut en créer les conditions. Le Front de Gauche est à l’oeuvre. Dès la désignation de Jean-Luc Mélenchon, la dynamique s’est confirmée qui conduit à donner au pays la gauche dont il a besoin. Celle qui pendant des décennies s’est battue pour nos acquis sociaux , depuis les grandes conquêtes du Front Populaire à l’application du programme économique et social du Conseil National de la Résistance. C’est celle qui à partir de l’établissement de démocratie et de la République a été de toutes les luttes émancipatrices, celle de la libération de la condition féminine (n’en déplaise à Le Pen), à la mise en place d’une école publique et laïque (n’en déplaise encore à Le Pen) qu’on veut maintenant démanteler et brader. Que peut-on attendre des dirigeants socialistes qui après avoir voté le traité de Lisbonne de Sarkozy, votent les crédits pour la guerre en Lybie et se félicitent du choix de Lagarde au FMI ? Rien si ce n’est la politique de leur homologue Papandreou qui en Grèce, accepte de mettre son pays en coupe réglée. L’intercommunalité forcée que nous subissons maintenant à Savigny est une des mesures destinées à nous déposséder de notre souveraineté.

Je vous invite à lire l’intervention de Jean Estivill au Conseil Municipal sur l’intercommunalité.

Lucienne GEORGES
Doyenne du conseil municipal,
Élue du groupe du Parti de Gauche.

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Septembre 2011

Encadrer les loyers, c'est vital et c'est possible !
Article paru dans ReSPUBLICA le 22 septembre 2011
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Le front national de Le Pen est « farouchement opposé » à l'encadrement des loyers, jugeant cette « mesure dirigiste, presque communiste », osant même avouer le peu de cas qu'il fait des difficultés économiques et sociales des français en annonçant que ses propositions en matière de logement sont encore « en cours de réflexion ». Nul doute qu'il saura en sortir une, de bien démagogique, de son chapeau, rompu depuis la comédie de son changement de leader à ce type de contorsion politicienne.

Quant au Centre son impuissance à rompre à l’instar de l'UMP avec la ligne capitaliste de recherche du profit et de rien d'autre, apparait toute nue dans la déclaration d'un de ses chefs de file, Bayrou qui qualifie « de séduisante » l'idée d'un état qui encadre les loyers mais qui ajoute qu' « elle est irréaliste, donc mensongère ». Irréaliste? Monsieur Bayrou connait mal son histoire de France et en particulier celle de l'Après Guerre où il fallut reconstruire le pays. La France pendant plus de dix ans va manquer de tout, en particulier un million de logements font défaut, chacun a en mémoire le cri de détresse de l'abbé Pierre en 1954. Le salarié doit économiser des mois pour des chaussures en cuir ou un manteau, la soupe dans les cantines scolaires est bien claire et il n'est pas question pour les familles ouvrières en particulier de partir en vacances pour profiter des congés payés que le Front Populaire a arrachés en 1936. Et pourtant qu'en est-il des loyers? J’ai sous les yeux une feuille de paie d'une toute jeune sténodactylo en 1953, elle travaille à la chocolaterie « Lombart » et le bail d'un appartement de 40 m2 qu'elle occupe avec ses parents dans la banlieue à Ivry sur Seine. Elle gagne 30000 Francs anciens par mois, son loyer est de...1500 anciens Francs !

Vous avez bien lu : une modeste secrétaire ne doit consacrer pour se loger que le vingtième de sa paie, 5 % contre 40% actuellement. Le centre, la droite et l’extrême droite de Le Pen ont-ils une explication à ce phénomène ? N'est-ce pas, alors que la pénurie est considérable, parce qu'on ne peut pas spéculer sur le droit d'avoir un toit ? La loi tout simplement l'interdit. L’extrême droite défaite n'a plus voix au chapitre, on n'ose plus se revendiquer de la Droite, le terme est devenu une injure, ses partis ont soutenu Pétain et l'occupant, le grand patronat a collaboré avec les nazis. De Gaulle recevant une délégation du patronat français en 1944 lui déclare : « Messieurs, je n'ai vu aucun de vous à Londres ». Nous sommes dans une période où la république rétablie grâce entre autre à la classe ouvrière dont Mauriac dira qu'elle a été la seule à conserver sa dignité dans la défaite, va appliquer le programme du Conseil National de la Résistance : le droit au logement en fait partie.

Mais l'ancien vice président de Patronat français D.Kessler n’a-t-il pas déclaré dans « challenges » qu'il fallait se débarrasser complètement de sa philosophie. C’est chose faite avec les contre réformes de Sarkozy et, les directives appliquées en France de l'actuelle union européenne. Le Pen l'affiche : non ! Pas çà, pas d'encadrement, Bayrou consent que c'est juste, mais irréalisable, la droite au pouvoir non seulement refuse de l'envisager mais accepte la spéculation : les loyers ont augmenté de 50% en dix ans). Les uns et les autres soutiennent un système qui exige que le capitalisme industrialo-financier ait les mains entièrement libres dans tous les domaines. En ce sens la réponse à la question de l’encadrement des loyers et le Droit au Logement qu’elle pose, est extrêmement révélatrice des orientations politiques fondamentales de chacun, et à gauche derrière les mots, la détermination réelle. Ce système par la crise généralisée qu’il a engendrée et qu’il entretient, rend chaque jour plus évidente la nécessité comme nous y invite Le Front de Gauche à mettre à l’ordre du jour une Révolution Citoyenne.

Jean Estivill
Président du groupe du Parti de Gauche
au conseil municipal

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Octobre 2011

Le Sénat est à gauche : voire !
Article publié à 16 000 exemplaires dans le cadre
de l’« expression libre » du bulletin municipal

Le Sénat a basculé, la gauche est majoritaire. Evènement historique, certes, mais quelles en sont les raisons et la signification? Le sénat conçu pour contrecarrer une éventuelle volonté populaire majoritaire à l'assemblée nationale par une majorité qu'on pense plus conservatrice parce que rurale et plus représentée trahit les intentions de ses promoteurs : cela mérite réflexion.

Que s'est-il passé? La droite en pleine complicité avec les socialistes met en place une territorialité à partir d'un rapport (on ne peut imaginer plus parfait consensus : Balladur-Mauroy). De quoi s'agit-il? A partir des lois de décentralisation du précité Mauroy casser le système qui rend égaux dans l’hexagone tous les français grâce à leurs communes, leurs départements, leur accès à des services publiques garantis par l'état. Mettre en place, par l'intercommunalité forcée, des régions, dont la géométrie dépendra de l'appétit des grands groupes industrialo-financiers. On en subit déjà les effets : disparition dans nombre de communes de la poste, de l'école, des transports publics, des hôpitaux, augmentation des impôts locaux. C'est cette politique aberrante pour tout républicain qui a été rejetée par les élus locaux qui ont bouleversé la donne au Sénat. Ou plutôt qui ont cru que leur vote serait entendu.

Mais il faut se rendre à l'évidence le très consensuel Jean Pierre Bel nouveau président du sénat tout comme son ami François Hollande ne l'entend pas ainsi. Il s’agit d’approfondir la décentralisation, autrement dit aller contre le vote qui l'a porté. Premier acte d'allégeance à l'actuelle politique sarkosyste, la désignation du plus réactionnaire des sénateurs à la présidence de la commission des finances. Mais le discours d'investiture de Bel n'annonçait-il pas cette politique-trahison ? Quand il cite le grand poète républicain Antonio MACHADO, commet-il un contre sens lui le fin lettré et l'hispanophile ou se laisse-t-il aller à un aveu? «Caminante no hay camino, se hace el camino al andar...»(*). Cette volonté farouche du poète de n'accepter aucune prédestination voulue par le franquisme et une Eglise espagnole moyenâgeuse a peu de chose à voir avec l'homme politique, certes libre mais qui doit affirmer une volonté; celle de Mitterrand en février 1986 s'adressant a Thatcher, reprenant Lénine qui lui même avait du emprunter au génie anglais cette maxime: « où il y a une volonté, il y a un chemin ». Pour Bel-Hollande pas de programme, pas de chemin, pas de volonté en dehors de celle de gouverner pour ne rien faire d'autre que la droite : pas un contresens, un terrible aveu.

 

Jean Estivill
Président du groupe du Parti de Gauche
au conseil municipal

* «Marcheur, il n'y a pas de chemin,
aa le chemin se construit en marchant… »

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Décembre 2011

Orientation budgetaire et vote
des immigré aux élections locales

Intervention de Jean Estivill, Président du Groupe des élus du Parti de Gauche au nom de Savigny-Égalité et de la Gauche Républicaine au Conseil Municipal du 19 décembre 2011

Cela fait plus de 20 ans que j’attends un débat budgétaire au centre duquel il y aurait une annonce de mesures pour enfin moderniser notre ville.

Aujourd’hui ce que propose Madame le maire ne viendra pas rompre l’orientation politique de sa majorité, je dis bien majorité, dans sa totalité, car les guerres intestines de la droite, le psychodrame continuel dans lequel certains se complaisent et qu’ils entretiennent auxquels ont droit depuis plusieurs mois les saviniens, ne sauraient exonérer ceux qui se prétendent «dissidents» de leurs responsabilités.

Je ne veux pas jouer les «pères la morale» et les donneurs de leçons de démocratie en leur disant qu’ils donnent une image désastreuse de la vie politique locale comme d’autres le font au plan national. On sait ce que cela donne : ou bien on détourne les citoyens des urnes, comme ce fut le cas à Corbeil-Essonnes dernièrement, mais après tout c’est peut-être ce qu’ils cherchent, gagner par défaut, par clientélisme, ou bien on rejette une partie de nos concitoyens dans les bras de démagogues de l’extrême droite.

Le Front de Gauche ne se laissera nullement impressionné par cette agitation dérisoire, véritable rideau de fumée puisque les différends à droite ne représentent aucune ligne politique programmatique différente, de celle de Madame le maire, Laurence Spicher Bernier depuis son élection, et maintenue par la Droite depuis 25 ans.

Cette majorité après avoir voté à l’unanimité sa confiance à Madame le Maire contre les attaques de M. Mérigot, s’est empressée de s’abstenir avec ce dernier, courageusement, lors de l’importante augmentation des impôts en avril 2010, confortant par la même l’idée que se font dès le début de cette querelle de nombreux saviniens, il s’agit d’une querelle du type de celui qui veut être «calife à la place du calife». Cette politique, c’est celle que mène la Droite depuis 25 ans à Savigny et qui m’a souvent conduit à dire à Jean Marsaudon, «vous avez une politique frileuse» et j’ajoutais souvent «ne rien faire finit par coûter cher». Nous le voyons aujourd’hui, la hausse des impôts ne tombe pas du ciel d’un seul coup avec la désignation d’une des vôtres, sorte de phénomène imprévisible comme la peste au Moyen Âge, elle est bel et bien l’aboutissement de votre politique, «vous la Droite, toute la Droite».

La droite aux élections des grands électeurs, aux sénatoriales, s’est divisée en deux : la belle affaire ! Il y avait ceux qui roulaient pour Dassault, d’autres pour Delahaye, d’autres pour Dugoin et encore d’autres pour celui qui a été battu, sortant, maire de Brunoy. Mais in fine la droite a voté pour la Droite. Au plan local comme au plan national la droite est ensemble pour mener la même politique, c’est donc à l’ensemble de la majorité qu’il convient de s’adresser. La ville de Savigny reste au bord de la route de la modernisation. A une époque où les taux étaient extrêmement bas, on a laissé passer cette opportunité pour donner les équipements dont une ville de 40.000 habitants a besoin. Le recours systématique à l’autofinancement était une erreur, je l’ai souvent dénoncé avec mon collègue socialiste, Joël Maurice.

Les nouveaux Saviniens éberlués qui apprennent qu’à Savigny il n’y a pas de piscine, se doivent de le savoir. Quand je la réclamais en 1992, traité d’ailleurs de «démagogue» par la leader socialiste de l’époque, (E. Roze des Ordons), Monsieur Geoffroy Tomasovitch, grand journaliste au Parisien, titrait pourtant un de ses articles - le titre n’était pas de moi - «on n’a pas le droit d’apprendre à nager à Savigny».

A l’époque déjà votre politique était incongrue et à courte vue Elle témoigne que dans ce domaine il y a une responsabilité collective de toute la Majorité.

Je m’adresse à Eric Mehlhorn en tant que conseiller général, qui m’a fait parvenir son journal de canton à propos du cinéma. Je suis stupéfait de ce que Monsieur Mehlhorn a écrit à ce propos et qui se réduit à : «Cinéma : la rénovation prend du temps, ceci n’est pas dû au Conseil général qui verse les subventions attendues.». C’est tout ! Pas un mot de plus, c’est un peu court ! Cela fait plus de 10 ans que j’explique qu’il n’y a pas de politique culturelle cinématographique, à Savigny, c’est une première chose, la seconde c’est que nous sommes une vache à lait car nous avons versé pendant des années et des années 250.000 francs par an, sans savoir à quoi cela servait. Il y a eu ensuite un contrat, le Conseil général était d’accord : il versait une subvention sur le plan de la construction à condition que la Mairie le fasse sur le plan du fonctionnement. Où en est-on des 30.000 euros par an que la municipalité s’est engagée à verser au gérant, propriétaire du cinéma ? Il n’y a toujours rien. On ouvre le bulletin paroissial «grain d’orge» et l’on trouve deux articles concernant le responsable, le patron de cette entreprise mais on n’apprend rien sur les «difficultés» ( ?) de ce cinéma. Il en est de même avec le Parisien.

C’est toujours une hagiographie de ce Monsieur, qui nous explique qu’il aimait le cinéma quand il était petit, qu’il aimait Truffaut… chacun choisit le contenu de ses articles mais une municipalité doit se demander ce qui est réellement en train de se passer.

J’attends que le conseiller général, entre autre, à savoir Eric Mehlhorn, dise où nous en sommes.

On a voté une exonération de la taxe foncière, c’est très bien d’exonérer de la taxe foncière quand on fait du cinéma mais quand on n’en fait pas ? Si on explique cela aux saviniens, en particulier aux entreprises, ils tomberont des nues.

Je souhaite qu’on fasse une commission d’enquête qui pourrait associer l’opposition et que lors du prochain budget, Madame le Maire nous dise où nous en sommes, et peut-être que Eric Mehlhorn nous dira aussi à quoi sert le financement du Conseil Général, et que l’on chiffre même tout ce que nous avons versé depuis le début et pour quelle fréquentation.

Je veux en venir également à la restauration collective qui nous a coûté très cher. Nous sommes en conflit à l’heure actuelle avec la société à qui vous l’aviez confiée, cela ne pose t-il pas le problème de la délégation du service public au privé ?

On subit à l’heure actuelle une politique exigée par le FMI, la Banque Centrale Européenne et l’UE dans le cadre du Pacte de Stabilité. On peut à notre niveau, lutter contre. Mais certains, excusez-moi l’expression doivent avoir mal à l’entrejambe avec le grand écart qu’ils ne cessent de faire dans ce domaine du service public. Il souffrent de schizophrénie : ils sont pour l’Europe actuelle et ensuite ils s’étonnent que l’on ferme des hôpitaux ou des écoles, que l’on fasse appel au privé pour casser le service public comme l’exige leur Europe, de même qu’ils s’étonnent que l'on change les horaires des trains pour faire place aux trains privés.

Le problème est de savoir comment pouvons-nous lutter au plan local contre cette pression de l’Europe capitalo-financière et du FMI ? La réponse est qu’il faut essayer la régie directe le plus souvent possible.

Lorsque je l’ai proposé pour l’eau, Savigny Egalité a été la seule à l’envisager, pourtant, cela a été fait par les Lacs de l’Essonne et depuis réalisée à Paris, à Rouen, Castres, Saint Malo, Cherbourg, Montbéliard, Annonay, Dignes, La question, à l’époque, méritait d’être posée.

Le Conseil municipal va proposer une délégation pour la petite enfance avec la nouvelle crèche, cela ne mérite-t-il aussi d’être discuté ?

Je demande de proposer les deux possibilités et de laisser le Conseil municipal choisir.

On sait par exemple que les maisons de retraite sont vraiment un produit juteux pour les fonds de pension, il y a donc là un détournement de l’argent public qui nourrit la crise actuelle. Veut-on que ce soit pareil avec la petite enfance ?

Concernant la sécurité, on apprend qu’à Longjumeau on va mettre 25 caméras de plus. N’importe quel responsable syndical policier dirait que si l’on ne met pas une caméra tous les 30 mètres cela ne sert à rien, cela fait rire les délinquants et cela surveille les citoyens. J’ai fait une proposition, pourquoi ne la reprenez-vous pas ? Je vous ai dit «battons-nous ensemble pour qu’il y ait un poste de Police Nationale le soir à la gare». Cela serait d’une efficacité toute autre et nous ne serions pas surveillés. Personnellement, je n’ai pas envie de me promener dans Savigny et que l’on sache où je vais, je refuse «Big Brothers». A Longjumeau, il y a 25 caméras déjà, mais il y en aura combien demain ?

Je conclurai en disant que vos orientations sont toujours les mêmes, par conséquent, mes interventions le sont aussi, mais que voulez-vous, comme disait Jean Marsaudon «Monsieur Estivill, vous êtes têtu».

Madame le maire a proposé un vœu contre le vote des immigrés aux élections locales.

Je m’étonne que le premier propos (intervention de madame la Maire ajointe concernant l’épicerie sociale, introduisant le vœu de Madame le maire) ait dévié de cette façon… Je comprends que la période électorale actuelle, incite à ce type d’initiative. On a vu à l’assemblée Monsieur Fillon, sorte de Danton qui protégeait la République en danger, il avait des accents de défense nationale alors que c’est une question très simple. Cela fait des années qu’elle fait consensus à tel point d’ailleurs que Monsieur Sarkozy était pour, ainsi que Monsieur Borloo à une certaine époque.

Même consensus à gauche. Dans le programme du «Front de Gauche : l’Humain d’abord» (que vous pouvez vous procurer pour 2 euros), on n’a même pas abordé ce problème tellement cela va de soi. Les étrangers font partie d’associations de locataires, d’associations sportives, de parents d’élèves, de syndicats de copropriétaires, brefs, de milliers, de toutes sortes. Que demande-t-on ? Au plan local on veut plus de pouvoir et de maîtrise des choses communales, pas pour devenir Maire, ni diriger une municipalité. Monsieur Guéant, qui a dû avoir un mauvais professeur d’instruction civique, a cru qu’il pouvait en être ainsi (il s’agit des ressortissants de l’Union européenne qui ont ce droit de vote mais ne peuvent diriger une municipalité) c’est sans doute dû à sa précipitation et parce qu’il est dans une instrumentalisation du problème, la même que lorsque Monsieur Wauquiez s’en prend aux pauvres ou lorsqu’on déclare que si la Sécurité Sociale est en déficit, c’est encore à cause des pauvres alors que l’on sait très bien que 80% du déficit de la Sécurité Sociale est dû au non-versement de grandes entreprises des cotisations patronales et aux exonérations dont certaines bénéficient et de façon dérisoire à des abus de ceux qui touchent le RSA.

Nous sommes dans la même situation que lorsque Monsieur Guéant prétend mettre hors des frontières 25.000 étrangers par an.

Vous avez réfléchi à cela ? Admettons qu’il y en ait 250.000 en France, et il y a ceux qui arrivent chaque année, on ne va pas mettre des miradors ou construire autour de la France le mur de Berlin ou celui de Palestine.

Ce n’est pas demain qu’on pourra y mettre fin. A raison de 25.000 expulsés par an, cela demanderait 10 ans. Et comment ? Dans des charters ou des wagons plombés de triste mémoire ?

Tout ça c’est de la poudre aux yeux cruelle, il s’agit de trouver des boucs émissaires pour nous dévier du vrai problème qui se pose avec la présidence actuelle, à savoir : quels sont les moyens qu’on se donne pour mettre fin à cette crise ? On instrumentalise là aussi ce problème qui ne devrait pas en être un. Bien entendu je suis favorable à cette possibilité de vote. Tous les ressortissants de l’UE, d’ailleurs, ont le droit de vote, les avez-vous vus se précipiter pour mettre en danger l’identité française ? En 2001, je ne sais pas s’il y en a eu beaucoup sur nos listes ? Je ne le crois pas, peut-être un ou deux, à Savigny.

Je ne vois pas pourquoi un retraité hollandais qui va dans le Lubéron pourrait participer à ces élections, et devenir conseiller municipal alors qu’un maghrébin qui est là depuis 40 ans qui a élevé ses enfants et qui a travaillé toute sa vie chez Renault ne pourrait pas voter aux élections municipales?

Il ne s’agit pas de demander la nationalité française, c’est une autre démarche J’ai été naturalisé moi-même, enfant, et on a enquêté sur mes parents, naturellement.

Nous sommes en plein électoralisme, on en reparlera après les élections… Je suis persuadé que finalement le consensus sera trouvé pour que les gens quelle que soit leur nationalité qui participent à toutes sortes d’associations, à l’activité quotidienne dans nos communes, votent aux élections municipales (comme les ressortissants de l’UE) sans être Maire comme le craignait Monsieur Guéant, dans sa précipitation électoraliste ou son ignorance…

Jean Estivill
Président du groupe du Parti de Gauche
Gauche Républicaine - Savigny Égalité

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Février 2012

Opération Hollande : attention, danger !
Article paru dans ReSPUBLICA le 17 février 2012
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Le temps où il fallait prendre mille précautions pour rassurer ceux qui avaient peur d'un 21 avril 2002 est révolu. Le vote dit utile doit être considéré pour ce qu'il est .Une manœuvre pour limiter dès le départ le choix aux élections présidentielles entre deux candidats qui, ayant appelé à voter oui aux référendum de 2005 sur la constitution européenne et ayant ensuite trahi le peuple français en se mettant d'accord sur le traité de Lisbonne copie conforme de celui qui avait été rejeté par la nation, sont disposés à se soumettre à la logique politique et économique imposée par Bruxelles en collaboration avec le FMI.

Le capitalisme industrialo-financier a besoin de politiciens aux ordres. Avec eux, il peut tout exiger des peuples Sans eux et contre eux, il ne peut rien. D’où son appui aux dictateurs Ben Ali et Moubarak jusqu'au moment où les peuples tunisiens et égyptiens les ont chassés, et son parfait accord, dans les régimes démocratiques, avec tout naturellement la droite, celle de Sarkozy et de Berlusconi, ce dernier qu'il jette quand il est trop déconsidéré et impuissant ou comme Sarkozy qu'il s'apprête à lâcher, si malgré ses efforts d'extrême droitisation politicienne pour conserver son électorat, il n'arrive pas à se maintenir opérationnel.

Au Portugal, en Espagne, en Grèce, alternativement droite et socialistes ont joué le jeu du FMI et de L'union européenne. Le chaos et la souffrance engendrés par leur politique sont là sous nos yeux trop évidents et insupportables pour qu'ils soient envisageables en France. En Espagne, Zapatero, après avoir pris toutes les mesures d'austérité mandatées par le capital industrialo-financier et avoir trahi le mandat que le peuple espagnol avait donné aux socialistes depuis la chute de la dictature, démissionne, désavoué par son échec aux municipales et la défaite historique du parti socialiste (le PSOE) aux législatives qui a perdu 4,5 millions de voix, en laissant la place à nouveau à la droite qui "termine le travail" faisant reculer socialement l'Espagne à l'époque franquiste. Inutile de s'étendre sur la Grèce martyrisée, son sort était scellé et annoncé depuis des mois par Jean-Luc Mélenchon dans ses entretiens avec des journalistes autistes, et le Front de Gauche dès que le président de l'Internationale socialiste Papandréou s'est couché devant les injonctions de la troïka (FMI, BCE, UE) lors de sa prise de fonction.

Pour les peuples qui connaissent une régression qui les ramène au 19ème siècle, en détruisant la législation sociale qui les protège et qu'ils ont acquise, souvent dans le sang par des luttes séculaires ,la peine est double: Ils perdent, avec l'autodestruction des partis socialistes et sociaux démocrates au plan politique, le dernier instrument de lutte contre l'implacable volonté du Capital de tout reprendre. Ce dernier n'aura de cesse dans sa volonté de se sauver malgré les crises qu'il engendre lui-même, d’exiger toujours plus. Les propos de Mme Parisot semblaient sortis d'une patronne d'une Compagnie des Charbonnages de Germinal, irréels tant ils étaient réactionnaires, pourtant ils sont mis en œuvre : "la liberté s’arrête où commence le droit du travail".

Régression totale de la société en France et en Europe, "tiers-mondisation" c'est-à-dire réduction jusqu'à plus soif des salaires (en Grèce, le salaire minimum vient d'être amputé de 25 à 35 %), privatisation et marchandisation de tous les services publics qui peuvent faire de l'argent (école, santé,..), chômage massif (en Espagne, 5 millions de chômeurs auxquels s'ajoutent sans interruption les pertes d'emplois dans les services publics ; en Grèce, compte tenu du nombre d'habitants, les dernières mesures, rapportées à la France, équivalent à 100000 fonctionnaires en moins). Décisions approuvées par Hollande, dont faut-il le rappeler, la première initiative de candidat socialiste a été d’aller se faire adouber par le socialiste Zapatéro sur le départ.

Cette catastrophe ne tombe pas du ciel, ce sont des hommes et des politiques qui prennent ces décisions, pas des agences de notations qui ne sont que" des tigres de papier" qu'ils créent eux-mêmes, destinés à faire peur mais qu'on peut brûler si on le veut.

Seule la reconstruction d'une gauche de résistance peut, en France comme en Europe, arrêter le chaos qui s'installe dans tous les pays. Car on peut si on s'en donne les moyens mettre un terme à cette politique mortifère comme l'explique l’économiste, membre de la direction du Parti de Gauche, Jacques Généreux dans son dernier livre, Nous, on peut. Pour lutter contre cette perspective, la troïka conserve une carte en France, elle s'appelle Hollande et les responsables d'un parti socialiste qui ne doivent leur légitimité qu'à la rente de 1981 dont ils abusent sur le plan électoral. Que proposent-ils d'autres que la politique de Zapatero et de Papandréou ? Rien de différent. C’est si vrai qu'ils ont retardé le plus possible de rendre public un programme, qui ne devait être "dévoilé" que progressivement, tant l'absence de politique alternative était manifeste.

Pourtant, pendant des mois, on n'a parlé que des "primaires». Nous avons assisté à un véritable matraquage médiatique. Pour accoucher d'une souris. H. Désir, sans honte, n'hésitant pas à parler d’« événement historique ». La réalité est que tout est fait par l'oligarchie et les médiacrates pour s'assurer que le partenaire de rechange qu'ils ont choisi sera bien au rendez-vous, et que l'élection n'échappera pas à un tenant de la politique qu'ils mettent en œuvre, fort du soutien de la troïka.

Pour cela, ils possèdent trois armes principales, la première, nous l'avons vue, la peur d'un 21 avril 2002, pour cela, "le diable de confort" des Le Pen" dont, dans un premier temps, on ne cesse de parler, peu importe qu'on ne joue pas impunément avec l'extrême droite, d'ailleurs, elle peut être un recours (en Grèce, elle gouverne avec la droite et les socialistes). La seconde est l'"invention du meilleur candidat", ce fut le cas avec Ségolène Royale dont on fit une icône et qui n'a désormais même pas eu le droit d'être citée au meeting socialiste du Bourget, puis DSK, battu par S. Royale en 2007, les sondages en firent lui, le candidat de Sarkozy et d'Hollande au FMI, le sauveur, parait-il attendu des Français. A peine sa chute consommée, celui qui pendant dix ans à la tête du parti socialiste a connu deux échecs présidentiels, raillé par ses propres camarades, Fabius ne voyant en lui qu'un président de Conseil général, Hollande du jour au lendemain survole les intentions de vote.

Mais il faut aussi empêcher la Gauche qui se reconstruit d'apparaître. C'est le troisième moyen utilisé pour que l'élection présidentielle se déroule selon leur objectif. Le Front de gauche ne doit pas dépasser 10 % dans les sondages, cela pourrait constituer un signe fort dans l'électorat de gauche, d'autant plus qu'on ne peut plus avancer la multiplicité des candidatures de gauche comme un danger.

Pour qui ne comprend pas que les sondages ne sont que des instruments de propagande et qui aurait oublié comment ils furent utilisés lors du référendum sur la Constitution européenne, un élément de réflexion : le "monde.fr" met en ligne un sondage « qui fait la meilleure campagne ? » 17600 internautes répondent (20 fois plus que dans les prétendus sondages), ils jugent qu'il s'agit de Jean-Luc Mélenchon, 43,6% loin devant Hollande, Bayrou et Le Pen qui font de 12 à 15%. La réponse ne convient pas au Monde, on n'en saura rien ou presque. Pendant des jours, on va cacher le nombre de participants aux meetings du Front de Gauche, 6000 à Nantes, 2500 à Metz, 4500 à Besançon, le plus grand quotidien français, Ouest France, n'en dira rien, de même pour les Dernières Nouvelles d'Alsace ou l'Est Républicain. Il faudra attendre qu'avec 10000 personnes à Villeurbanne et 9000 à Montpellier, la réalité des succès des assemblées du Front de Gauche ne puisse plus être occultée.

Si Sarkozy est battu, Hollande doit être élu comme l'ont été Zapatero et Papandréou. Quant à Hollande qui accepte qu'on dise qu'à son meeting du Bourget il y ait eu 25 000 personnes dans une salle de 10 000, qui donne des accents de gauche quand apparaît trop visiblement son engagement contre productif électoralement au centre-droit, peu lui importe s'il connaît en quelques semaines le sort de Papandréou, qui n'est plus connu par la population grecque que comme "le traître " ou "l'américain», de Zapatero, qui, bien qu'il ait marché aux ordres, a démissionné avant d'être balayé comme son parti, et peu lui importe que l'oligarchie et tous les médiacrates l'aient indécemment porté : il aura été élu..., pour combien de temps? Nul ne peut le dire, pour quoi ? Hélas oui ! Avec l’exemple grec nous le savons.

Jean Estivill
Conseiller municipal,
Président du groupe du Parti de Gauche de Savigny sur Orge,
Président de l'UFAL de l'Essonne
(Union des associations des familles laïques)

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Mars 2012

Répartition des 4 taxes
Intervention de Jean Estivill, Président du Groupe des élus du Parti de Gauche au nom de Savigny-Égalité et de la Gauche Républicaine au Conseil Municipal du 26 mars 2012

Le problème qui se pose à Savigny, l'est en terme de pression fiscale, non de répartition. En ce qui concerne la pression fiscale, nous avons refusé l'augmentation des impôts que votre majorité a soit approuvée, une partie l'a votée, soit acceptée, l'autre partie s'est abstenue.

Comparer les taux des villes n'a aucun sens, c'est un exercice bon à alimenter des querelles stériles qui occupent le conseil municipal, nous ne l'avons jamais pratiqué. La fiscalité doit s'apprécier à partir des services rendus par la commune à la population, et de ses réalisations...

Ce qui nous semble pertinent c'est de porter un regard concret sur tel ou tel service comme par exemple celui de la restauration collective ou celui de l'eau. Nous l'avons déjà fait, comparant les 37 % de diminution du prix de l'eau à Viry du fait de la Régie directe, refusée à Savigny et à Athis Mons. Opposer taxe d’habitation à Savigny et taxe foncière est un faux problème qui relève du symbole, voire du dogme.

Il fut une époque où être propriétaire avait un sens économique et se prêtait à une lecture sociologique. Etre propriétaire c'était un statut qui correspondait à des revenus, une certaine aisance, on était à l'abri de l'échéance obsédante du locataire: le terme. Ce n'est plus le cas comme a voulu le faire croire la droite sarkoziste à la suite de la politique libérale venue d'Amérique avec la fausse bonne idée de faire des français des propriétaires. La crise des subprimes aux USA, a montré ce qui l'y avait derrière, hélas de manière tragique. En Grèce, en Espagne on voit dans ce domaine ce que provoque la politique de la BCE, du FMI en Europe. Les expulsions se comptent par centaines de milliers.

En France le petit propriétaire est-il toujours propriétaire de son bien ? Il appartient souvent aux banques. Lui même est à la merci du chômage et de la précarité. A Savigny il n’y'a pratiquement plus de sociétés à placement immobilier comme autrefois aux Rossays ou à Grand Val, désormais les occupants de ces immeubles sont propriétaires mais loin d'être aisés. La taxe d'habitation bénéficie heureusement d'exonération. Mais ce qu'il faut c'est une politique de réquisition des 2 millions de logements vides, de plafonnement des loyers (à laquelle s'oppose les Le Pen).

Il ne s'agit pas de léser le petit propriétaire dont c'est une épargne, mais pratiquer un plafonnement au niveau du loyer moyen d'une région comme le propose le Front de Gauche empêcherait la spéculation et la hausse effarante des loyers. En 1953 il représentait 5 % du salaire d'un employé aujourd'hui 45%.

Jean Estivill
Conseiller municipal,
Président du groupe du Parti de Gauche,
Gauche Républicaine - Savigny Égalité

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Juillet 2012

145 000 euros d’indemnités pour quatre adjoints qui n’assument pas leur fonction... c’est non... çà suffit...!
Intervention de Jean Estivill, Président du Groupe des élus du Parti de Gauche au nom de Savigny-Égalité et de la Gauche Républicaine au Conseil Municipal du 3 juillet 2012

« J’aimerai expliquer le vote de Savigny Égalité, puisque nous allons participer de manière à ce qu’il soit mis fin à la fonction des maires adjoints pour ces 4 collègues.

La première raison c’est que quand vous vous êtes présentée madame le Maire vous avez reçu l’appui de toute votre majorité et nous avons été les seuls à Savigny Egalité à nous opposer à vous. Je me suis présenté, j’ai recueilli les voix de Savigny Egalité, et nous nous sommes inclinés devant le résultat du suffrage universel et du Conseil municipal

Vous avez proposé un bureau c’est à dire une municipalité avec des adjoints et à partir de ce moment nous ne nous sentions pas autorisés à le refuser car nous considérions que vous aviez tout à fait le droit d’organiser votre bureau comme vous l’entendiez et nous n’avions rien contre ces collègues, nous en connaissions certains depuis des décennies, nous avions de bonnes relations Par conséquent nous avons voté pour que ces collègues deviennent vos adjoints, c’était votre droit de nous le demander et nous n’avons pas voulu nous dérober. Nous avions voté pour ces adjoints et c’est ce qui nous autorise aujourd’hui à nous prononcer pour le retrait de leurs délégations.

Je tiens à faire savoir qu’il n’entre dans notre vote aucune considération personnelle ; Il s’agit de la conception que nous avons de ce que doit être le rôle d’un élu, et en particulier de quelqu’un qui a l’honneur d’être Maire adjoint, qui est une responsabilité importante.

Le rôle d’un élu en effet : Plusieurs choses nous ont choqués ces derniers mois, voire ces dernières années, cela a été :

Leur refus de siéger, et de manière, je dirai, concertée. Il y a eu concertation pour qu’il n’y ait pas de quorum, c’est à dire qu’il y a eu une manœuvre dont on ne voit pas le fondement politique, le prétexte était que l’heure du conseil municipal ne leur convenait pas. Certes elle ne convient pas à tout le monde mais ce n’était pas une raison suffisante pour boycotter le Conseil municipal qui de toute manière aurait eu lieu quelques jours après. (Sans quorum comme le prévoit le code).

Leur demande d’un vote secret. Ils ont introduit là quelque chose dont nous souffrons à l’heure actuelle car si nous nous prononçons à chaque fois, nous, contre le vote à bulletin secret on connaît votre réponse, un jour vous nous avez dit que c’était « la réponse du berger à la bergère », en rappelant qu’on vous avait reproché de faire pression sur votre majorité et que maintenant on ne pourrait plus vous le reprocher… Ils sont à l’initiative de ce vote secret et je pense qu’ils ont eu tort. En ce qui concerne Savigny Égalité nous avons toujours dit haut et fort ce que nous pensions. Nous avons un programme, un recueil de ce que nous avons dit ces 2 dernières années, nous n’avons peur d’aucune pression et nous disons ce que nous avons à dire.

Le refus de tenir des bureaux de vote. Nous sommes dans l’opposition et nous avons toujours en ce qui me concerne à l’exception près du dernier scrutin Mme GERARD, toujours tenu les bureaux de vote. Pour cela, ils s’appuient sur une jurisprudence récente que je déplore, j’espère qu’elle évoluera, qui dit qu’effectivement « les conseillers municipaux ne sont pas tenus de tenir les bureaux de vote » comme d’ailleurs ils ne sont tenus à rien. Il faut quand même que la population sache ces choses-là, les conseillers municipaux se présentent à ses suffrages, mais peuvent ne rien faire du tout et d’ailleurs même, ne pas participer au conseil municipal, cela me semble une aberration. Ils s’appuient là dessus, c’est leur droit mais ça me choque.

L’absence de commissions. On peut assister ou pas aux commissions si l’on sent qu’on est suffisamment instruit de la vie municipale on ne participe pas à telle ou telle commission mais au moins on se doit de les réunir quand on en a la responsabilité. Ils ne les réunissent pas.

Leur présence en pointillé aux cérémonies. Au début ils disaient qu’ils n’étaient pas invités, mais faut-il une invitation pour assister aux cérémonies patriotiques ? Elles sont affichées. Ils y assistent en pointillé et en particulier le 14 juin dernier, je n’ai vu aucun d’entre eux alors que cette date est proprement savinienne puisqu’il s’agit de la commémoration de la bataille de chars qui a eu lieu place du 14 juin en 1940.

Et enfin j’ai découvert qu’ils ont continué à toucher leur indemnité, 1300 euros par mois. J’avais oublié leur montant que j’avais voté, car je les avais votées, estimant que tout travail mérite salaire et en tous cas indemnité quand on est adjoint, mais quand on fait un travail effectif, pas quand on ne fait rien ! Je voudrais qu’on demande aux saviniens s’ils sont d’accord avec ça. Combien d’emplois aurait-on pu créer avec ces indemnités ? Deux ou trois plein temps. Combien de jeunes rémunérés en stage ? Sans doute le double ! Peut-être ont-ils tout bloqué pour les reverser à une association savinienne ? Et posons-leur la question : Accepteraient-ils qu’un employé municipal soit payé à ne rien faire ?

Oui, il y a conflit interne au sein de la droite, un conflit que nous avons toujours dénoncé comme étant un conflit de personnes, et non pas d’orientations politiques. Je me souviens avoir dit ici « s’il s’agit’ d’un chiffon rouge que l’on agite devant nos yeux mais la politique est la même ». La meilleure preuve est que lors des élections présidentielles, une dame que l’on ne connaissait pas à Savigny est venue, ils l’ont soutenue, elle s’appelait Mme BRIAND et aucune rue de Savigny ne l’avait jamais vue avant. Elle a présenté un programme aux législatives que j’ai bien lu, je n’ai pas trouvé l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette entre celui que vous présentiez Madame le Maire et le sien.

Cette dame avait démissionné du Conseil municipal de Viry-Châtillon quand elle était dans l’opposition, serait–ce difficile d’être dans l’opposition et ne pas être payée ? Assumer le rôle de l’opposition, est une chose pourtant très utile, essentielle et reconnue par notre démocratie Elle a accepté d’être député, après la disparition de Jean Marsaudon, bien, c’était normal, mais en redemander le mandat ensuite alors qu’on a démissionné du conseil municipal, je ne comprends pas. ! On s’intéresse à la vie politique de sa circonscription ou l’on ne s’y intéresse pas.

Il n’y a aucune différence entre la politique de ces adjoints et la vôtre, Madame le Maire, ce n’est qu’un problème de conflit personnel comme nous l’avons dit ici, sans doute parce que certains au départ voulaient être calife à la place du calife. Voilà pourquoi, ayant accepté de voter pour eux lors de la constitution de votre bureau, (la municipalité), aujourd’hui Savigny Egalité votera pour qu’on leur retire cette fonction. »

Jean Estivill
Conseiller municipal,
Président du groupe du Parti de Gauche,
Gauche Républicaine - Savigny Égalité

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Octobre 2012

La reconnaissance du crime d’État du 17 octobre 1961
au défi de l’électoralisme et de l’idéologie ?

Article paru dans ReSPUBLICA le 23 octobre 2012
accéder au site ReSPUBLICA

Le 17 octobre 1961 eut lieu à Paris le plus grand massacre de civils perpétré après guerre par des forces de police dans un état de droit en Europe.Des centaines de morts, des noyades, des pendaisons, des tortures pendant quatre jours dans les centres de rétention parisiens. Plus de 10 000 personnes furent soumises aux cruautés les plus brutales. Elles faisaient partie des 40 000 « français musulmans d’Algérie »qui étaient venus manifester avec leur famille, pacifiquement pour protester contre le couvre feu raciste que leur avait imposé le préfet Papon. [1]
La question à laquelle nous voudrions répondre en partie pour le 17 octobre 1961 est celle d’Olivier Le Cour Grandmaison dans Médiapart le 16 octobre 2012: «Guerre d’Algérie et crimes : le temps du reniement ?» L’historien y dévoile entre autre l’inauguration par le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, d’une stèle le 20 novembre pour accueillir les cendres du général Bigeard.
Reniement, en ce qui concerne le 17 octobre 1961, la question mérite une réponse. François Hollande en 2011 à Clichy avait évoqué le devoir de reconnaître officiellement le massacre.
Le 16 octobre 2012, il n’a toujours pas répondu la demande formulée le 15 septembre par le «collectif 17 octobre1961» d’être reçu à l’Élysée Demain 17 octobre une délégation se présentera à l’Élysée.

Victime de l’instrumentalisation politicienne
Peut-on espérer que le ministre de l’intérieur, qui instrumentalise la religion dans une stratégie de communautarisation conforme au «choc des civilisations» accepte de renoncer à ses procédés ?
Il est bien évident que la classe politique qui s’est mise au service de la Troïka, la droite et les socio-libéraux tiennent à maintenir cette politique de détournement des sujets de fond qui posent la question du modèle social économique actuel.Les deux rivaux iront de surenchère en surenchère. Valls ne prendra pas le risque de suspendre même ponctuellement une diabolisation d’une communauté, entreprise depuis plusieurs années dans d’autres sphères et qui lui réussit si bien quand il la reprend à son compte. Comment risquer de perdre des points de sondage qu’on a acquis en plaisant à la droite extrême.
Procès d’intention ? La droite aurait les mots, les cris d’indignation devant ce qu’elle présentera comme une offense à la patrie. Ne quitta t-elle pas l’hémicycle de l’Assemblée nationale lorsque le secrétaire d’État aux anciens combattants Jacques Floch rapportait les faits accablants de ce 17 octobre, pourtant alors dûment établis. Et n’est-ce pas ce que font les plus extrémistes qui remettent en cause la commémoration le 19 mars du cessez-le-feu en Algérie en 1962, car considéré par eux comme une défaite de la France, une victoire de l’ennemi. Valls ne va pas perdre le bénéfice de son odieuse décision de démantèlement des camps de roms qu’il a gagné dans cet électorat, en rendant justice aux victimes appelées en 1961 « Français musulmans d’Algérie », au moment où l’Islam est devenu le bouc émissaire central. Peu importe les valeurs, peu importe la vérité historique, peu importe le devoir de mémoire, peu importe la parole donnée même si c’est celle de celui qui est devenu Président de la République.

Le choc des civilisations exige la communautarisation
Le 17 octobre 1961 risque une fois de plus d’être la victime d’un enjeu politicien mais aussi idéologique.
Le choc des civilisations implique dans les pays occidentaux la mise en place du communautarisme et la stigmatisation de l’Islam. Entreprise difficile en France. Il faut briser la conception d’une « république une et indivisible », il faut détourner le sens de la laïcité, démanteler l’école publique qui est le creuset de la citoyenneté et de l’égalité.
Depuis plusieurs décennies, l’extrême droite s’y emploie, mais aussi pour des calculs politiciens une partie de plus en plus importante de la droite qui se réclame de la république comme cela est apparu très clairement lors des dernières élections.
Paradoxalement mais très sûrement, une fraction, certes infime de la gauche, pour des raisons qu’elle vit diamétralement opposées, contribue à faciliter l’œuvre entreprise par les premiers. Du fait de la colonisation la dernière vague d’immigration provient surtout de pays d’Afrique, en particulier du Maghreb, à majorité par conséquent musulmane.
Sans perdre totalement leur culture d’origine et conservant quelques pratiques religieuses, la place de la religion a fortement diminué dans ces populations. C’est le même phénomène auquel on a assisté et qui continue avec le catholicisme. Seuls 4,5 %des catholiques déclarés s’estiment pratiquants. Cette évolution est bien décrite par les historiens et les sociologues. En quittant le village on échappe à l’emprise de la paroisse (il n’y a pas si longtemps, l’enfant parti en vacances devait en rentrant montrer au curé l’attestation de son confrère qu’il avait suivi les cours de catéchisme et assisté à la messe). On échappe à l’autorité patriarcale qui est forcément fondée sur le respect dans tous les aspects de la vie de la religion. De plus on fréquente l’école laïque et ce, dans un milieu obligatoirement plus ouvert, celui de la ville.
Les millions de musulmans pratiquants (pendant la guerre d’Algérie le FLN obligea à l’obéissance de la loi coranique la population y compris en métropole) ont, comme les catholiques, vu leurs enfants s’émanciper de la religion. Ce fut le cas des israélites qui purent entre les deux guerres dans la France républicaine et laïque jouir d’une liberté de choix dans le domaine spirituel qui leur était interdite dans les ghettos d’Europe centrale et orientale où ils étaient regroupés et maintenus depuis toujours, tout particulièrement en Pologne
Bon nombre, de jeunes en particulier, découvrirent qu’ils étaient juifs, qu’ils ne pouvaient être que juifs car les lois antisémites de Vichy l’avaient décidé ainsi. Ils se reconnaissaient tout naturellement un lien culturel commun avec leurs parents ou leurs ancêtres en général, mais nullement religieux. Le livre de Maurice Rasjsfus, Une enfance républicaine et laïque, rend bien compte de cette situation.
Les professeurs d’histoire peuvent en témoigner. Il leur appartient non pas d’enseigner la religion mais au collège l’aspect religieux des civilisations. Combien d’enfants issus de l’immigration maghrébine savent ce qu’est un minaret ou les cinq piliers de l’Islam avant leurs cours. De même combien d’enfants de familles se déclarant catholiques ont vu ou savent ce qu’est un crucifix ou l’origine par exemple du repos dominical. Rude tâche pour les croisés du «choc des civilisation» !

Communautariser : mode d’emploi
La France laïque a établi une société où l’exigence en particulier chez les jeunes de l’égalité des droits domine et où du fait de son histoire et de sa sociologie, un nombre croissant de voix s élèvent pour nouer des relations apaisées et fraternelles avec les pays de Maghreb. En témoigne l’accueil enthousiaste à cette exigence de centaines de milliers de participants aux meetings de Jean-Luc Mélenchon, ou tout dernièrement à l’occasion de la présentation dans une émission de télévision dominicale, du dernier film d’A. Arcady « Ce que le jour doit à la nuit », quand l’auteur du roman Yasmina Khadra, déclara, s’adressant aux dirigeants français qu’ils devaient se tourner moins vers l’Europe et plus vers le Maghreb.
Alors comment s’y prennent-ils ?
Laissons de côté sans les sous-estimer les méthodes misérables de la famille Le Pen avec la viande hallal, ou pitoyables de Copé et son pain au chocolat. Il s’agit de faire exister une communauté pour mieux la stigmatiser, en faire un bouc émissaire, en tout cas l’utiliser selon une pratique bien rodée qui a fait ses preuves en période de crise économique et sociale.
Deux exemples illustrent cette méthode. Le chanoine de Latran s’emploie dans l’organisation du culte musulman. Les musulmans ne lui ont rien demandé. D’aucuns penseront que c’est pour avoir un interlocuteur. Mais est-ce le rôle des pouvoirs publics de participer à une telle démarche ? On en doute. Mais il ne s’agit pas de cela. Lors des émeutes dans les banlieues, la première action de Sarkozy fut de s’adresser à l’organisation de ce culte qu’il avait contribué à mettre en place. En quoi était-elle concernée ? Les rapports de police, ceux en particulier des renseignements généraux établissaient formellement que les causes des émeutes n’étaient aucunement liées à une religion et à une communauté. Mais le tour était joué. L’opinion publique retiendra du fait de la démarche de Sarkozy, le contraire. Il s’agit d’un phénomène communautaire, donc en l’occurrence musulman.
Tout aussi édifiante est la déclaration de la ministre Bachelot, lors du congrès constitutif du CRAN, le Conseil Représentatif des Associations Noires. Elle y salue « le courage de ceux qui se réclament du droit à la différence ». Ainsi, on se félicite de la revendication du droit à la différence pour ensuite mieux dénoncer les actions de ceux qu’on a encouragé et aidé à s’organiser. Cette manœuvre grossière de la droite bénéficie de l’attitude de ceux qui au nom de la tolérance avancent par exemple que le voile à l’école est une liberté. La demande pourtant n’était pas réelle, elle fit long feu dès que les laïques se mobilisèrent pour obtenir une loi l’interdisant clairement.
Dans la même veine, les exemples se multiplient dans l’établissement scolaire où l’on vient en plein cours demander qui fait le ramadan. De bonnes âmes se prêtent à ces tâches qui ne sont qu’administratives, il s’agit tout benoitement de compter les repas pour la cantine. Demander sa religion à un enfant devant toute une classe ne leur rappelle pas des pratiques de triste mémoire pour une autre religion. Ces oublieux incultes sont de bonne foi, ils ne songent pas à mal, au contraire, mais l’idée que la religion soit une affaire privée ne les effleurent pas. Ils devraient pour cela savoir ce qu’est la laïcité, et son absolue nécessité.
On a même vu dans un collège de l’Essonne, un conseil d’administration imaginer deux services de cantines pour rationaliser le service faute de place et de personnels. L’un des deux étant réservé par exemple à ceux qui ne mangent pas de porc. Sans l’intervention de quelques membres qui fit prendre conscience à la majorité qu’on créait les conditions du communautarisme à l’école contre toutes les règles de la laïcité, cette aberration était votée avec les meilleurs sentiments du monde.
Les musulmans même s’ils pratiquent peu ou plus du tout à l’image des catholiques sont sommés de se reconnaître musulmans, de s’en faire connaître, voire de le revendiquer haut et fort. C’est nécessaire pour le «choc des civilisations».
C’est dans ce contexte que s’inscrit ce qui apparaît à propos du 17 octobre et le problème de la colonisation, comme un possible revirement de Hollande. Reste que le parti socialiste a pris depuis longtemps position, que plus de dix mille signatures ont été recueillies dont un grand nombre d’hommes et de femmes dont la haute conscience morale ne peut être ignorée du président de la République. Refuser de reconnaître officiellement le crime du 17 octobre 1961 à la veille de son déplacement en Algérie serait bien mal entamer les relations franco-algériennes qu’il se propose d’établir sur de nouvelles bases.
Certes Valls est à la manœuvre : dans une Europe qui au lieu de rapprocher les peuples avive les nationalismes, tout ce qui est payant électoralement est bon à prendre. On vient de le voir avec les roms. Reconnaître officiellement le crime du 17 octobre pour la dignité de la République c’est aussi faire justice aux victimes, « français d’Algérie » mais musulmans.
Il peut y avoir des voix à perdre… des baisses de sondages. On devine le choix de Valls. On comprendrait moins celui de François Hollande, s’il allait dans le sens des premières mesures prises par son ministre de l’Intérieur, s’il n’acceptait pas enfin de rendre justice aux « Français musulmans d’Algérie » massacrés il y a cinquante-et-un ans.

Bibliographie :
Jean Luc Einaudi "La bataille de Paris 17 octobre 1961" — SEUIL 1991.
Jim House, Neil Mac Master "Paris 1961, les algériens, la terreur d’état et la mémoire" — TAILLANDIER 2008.

Jean Estivill
Conseiller municipal,
Président du groupe du Parti de Gauche de Savigny sur Orge,
Président de l'UFAL de l'Essonne
(Union des associations des familles laïques)

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Novembre 2012

Hausse des impôts locaux, réduction des subventions et du financement des équipements publiques : l'Europe et l'intercommunalité forcée sont à l'œuvre
Article de la Gauche Républicaine publié à 16 000 exemplaires
dans le cadre de l’ « expression libre » du bulletin municipal

En 2005 Savigny Egalité fut dans notre ville à l’initiative de la dénonciation du traité européen voulu par la Droite et le Parti Socialiste. La première fit venir Copé et le second le vota à l’unanimité de la section locale. Savigny Egalité demanda à Marc Dolez député, premier secrétaire du Parti Socialiste du Nord de lancer sa campagne. Ce dernier fonda trois ans plus tard le Parti de Gauche avec Jean Luc Mélenchon que notre association a soutenu aux élections présidentielles. Le NON l’emporta à Savigny.

Aujourd’hui tout confirme, hélas que nous faisions la bonne analyse. L’austérité exigée malgré son échec économique et son désastre social par la troïka : l’Union Européenne, le FMI et la BCE, mise en place intégralement par Hollande à la suite de Papandréou en Grèce et Zapatéro en Espagne, comme nous l’annoncions dans ces colonnes, nous est imposée. Pour faire la politique de la droite contenue dans le traité européen, le gouvernement n’a pas eu besoin de ses voix à l’Assemblée Nationale, il les lui a fallu au Sénat. , confirmant que nous sommes bien dans le schéma européen de la collaboration étroite, Droite-sociaux libéraux : Au traité Merkozy succède le traité Merkollande : c’est le même, le premier ministre a été obligé de l’avouer.

Les effets d’une telle politique nous les connaissons. Concernant les collectivités territoriales, Hollande l’a annoncé : réduction des crédits et gel des subventions de l’Etat en conformité avec le traité européen pour lequel il a refusé malgré les déclarations d’Ayrault, quand il était président du groupe socialiste, un référendum. Refusant une réforme de l’impôt sur le revenu, et sur le capital ce sont les ménages qui vont payer, par les taxes et les impôts locaux. A cela s’ajoute l’imposture d’une Décentralisation qui par l’Intercommunalité Forcée a pour double conséquences comme l’Europe libérale actuelle de nous déposséder en grande partie de notre souveraineté et de réduire investissements et services. Demain on nous expliquera qu’on n’a besoin à Savigny ni de piscine, ni de cinéma puisque qu’il en existe à…Athis Mons et à Juvisy, communes auxquelles le préfet a exigé qu’on soit rattachés. Quand la Droite refusait la piscine que demandait Savigny Egalité et que la chef de file du parti socialiste nous traitait de démagogues, en…1992, la réalisation d’un tel équipement, compte tenu des subventions de l’Etat, de la Région et du Département, nous aurait coûté 10 millions de francs (1,5 M d’euros). A l’heure actuelle, il serait largement payé.

Pour résister à la politique qui va accabler les communes, et exiger ce à quoi nous avons droit, il nous faudra une équipe éclairée, volontaire avec un programme cohérent, réaliste mais exigeant. On peut compter sur SAVIGNY ÉGALITÉ.

 

Jean Estivill, Lucienne Georges
Parti de Gauche

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Décembre 2012

Vote du Budget
Intervention de Jean Estivill au conseil municipal de Savigny sur Orge du 10 décembre 2012 au nom du groupe Savigny Égalité

Nous réservons notre commentaire de vos orientations programmatiques, madame le maire pour le vote du budget.
Pourquoi ?
Parce que nous avons devant nous :
1) L’acte trois de la décentralisation, qui vient renforcer l’intercommunalité forcée dont nous aurons nous même à souffrir, notre commune comme toutes les autres étant concernée.
2) Les effets du traité Merkel-Hollande qui a repris celui de Merkel-Sarkozy, comme l’a reconnu le premier ministre Ayrault, et donc l’austérité imposée aux collectivités territoriales comme l’a annoncée François Hollande, du point de vue par conséquent des dotations, des subventions…pour les communes, les départements.

J’aborderai un seul exemple, celui de la PISCINE.
Nous nous félicitons qu’il soit entrepris une étude. A cette occasion nous aurions aimé, puisque nous sommes tous réunis, avoir des éclaircissements sur la position des socialistes, des verts et du Mo Dem (Bayrou), donc des élus de la même liste. La lecture de leur article dans le bulletin municipal nous confirme qu’il est à craindre que les socialistes persévèrent dans leur hostilité, position constante, à la construction de cet équipement de proximité.

JM Defrémont (PS) m’accusait ici même de faire de la préhistoire parce que je rappelais la position de la présidente de son groupe, madame Roze des Ordons, il y a dix ans, réclamant le stationnement payant. Mais voilà que maintenant, lui il remonte en arrière de trente ans pour reprocher à la droite son inertie dans le domaine de la natation. J’approuve cette affirmation, ce besoin figurait dans notre programme en… 1989, mais ce qui est cocasse c’est qu’il a ajouté « qu’à force de regarder en arrière je risquais de trébucher ». Je voudrais donc lui dire aujourd’hui : moi quand je regarde en arrière ce n’est pas en me chaussant de lunettes avec des verres fumés. Il oublie que cela m’a valu d’être insulté par sa chef de file madame Roze des Ordons, qui a écrit que j’étais un démagogue parce que je voulais construire une piscine. Qu’est-ce qu’un démagogue : celui qui promet de faire ce qu’il sait ne pouvoir réaliser. J’apprécie de ne plus être insulté par le groupe socialiste et donc ce nouveau type de rapports, je l’ai déjà dit ici, mais la question de la position du groupe socialiste n’en est pas plus claire pour autant.

Je vais lire ce qui se rapporte à cette question, écrit par le groupe socialiste-verts-MoDem (Bayrou) dans le bulletin municipal.
Je cite ; «…le contexte économique particulièrement contraint et le bon sens devraient imposer de réfléchir à cette question avant de commander une étude…Savigny est désormais sur le point de rejoindre la communauté d’agglomération des Portes de l’Essonne (CALPE) comme l’a confirmé récemment le préfet. La réalisation des équipements de natation relèvera donc dans quelques mois de la seule compétence communautaire… alors que ce dossier ne pourra trouver son aboutissement que dans le champ plus large des besoins des cinq villes. ..Enfin la question de l’emplacement de ce futur équipement pose lui aussi question, tant l’établissement urbain a épuisé les réserves foncières de la ville. IL n’y plus de place ? La majorité municipale a trouvé la parade en interdisant au club de base ball de Savigny d’accéder à son terrain, et en récupérant le précieux emplacement.»
Tout est dit, c'est-à-dire tout et son contraire pour noyer le poisson. L’argument de l’emplacement : c’était celui du secrétaire générale de mairie en… 1992, on a vu combien on a construit depuis cette date. C’était aussi celui de JM Defrémont quand Savigny Egalité a rencontré le PS pour une éventuelle liste de gauche. A telle enseigne que son chef de file de l’époque (2008) qui ne l’est plus, David Fabre s’est refusé à mettre cette réalisation dans le programme municipal de la liste qu’il dirigeait (PS-verts-Mo Dem).

Et comme on le prévoyait et le dénoncions dans le même bulletin municipal et ici même bien avant, on nous dit «a Savigny vous avez une piscine, elle est à Athis Mons, à Juvisy...».
Voilà les effets de l’intercommunalité forcée auxquels ces trois formations adhèrent. Et bien moi je dis c’est un crève cœur quand je vois les collégiens du collège Mermoz qui sont à l’UNSS et qui doivent le mercredi après midi descendre de GRAND VAUX, prendre le train, puis le bus pour de rendre à la piscine de Sainte Geneviève.

Une piscine, JM Defrémont à Savigny c’est l’apprentissage de la natation, je vous lis préoccupé par le base ball, c’est aussi une activité sportive, c’est de la rééducation, ce sont les loisirs : une possibilité pour, par exemple les grands parents d’amener près de chez eux leurs petits enfants, c’est dans une ville un lieu où l’on se retrouve, donc de convivialité, et de lien social.

Alors quelle est l’explication ? Elle est dans l’inéluctabilité de la disparition des services et des équipements de proximité due à la politique d’austérité voulue par Bruxelles et portée par F. Hollande et son gouvernement ? Sans doute avez-vous intégré l’idée qu’il n’y a qu’une voie, celle donc de l’austérité , aggravée par JM Ayrault : 40 milliards subtilisés aux français, 2 fois les derniers plans Fillon, plus les 20 milliards de cadeaux au Patronat, bien évidemment pas à nos petits entrepreneurs, ils peuvent aussi bien bénéficier à Total, qu’à Mittal, un comble !

Une austérité que vous acceptez parce qu’elle est « socialiste » alors qu’à juste titre vous la refusiez quand elle était de droite. Nous, nous ne varions pas. Allez-vous faire comme ces élus socialistes qui déjà annoncent qu’ils vont passer l’éponge sur le manque de compensation par l’Etat des services rendus par les conseils généraux à sa place. A cet égard est édifiant ce qui se passe en Meurthe-et-Moselle.

On lit sur le site du conseil général que l’Etat doit au département plus de 245 millions d’euros Cette somme est due au titre des trois allocations de solidarité nationale dont l’Etat a transféré depuis 2002 l’entière compétence aux départements, sans la compensation financière correspondante : l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), la prestation de compensation du handicap (PCH) et le revenu de solidarité active (RSA). Le président socialiste du Conseil Général , de Meurthe-et-Moselle, Michel Dinet, affirmait le 10 décembre 2011 dans «L’Est Républicain» : «Les 58 départements socialistes vont engager chacun un recours devant le tribunal administratif, comme nous l’avions indiqué dans la lettre adressée au Premier Ministre voici deux mois. Les délais légaux sont respectés ; nous engageons le contentieux.».

Comment comprendre que ce président socialiste ait déclaré publiquement en octobre 2012, qu’il mettait «les compteurs à zéro», c'est-à-dire qu’il renonçait à réclamer les 245 millions qui sont dus au département ? Pourquoi ce qui était légitime hier ne le serait-il plus aujourd’hui ? Pour nous comme nous l’avons écrit dans le bulletin municipal : «La politique d’austérité qu’elle soit de droite ou de gauche, nous la refusons et nous nous battrons pour que SAVIGNY ait les équipements que notre ville mérite.».

 

Jean Estivill
Membre du Parti de Gauche

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Janvier 2013

5 mandats, deux maires, 30 ans d’une même
politique de la ville par la droite : bilan

Bulletin municipal spécial-mi-mandat de janvier
édité a 16000 exemplaires.

« Il fait bon vivre à Savigny, oui mais pour combien de temps? » écrivions-nous en 2005 dans le bulletin de Savigny Égalité.
Aujourd’hui le constat s’impose : Savigny devient une ville dortoir. L’augmentation considérable des impôts, rendue inéluctable par une politique que nous n’avons cessé de dénoncer depuis trente ans n’est justifiée par aucun des services ou des équipements que les 37000 habitants de notre ville sont en droit d’attendre et d’exiger. Face à la gestion frileuse de la droite- avons-nous souvent écrit- et imprévoyante, nous avons voulu être une opposition constructive mais déterminée et intransigeante. Constructive : nous avons voté ce qui était repris de notre programme ou qui ne heurtait pas nos convictions. Nous avons fait de nombreuses propositions et nous avons dénoncé ce qui nous semblait contraires aux intérêts bien compris des saviniens.

Dans ce bulletin la majorité fait un bilan. Après trente ans du pouvoir sans limite que lui donne le système électorale, cette démarche s’inscrit dans la perspectives des municipales de 2014, pourtant il n’y a pas de quoi pavoiser ni même d’en être fière. Si nous saluons la volonté du maire de résister comme J. Marsaudon à l’intercommunalité forcée, voulue par le PS et les verts, comment ne pas s’étonner de l’incohérence de cette position, quand on sait que tout comme les socialistes, cette majorité de droite s’est prononcée pour l’Europe actuelle, son austérité et la décentralisation « Balladur-Mauroy », mortifères l’une et l’autre pour notre république, nos services publiques et notre souveraineté.

Tout sera désormais plus difficile à cause de ce choix que nous avons eu à combattre en 2005 lors du référendum européen, tout comme la majorité des saviniens. Rappelons ce que notre programme prévoyait et dont rien n’a été réalisé, laissant Savigny au bord du chemin de la modernisation. -Toujours pas de piscine, de cinéma, de minibus gratuits intra muros, mais aussi aucune volonté politique de conjuguer nos efforts pour que le tramway régional T7 passe par le Bd A.Briand pour rejoindre Epinay via ensuite Evry et Massy et désenclave Grand Vaux. -Pour obtenir un poste de police nationale à la gare au lieu de la vidéo surveillance qui contrôle le citoyen et fait rire les délinquants, mais constitue un marché juteux pour les Bouygues et Cie. Il est vrai que c’est difficile quand on soutient Sarkozy et sa politique de réduction des fonctionnaires (RGPP) et que les socialistes maintenant souscrivent à sa sœur jumelle (MAP).

Aucun effort pour stopper la disparition du commerce de proximité (six boucheries fermées en quelques années, du fait des normes européennes et de la hausse des loyers) alors que des moyens d’état peuvent être mis en œuvre. -Deux marchés qui se meurent parce que issus, écrivions-nous à l’époque de contrats régionaux clef en main, paresseux, sans suivi et véritable connaissance de la réalité savinienne quand alentour d’autres sont florissants. La politique d’austérité de Hollande succédant à celle de Sarkozy exigée par l’Europe que les deux ont contribué à mettre en place va rendre de plus en plus difficile la gestion des collectivités locales et des communes en particulier (plus d’impôts, moins de dotations et de subventions). Bien connaître nos besoins, les solutions à leur apporter, et la volonté de les imposer : on peut compter sur Savigny Égalité, sa connaissance des dossiers et sa ténacité.

 

Jean Estivill
Groupe Savigny Égalité
Président des élus du PG

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Mars 2013

POUR UNE POLITIQUE LOCALE AU SERVICE DES CITOYENS : NON AUX BUDGETS SOUMIS A L’AUSTERITE MERKEL-HOLLANDE...
Article publié à 16.000 exemplaires dans
le bulletin municipal de Savigny-sur-Orge de mars 2013

Deux mandats sont au cœur de notre action au conseil municipal : un mandat de résistance, un mandat de vigilance. Nous l’écrivions lors de la cantonale de Savigny en 2006 un an avant la trahison du parti socialiste qui ratifia le traité Sarkozy de Lisbonne dont les français venaient de rejeter, la copie conforme en 2005.

RÉSISTANCE pour ne pas accepter un budget amputé des dotations de l’état auxquelles notre ville a droit (la dotation de l’état aux collectivités locales baisse non de 740 millions comme annoncée mais de 3 milliards).Qu’en sera-t-il pour les subventions de la piscine pour laquelle nous sommes les seuls depuis toujours à nous battre contre la droite et les socialistes ?

VIGILANCE dans l’agglomération la CALPE qu’on nous a obligés à intégrer et où on apprend dans la foulée par son vice président le maire de Juvisy qui quitte une partie de ses fonctions : « qu’il y a un manque de dialogue, mais aussi de transparence, qu’il y a trop d’amateurisme ». Ajoutons à cela que ces agglomérations sont destinées à éloigner le citoyen des centres de décisions. Alors que nous siégeons depuis toujours au SIAHVY (eau et assainissement) nous risquons par le jeu des alliances et des majorités d’autres villes de ne plus avoir de représentants. C’est ce que certains appellent la démocratie de proximité, voire participative !

DROIT DE RÉPONSE AU PARISIEN
Monsieur Florian Loisy (Le Parisien)

Monsieur, présent au conseil municipal lundi, j'aurais espéré qu’interrogeant M. Defrémont et suite à sa remarque, vous me demandiez ce que j'en pense. Puis-je voir ce texte ci dessous figurer en droit de réponse ?
Cordialement
Jean Estivill

Ainsi pour M. Defrémont, Jean Estivill « n'est plus vraiment dans l'opposition ». Parce que lui, M. Defrémont est dans l’opposition. Celle du social-libéral Cahuzac rapporteur pendant 5 ans de la commission des finances sous le gouvernement Fillon ? Sans aucun doute dans la majorité de F. Hollande qui reconduit l'austérité Merkel-Sarkozy ? Mais s'il n'y avait pas Savigny Égalité et le Parti de Gauche, y aurait-il une opposition à la droite dans notre ville : quand le parti socialiste réclame le stationnement payant, ne vote pas la municipalisation de l'eau que je propose (réalisée par Viry-Grigny et avec quel succès), refuse piscine et foyer logement-crèche, la régie directe de transports gratuits pour les élèves, des crédits pour l'épicerie sociale, accepte que le contribuable paie à ne rien faire 144 000 euros des maires adjoints de droite, est incapable pour la troisième fois de rédiger l'article du bulletin municipal que la loi lui octroie. Son chef de file socialiste aux élections de 2008, M. Fabre, s'est vu proposé un siège, moi également, à la CALPE. Nul doute que la présence d'un élu du Parti de Gauche dans l'agglomération où les socio-libéraux règnent sans partage est à l'origine de la réflexion inepte de M. Defrémont reproduite dans votre journal.

 

Jean Estivill
Groupe Gauche Républicaine, Savigny Égalité
Président des élus du Parti de Gauche

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Mai 2013

2014 : Battre la droite, cest possible !
Article publié à 16.000 exemplaires dans
le bulletin municipal de Savigny-sur-Orge de mai 2013

Au cours de cette mandature Savigny a changé de maire, pas d’orientation programmatique. Nous sommes arrivés à un moment de la vie de notre ville où lui donner une impulsion est une urgente nécessité, si nous ne voulons pas qu’à l’absence des services et des équipements légitimement attendus s’ajoute une imposition toujours plus lourde du fait de la politique gouvernementale d’austérité aggravée.

Battre la droite aux élections municipales de 2014, c’est possible. Cette éventualité exige que la gauche soit unie, avec un programme ambitieux et crédible. Mais la droite à Savigny, comme dans beaucoup d’autres villes est tout naturellement confortée par les mesures prises par le gouvernement Hollande-Ayrault contre les collectivités locales comme la baisse drastique des dotations de l’Etat, qui se traduit par l’augmentation d’un impôt injuste qui pèse sur les ménages.

A cela s’ajoute dans le cadre de l’intercommunalité forcée, que nous avons été les premiers à dénoncer, l’Acte III de la Décentralisation qui prive les communes de leur souveraineté et lie de plus en plus les mains de leurs élus au bénéfice de « barons » difficilement contrôlables. Les élus socialistes saviniens continuent à se féliciter de notre entrée dans la CALPE ,agglomération qui nous taxe d’entrée de 4 millions d’euros sans contre partie, et d’une augmentation de la taxe foncière bâtie de plus de 11 %.,allant jusqu’à refuser notre proposition à tous les élus de condamner cette méthode du fait accompli.

Nous assistons au suivisme inconditionnel de la liste qu’ils composent avec les verts et le Mo Dem de Bayrou à la politique d’austérité et de démantèlement de la République qu’implique la décentralisation-régionalisation voulue par l’Union Européenne, et son glissement vers ce dont se félicitait Cahuzac : le social-libéralisme. A notre programme et nos propositions alternatives ces élus préfèrent s’abandonner aux querelles intestines de la droite, à des gesticulations dérisoires en conseil municipal à l’image de celle qu’on voit actuellement à l’assemblée nationale et qui ne sont qu’un rideau de fumée destiné à masquer l’absence de vraie ligne de partage avec la droite.

Il faut en finir avec cette orientation sur fonds d’incompétence et d’irresponsabilité, comme prisonniers du climat délétère qu’ils contribuent à nourrir ils refusent crèche, foyer logements, et...transports scolaires gratuits, sans parler de la piscine pour laquelle nous avons fait de nombreuses campagnes et qu’ils boudent sous prétexte d’intercommunalité.

C’est dans ces conditions que Savigny Egalité se réjouit de la décision de Parti de Gauche de constituer des listes autonomes partout où les élus socialiste refuseront de résister à la politique de régression sociale dont l’accord « made in MEDEF » est l’expression la plus achevée et d’austérité qu’illustre la soumission aux directives de l’accord Hollande-Merkel de réduction des dépenses publiques sans que les députés puissent intervenir.

En 2008 Savigny Egalité s’est félicité de la création du Parti de Gauche puis du Front de Gauche, elle a pris une part active dans les campagnes qui ont suivi, en particulier en soutenant Jean Luc Mélenchon. Son président Jean Estivill a participé à la fondation du parti de gauche que j’ai également rejoint. Fidèle à son action permanente et à son programme, celui du Front de Gauche « l’humain d’abord », à la politique des élus du Parti de Gauche et de leur association « la Gauche par l’exemple » Savigny Egalité travaillera au rassemblement de la gauche forte de son expérience, de son programme et de la permanence jamais démentie de ses convictions.

 

Jean Estivill
Groupe Gauche Républicaine, Savigny Égalité
Président des élus du Parti deGauche

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Juin - Juillet 2013

COMMUNIQUÉ COMMUN DU CERCLE DU
PARTI DE GAUCHE DE SAVIGNY SUR ORGE
ET DE SAVIGNY ÉGALITÉ

Article publié à 16.000 exemplaires dans
le bulletin municipal de Savigny-sur-Orge de Juin-Juillet 2013

Le cercle du Parti de Gauche de Savigny a pris acte de l’analyse de Lucienne GEORGES élue municipale « Savigny Egalité » concernant l’importance de réunir la gauche aux élections municipales de 2014, et de l’exposé des prises de position des élus socialistes qui soutiennent la politique austéritaire de F. Hollande et JM. Ayrault qui a des répercussions immédiates et concrètes sur la politique municipale.

Il prend acte des propos du chef de file des élus socialistes selon lesquels il ne prendra pas de contact avec D. Fabre (tête de liste des socialiste en 2008) ni avec Jean Estivill. (Pt des élus du parti de gauche et de Savigny égalité.)
Pourtant la droite à Savigny peut être battue, mais la résistance à la politique gouvernementale aux ordres de l’Union Européenne est nécessaire.
Dans ces conditions et compte tenu des positions pro-gouvernementales des actuels élus socialistes, le cercle du Parti de Gauche de Savigny proposera une liste indépendante pour créer les meilleures conditions pour faire gagner la gauche et imposer enfin une alternative à Savigny. Il a désigné Jean ESTIVILL pour rencontrer les partenaires du Front de Gauche à Savigny, pour être son porte parole et son candidat.

Quant à Savigny Egalité, l’assemblée générale de l’association a élu président Jean Pierre ALLARD, son vice président, co-fondateur de l’association en 1989. Il sera chargé avec Didier CADRECHA président de l’UFAL de Savigny, de prendre contact avec les partenaires du Front de Gauche de Savigny et dans un premier temps avec le Parti de Gauche pour élaborer un programme municipal. Le Parti de Gauche, toutefois, fera une démarche auprès des socialistes de Savigny afin de leur proposer son programme pour la ville et vérifier leur position par rapport à la politique pro-gouvernementale de leurs élus, et de leur déclaration.

Le nom de Pierre Guyard qui avait essayé de s’implanter il y a quelques années, circulant, comme possible tête de liste socialiste, pour mettre fin à la crise de la section socialiste, après le départ de sa tête de liste D. Fabre, le Parti de Gauche a d’ores et déjà dénoncé ces parachutages de politiciens sans aucune attache avec la ville comme ce fut le cas avec la candidate verte aux législatives.

COMMUNIQUÉ DU 24 MAI : NON A L’ACTE 3 DE LA DÉCENTRALISATION, A L’INTERCOMMUNALITÉ FORCÉE, SAUVONS NOS COMMUNES :
« Plus de100 employés de la commune de Savigny se sont rendus à la CALPE jeudi 23 mai, où s'est tenue une réunion convoquée d'urgence, malgré ses réticences, par le Pt Garcia, à la demande du maire, de l'ancien chef de fil du PS, et de moi-même PG élu sur la liste Savigny Egalité, à l'appel de leurs syndicats (CFTC, FO, CGT) pour exiger le versement de leur salaire. Cela leur a valu une remarque du premier adjoint de Morangis, Monsieur Pinto, qu'ils étaient "instrumentalisés". J'ai dénoncé ces propos comme scandaleux, ce qui m'a valu une réaction très démonstrative, de l'élue socialiste Semdani (ou social-libérale comme le revendique Cahuzac) qui était dans la salle. Les deux montrant ainsi leur mépris du monde du travail, et de ses organisations ainsi que le fossé qui désormais existe entre ce type d'élus solfériniens et la population. Très concrètement s'est posée hier l'exigence de nouvelles institutions et en l'occurrence l'éventualité d'y inscrire le référendum révocatoire.

Jean Estivill
Président des élus du Parti de Gauche
pour la liste Savigny Égalité

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29 juin 2013

Lettre ouverte oux groupes municipaux

Savigny sur Orge le 29 juin 2013

Jean Estivill
Président des élus du parti de gauche
Liste Savigny Egalité
Hôtel de ville de Savigny sur Orge

Laurence Spicher-Bernier,
Majorité municipale

Jean Claude Léost,
Liste Imagine Savigny
(PS,MoDem,EELV)

David Fabre,
Génération du concret
( conseiller municipal EELV)

Cher collègue,

Lors des élections municipales de 2008, j’avais sollicité le maire Jean Marsaudon, l’invitant à organiser ensemble un débat qui aurait permis aux partis ou associations se présentant aux suffrages de nos concitoyens de faire un bilan de leur mandat et présenter leur programme. Jean Marsaudon accepta à la condition que le parti socialiste participe à cette initiative. Ce dernier, dont le groupe des élus était présidé par E Roze des Ordons, ne donnant aucune suite à ma demande, ce qui aurait pu être une confrontation démocratique, ouverte à l’assemblée la plus large des saviniens, n’eut pas lieu.

Nous ne savons pas aujourd’hui quels seront les protagonistes des élections municipales de 2014, par contre, nous sommes à même d’exposer et de défendre les positions que nous avons prises durant cette dernière mandature.

Un débat serein, avec un modérateur qui pourrait être un journaliste de la presse locale, entre nous, mais, qui permette à tous nos concitoyens également d’intervenir serait à mon sens constructif et de nature à éviter des polémiques sans lendemain, souvent sans réel contenu, au bénéfice des idées de fond et de l’exposition de nos valeurs respectives.

Il pourrait se tenir fin septembre, début octobre, cette date avancée permettrait, une seconde rencontre à l’approche du scrutin pour aborder alors après le bilan de nos actions, l’exposé de nos programme.

Espérant que mon invitation reçoive un accueil favorable, veuillez recevoir, cher collègue, l’expression, sincère de mes salutations républicaines.

Jean Estivill

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25 juillet 2013

Lettre de Jean-Pierre Allard, président de Savigny Égalité

Lorsqu'il y a vingt-quatre ans nous avons créé notre association à la suite de circonstances qu'il est superflu de rappeler, mais qui nous ont amenés à nous opposer clairement au discours d'un PS savinien par trop socio-libéral, nos idéaux étaient déjà inscrits dans nos statuts : "promouvoir l'égalité qui est au cœur de ses membres pour un socialisme du concret et de l'humain".

Depuis cette date, nous n'avons cessé d'œuvrer dans la cité pour proposer dans une démarche nouvelle et innovante, une politique municipale alternative à celle menée par la droite. Un résumé de notre action est rappelé sur notre site internet "savigny-egalite.com".

Après les années Sarkozy, nous avons cru, sans trop d'illusions néanmoins, que l'élection de François Hollande pouvait représenter un progrès. Quinze mois après celle-ci, nous ne pouvons que constater l'immobilisme, l'absence de volonté politique et les promesses non tenues. Après les accords Hollande-Merkel, après l'ouverture sans état d'âme par Hollande/Ayrault de l'acte III de la décentralisation voulue par Sarkozy/Filllon, les coups bas s'accumulent. Toujours plus pour le patronat et les banques, toujours moins pour les travailleurs, les jeunes et les retraités.

A cet égard, la récente loi concrétisant l'Accord national interprofessionnel doit être interprétée comme un véritable coup de force contre les salariés et le droit du travail. Et que dire du nouveau projet de réforme des retraites qui vient encore aggraver les mesures décrétées par le précédent gouvernement (et contre lesquelles le parti socialiste n'avait pas manqué de manifester en son temps) ? Même la droite n'aurait pas osé une telle provocation.

Les millions de Français qui avaient fait confiance à Jean-Luc Mélenchon au premier tour ne s'attendaient quand même pas à ce qu'un gouvernement "de gauche" puisse en arriver là et il est probable qu'une bonne frange de ceux qui encensaient Hollande ne s'y était pas préparée non plus.

Quoiqu'il en soit, puisque l'heure est à présent aux échéances municipales, il importe que ceux qui veulent un réel changement et qui se réclament de vrais idéaux de Gauche (et Savigny-Égalité revendique haut et fort cette appartenance) se rassemblent dès à présent afin de pouvoir élaborer un programme municipal pour notre ville.

Et le paysage politique savinien actuel permet d'espérer : entre une majorité municipale coupée en deux, entre la maire devenue UDI et l'UMP de Melhorn, entre une opposition socialiste inexistante pour ne pas dire en pleine déliquescence, entre des écologistes déboussolés et entre un FN qui attend son heure sans se montrer, le moment n'est-il pas favorable pour faire enfin entendre la voix du peuple de Gauche et entamer une rupture avec la gestion de la droite que nous subissons depuis trente ans?

A cet égard, Savigny-Égalité s'inscrit parfaitement dans la logique qui a présidé à la constitution du Front de Gauche, à savoir garder son individualité mais œuvrer en commun pour des valeurs partagées. Dans cet esprit, notre association est favorable à toute initiative qui permettrait un rapprochement des forces de progrès en vue de l'élaboration d'une liste unique.

Une première réunion a eu lieu le 20 mai 2013 entre des membres du cercle du Parti de Gauche de Savigny et des membres de notre association pour un premier échange de vues. Nous sommes tombés d'accord sur la nécessité de réunir l'ensemble des partis ou organisations qui se reconnaissent dans notre démarche. Une première rencontre pourrait avoir lieu début septembre. Dans l'éventualité où vous souhaiteriez y participer, je vous remercie de me le faire savoir afin que nous puissions convenir d'un lieu et d'une date. Recevez chers camarades, mes salutations militantes.

Jean-Pierre Allard

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30 septembre 2013

Déclaration de Jean Estivill, président
des élus du Parti de Gauche au nom de
la liste Savigny Égalité au conseil municipal

Contrairement aux sociaux libéraux, nous avons voté le projet FOYER-LOGEMENT.-CRECHE. Nous avons regretté que la construction soit confiée à une entreprise privée, mais nous savons que c’est le montage obligé dans la mesure où l’Etat et les divers gouvernements qui se succèdent ne donnent pas les moyens aux sociétés immobilières à vocation sociale de le faire.Nous sommes d’ailleurs toujours aussi étonnés de la position des sociaux libéraux qui en prennent prétexte pour refuser cet équipement alors que la société choisie est celle qui œuvre dans le cadre de la SEM à l’agglomération des portes de L’Essonne – la CALPE qu’ils gèrent) : « erreur en deçà des Pyrénées , vérité au-delà » !!!

Nous sommes habitués à ce grand écart des Solfériniens. Cela a déjà été le cas avec la vidéo surveillance qu’ils ont votée avec vous à l’agglo de la CALPE. En tout cas moi je n’ai pas envoyé un tweet que j’avais qualifié de « langue de pute » comme l’avait fait Jean Marc Defrémont quand j’avais voté avec vous contre une mesure hostile à notre ville. Ce vote commun avec les solfériniens ne nous avait pas étonnés, vous êtes une libérale. Vous êtes une libérale Madame le maire, UDI, renforcée sans aucun doute par le Mo Dem et si mes informations sont bonnes par un ralliement attendu de l’UMP. Mettant ainsi fin à un psychodrame qui dure depuis des années et qui je l’ai toujours dit n’était qu’une querelle d’élus qui voulaient être kalife à la place du kalife, qui les dédouanait de leur gestion de trente ans. Petite chiffon rouge, enfumage, qui a également servi aux sociaux libéraux qui leur ont emboité le pas pour masquer leur absence de programme alternatif. Vous nous proposez la délégation, pour la crèche, vous le savez nous sommes attachés à la Régie Directe..On se souvient que Jean Marsaudon suivi par le PS et le PC avaient décliné ma proposition d’envisager la municipalisation de l’eau. Je ne suis pas étonné de votre démarche. Je regrette que ce ne soit pas celle que vous avez, d’ailleurs, adopté pour le futur foyer logement à l’image du foyer Lucien Midol, le bien nommé, qui fonctionne très bien.

Le bien nommé, car chacun sait qui fut Lucien Midol, secrétaire du syndicat CGT des cheminots, qui se serait battu contre l’âge de la retraite pour un taux plein à 67 ans, l’accord made in MEDEF (ANI) , et aurait dénoncé la honteuse campagne contre les Roms qui fait de quelques milliers de pauvres gens les responsables de tous nos maux. Donc vous êtes une libérale Madame le maire, par conséquent encouragée par la politique d’austérité de l’actuel gouvernement, Hollande-Fillon pardon, je voulais dire Hollande-Ayrault. Cette délégation va dans le sens de la politique qu’il prône entre autre la privatisation et la délégation. En effet le désengagement de l’Etat se poursuit à l’égard des collectivités locales. Une récente circulaire de la DGFIP (Direction générale des Finances publiques), le bras armé de l’Etat en matière de dépense et de recette expose en détails comment circonvenir des autorités locales qui se seraient laissées aller à certaine décision pour remunicipaliser des services locaux, comme celui de l’eau ou des ordures ménagères..

Je vous épargne la circulaire, on peut lire l’analyse de « LA GAUCHE PAR L’EXEMPLE » dans le site du Parti de Gauche. Comme vous pourrez le lire on prend en otage les services comptables pour faire pression par ricochet sur les élus .Il s’agit de favoriser la gestion privée des services. Elle illustre au niveau communal la volonté politique et technocratique libérale déjà mise en musique au niveau européen, par une union européenne que Savigny a refusée, je le rappelle malgré la droite et l’unanimité des socialistes. La loi du marché s’insinue jusqu’aux plus petits niveaux dans tous les mécanismes de décision et de gestion. Vous avez compris dans ces conditions pourquoi ma collègue Lucienne Georges et moi, conduirons une liste de toutes les organisations de gauche qui refusent l’austérité et dans l’autonomie mettrons en œuvre au plan communal, la Résistance. Nous ne voterons pas cette délégation, regrettant de plus la longueur du contrat nous l’aurions appréciée plus courte pour y mettre fin, après les municipales.

Jean Estivill

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